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IIARAD — HARAN


Elle devient ensuite la rivière dont nous avons parlé. Rien n’est plus aisé que de reconstituer sur place et la Bible à la main, comme nous l’avons fait nousmême, la scène où se passa le drame raconté an livre des Juges. Gédéon et les trois cents hommes que Dieu lui a fait choisir étaient campés au-dessus de la fontaine. Madianites et Amalécites se trouvaient au bout occidental de la vallée, là où les collines se rapprochent et où s’ouvre, sur l’autre versant, la plaine d’Esdrelon, dont les pillards convoitaient les récoltes. Peut-être leurs hommes et leurs troupeaux s’appuyaient-ils simultanément sur Sunam et Jezraêl où deux fontaines devaient leur fournir de l’eau en abondance. Les fils d’Jsraël

rait porté au temps de Gédéon, Jud., vii, 3, une partie des monts Gelboé, mais Galaad en cet endroit est à peu près sûrement une faute decopiste. Voir Gelboé, col. 157.

E. Le Camus.

    1. HARAM##

HARAM, pour Haran, Is. xxxvii, 12. Voir Haran 3.

    1. HARAN##

HARAN, nom de deux personnages et d’une ville.

A. HARAN (hébreu : Hârdn ; Septante : ’Appav), fils de Caleb et d’Épha, de la tribu de Juda. I Par., ii, 46.

2. HARAN, un des signataires de l’alliance théocratique. II Esd., x, 27. Voir IIàrim 2.

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102. — Fontaine d’Aïn-Djaloud. D’aprùs une photographie de M. L. HeidoL

étaient donc très proches de l’ennemi. C’est là, dans la vallée, ꝟ. 8, au milieu des ténèbres, que Gédéon descendit Ters eux, avec son serviteur Phara, pour savoir ce qui se passait au camp de ses adversaires. Puis, heureux de ce qu’il avait entendu, il remonta vers sa petite troupe qu’il organisa en trois groupes pour remporter sa fameuse victoire. Voir Gédéon, col. 148. — Quelques exégètes ont identifié la fontaine d’Harad avec celle de Jezraël. Voir Fontaine, t. ii, col. 2304. et Jezraël.

Au temps des Croisades, la belle fontaine servit de campement tantôt aux chrétiens qui la nommaient Tubania, Guillaume de Tyr, Hist. bell. sac., xxii, 26, peut-être en souvenir des trompettes, tubse, des soldats de Gédéon, tantôt aux troupes de Saladin qui l’appelaient, comme aujourd’hui, Aîn et Djaloud. Bohædin, Vita Saladini, p. 53. Ce nom d’Aïn-Djaloud lui est venu probablement de l’étrange tradition qui déjà, dès le commencement du IVe siècle, faisait mourir, dans la vallée où coule la fontaine, le géant Goliath terrassé par David. En arabe Goliath se dit Djaloud. D’après d’autres, la source aurait tiré sa dénomination actuelle de Galaad, nom qu’au 3. HARAN (hébreu : Hârân ; Septante : Xippiv, Xa£pà ; Vulgate : Haran ; C haran, Judith, v, 9 ; Act., vu, 2, 4 ; Haram, Is., xxxvii, 12), ville de Mésopotamie où se rendit la famille de Tharé après avoir’quitté Ur Kasdim. Geu., xi, 31. C’est là que mourut Tharé, Gen., xi, 32, et que restèrent les descendants de Nachor, Gen., xxvii, 43, près desquels Jacob vint.se réfugier. Gen., xxviii, 10 ; xxix, 4. Après y avoir séjourné un certain temps, Abraham en sortit pour aller dans la terre de Chanaan. Gen., xii, 4, 5 ; Judith, v, 9 ; Act., vii, 2, 4.

Dans le discours que le Rabsacès de Sennachérib adressa aux habitants de Jérusalem pour les engagera se soumettre au roi d’Assyrie, il rappela la prise de cette ville par les Assyriens, IV Reg., six, 12 ; Is., xxxvii, 12..

Cette ville a conservé jusqu’à nos jours son nom antique, qui n’a jamais changé. On le trouve fréquemment sur les monuments assyriens, où il est donné comme celui d’une cité araméenne. Cf. E. Schrader, Die Keilinschriften und dot Aile Testament, Giessen, 1KS3,