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HACHILA — HADAD


Literature, 3e édit., 1864, t. ii, p. 184-186, croient que Hachila était cette colline voisiné de Ziph. Le problème n’est pas encore résolu. Voir Ziph et Maon.

2° David s’était réfugié à Hachila pour échapper à la persécution de Saül et il y reçut la visite de son ami Jonathas. I Reg., xxiii, 16-18. Les Ziphéens dénoncèrent au roi le lieu de retraite du fils d’Isaï. Celui-ci, averti aussitôt, se retira dans le désert voisin de Maon, sur le rocher qui fut appelé en souvenir de cet événement Séla’ham^mahleqôt, « Rocher de la séparation » ou « de la délivrance ». Il échappa à cette poursuite, grâce à la nouvelle qui fut apportée à Saül d’une invasion de Philistins qui l’obligea de marcher à leur rencontre. I Reg., xxiii, 20-28. — Quelque temps après, David s’était caché de nouveau dans les bois d’Hachila. Les Ziphéens le trahirent encore et Saül revint pour s’emparer de sa personne. Pendant la nuit, David arriva jusqu’à la tente de son ennemi, et, sans vouloir le tuer, comme les siens l’en pressaient, il se contenta de lui prendre sa lance et sa coupe pour lui prouver qu’il avait respecté sa vie. Le roi, touché de sa générosité, cessa sa poursuite et le laissa en paix. I Reg., xxvi. Voir David, t. ii, col. 1313-1314. F. Vigouroux.

    1. HACKSPAN Théodore##


HACKSPAN Théodore, théologien et philologue allemand, luthérien, né à Weimar, en 1607, mort à Altorf le 19 janvier 1659, avait étudié sous le célèbre Calixte et devint professeur à l’université d’Altorf. Nous avons dé lui : Observationes À rabico-syriacse in quædani loca Veteris et novi Testamenti, in-8°, Altorꝟ. 1639 ; Quadriga dispulatio de locutionibus sacris, ih-4, Altorf, 1648 ; Miscellaneorum sacrorum libri duo, in-8°, Altorf, 1660 ; Notée philogico-theologicm in varia et difficilia Scripturse loca secundum ordinem librorum biblicorum Veleris et Novi Testamenti, 3 in-8°, Altorꝟ. 1664, ouvrage pubHé par les soins de G. M. Koenig. Dans le Dispulatiorinfh philologicarum et theologicarum sylloge, in-4°, Altorꝟ. 1663, de Th. Hackspan, on remarque : Ad epistolam D. Hieronymi de nominibus divinis exercitationes duse ; Disputàtiones circulares in xvii priora capita Geneseos ; Exercitatio in psalmum ex. Dans le Thésaurus librorum philologicorum et historicorum, de Thomas Crenius, 2 in-8°, Leyde, 1700, a été publié le travail suivant de Hackspan : Interpres errabundus, hoc est brevis disquisitio de causis errandi interpretuni, comnientatorum, disputatorum, omniumque adeo qui circa sanas utriusque Fœderis occupantur litleras. — Voir Lelong, Biblioth. sacra, p. 760 ; Walch, Biblioth.

tlieologica, t. iv, p. 300, 789, 925.

B. Heurtebize.
    1. HACUPHA##

HACUPHA (hébreu : Jfâqûfâ’; Septante : ’Axouçii, flans I Esdr., ii, 51 et’A/içi, dans II Esdr., vii, 53), chef d’une famille de Nathinéens, dont les membres revinrent de Babylone avec Zorobabel. IEsdr., H, 51 ; IIEsdr., vii, 53.

    1. HADAD (IJâdad)##


1. HADAD (IJâdad), huitième fils d’Ismaël, I Par., i, 30, appelé Hadar dans la Genèse, xxv, 25. Voir Hadar.

2. HADAD (hébreu : Ifâdad ; Septante : *À5âS), dieu syrien qui n’est pas mentionné individuellement dans l’Écriture, d’après l’opinion générale, mais qui entre comme élément composant dans plusieurs noms propres iduméens et araméens (Voir Bénadad, t. i, col. 1572 ; Adarezer, t. i, col. 211 ; Adadremmon, 1. 1, col. 168-169), dont quelques-uns se lisent déjà dans les lettres cunéiformes trouvées à Tell el-Amarna et remontantau xvsiècle avant notre ère. Voir 1. 1, col. 1573. On en retrouve aussi dans les inscriptions ninivites. Cf. Schrader, Die Keilinschriften und dos alte Testament, 2e édit., 1883, p. 200-203 ; Die Namen Hadad, Hadadezer, dans la Zeitschrift fur Keilischriftforschung, t. ii, 1885, p. 365-384. De même sur les monnaies d’IIiéra polis (Bambyce), fig. 342, t. i, col. 1200, où l’on voit au revers le prêtre

Abd-Hadad, c’est-à-dire « serviteur d’Hadad », debout dans un temple figuré par deux colonnes supportant un toit triangulaire et tenant une pomme de pin au-dessus d’un petit autel. E. Babelon, Les Perses Achéménides, 1893, p. i.m, 45. Le nom du dieu lui-même nous est connu par les auteurs anciens et par les monuments figurés. Il est mentionné dans Philon de Bjblos (Eusèbe, Prsep. ev., t.xxi, col. 84) ; dans Macrobe, Saturn., i, 23, et dans Pline, H. N., xxxvii, 71, édit. Teubner, t. v, 1897, p. 467. Celui-ci énumère trois pierres précieuses qu’on appelait « les reins, l’œil et le doigt d’Hadad ». Adadit nephros sive renés, ejusdem oculus, digitus. Cî. V. De-Vit, Totius Latinitatis Onomasticon, t. i, Prado, 18591868, p. 51. De précieux monuments de son culte ont été découverts ces dernières années. Une statue du dieu Hadad avec une inscription votive a été trouvée en 1888 pendant les fouilles de Sendjirli, à Gerdjin, près de cette dernière localité. Voir Ausgrabungen in Sendschirli, in-f°, Berlin, 1893, p. 49-52. Nous avons reproduit cetlç statue, t. i, fig. 481, col. 1572. Quelques années auparavant, en 1868, M. de Vogué avait publié un cylindre où est aussi représenté, mais naturellement en petites dimensions, le même dieu Hadad. Voir t. i, fig. 482, col. 1573. Il résulte des inscriptions qu’on lit sur la statue du dieu et sur le cylindre que son nom véritable était bien Hadad et non Hadar ou Adar, comme l’ont cru certains exégètes, parce qu’il est quelquefois altéré sous cette dernière forme dans les noms propres scripturaires, Hadarézer au lieu de Hadadézer, voir t. i, col. 211 ; "ASsp, au lieu d’Adad, col. 266, etc. Du reste, l’origine et l’étymologie du nom restent jusqu’à présent une énigme. Frd. Bæthgen, Beilrâge zur semitischen Beligionsgeschichte, in-8°, Berlin, 1888, p. 68.

1° On sait peu de chose sur le dieu Hadad et sur ses attributs. Philon de Byblos, dans Eusèbe, Prsep. ev., i, 10, t. xxi, col. 84, l’appelle « roi des dieux », "ASwSoç êa<ji), EÙc 8£ûv. Macrobe, Saturn., 1, 23, est celui qui nous fournit le plus de renseignements. « Voici, dit-il, l’idée que se font les Assyriens de la puissance du soleil. Ils ont donné au dieu qu’ils vénèrent comme le plus élevé et le plus grand le nom d’Adad, ce qui signifie unique (unus). » Et il ajoute : « À ce. dieu qu’ils adorent comme le plus puissant, ils unissent une déesse, appelée Adargatis. (Voir Atargatis, t. i, col. 1199.) Ils attribuent le souverain pouvoir sur l’universalité des choses à ces deux divinités, par lesquelles ils entendent le soleil et la terre ; et, au lieu de désigner par des termes particuliers les diverses manifestations de leur puissance, ils expriment leur prééminence multiple par les attributs dont ils les décorent. Or tous ces attributs se rapportent au soleil : la statue d’Adad est, en effet, entourée de rayons inclinés pour montrer que la force du ciel réside dans les rayons que le soleil lance sur la terre ; tandis que la statue d’Adargatis se distingue par des rayons dirigés obliquement de bas en haut, ce qui montre que tous les fruits de la terre sont le produit des rayons envoyés d’en haut. » — Ce que dit Macrobe est exact, non dans tous les détails, mais dans l’ensemble. Hadad ne se confondait pas cependant complètement avec le soleil. L’inscription gravée par le roi Panammou sur la statue d’Hadad le place en tête de tous les dieux, mais elle en nomme quatre autres après lui, entre autres §émé8 r « le soleil » (lignes 2, 11, 18), de même que l’inscription de Bar-Rekoub, fils de Panammou (ligne 22).Dav. H. Mûller, Die altseniitischen Inschriften von Sehdschirli, in-8°, Vienne, 1893, p. 19-20, 8. Hadad et le Soleil étaient donc deux divinités distinctes. On peut supposer, d’après certains documents cunéiformes, que Hadad était le dieu de l’atmosphère, appelé en assyrien Ramman, ce qui pourrait être confirmé^ par le’nom d’Hadadrimmon (Vulgate : Adadremmon) qu’on lit dans Zacharie, xii, 10, el qu’on peut expliquer étymologiquement comme ignifiant que Hadad est le même que Rimmon ou Ramman.