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HABOR


1883, t. ii, part, i, p. 66 ; part, ii, p. 55. Strabon, XI, v, 6 ; xiv, 2, p. 434, 452, et Ptolémée, v, 18, p. 142, disent que le Chaboras a sa source dans le mont Masius (le Karadja-Dagh actuel), non loin de Nisibe. Pline, H. N., xxxi, 22, t. iv, p. 267, ajoute que c’est l’unique source au monde qui soit parfumée et exhale une bonne odeur, xxxii, 7, p. 288, qu’on y trouvé des anguilles portant des boucles d’oreille. Ce qui est certain, c’est que ce cours d’eau est formé dès son origine par un grand nombre de ruisseaux. C. Ritter, Èrdkunde, t. x, p. 247. « La source principale de la branche qui donne son nom à cette rivière (l’Araxe de Xénophon), dit Chesney, The Expédition for the survey of the rivers Euphrates and Tigris, t. i, 1850, p. 49, se trouve dans la chaîne de l’Abd-el-Aziz, près de Ras al-Aîn, en un endroit appelé Al-Zahriyéh (parterre

plus chauds de l’été ; c’est comme un paradis terrestre vers lequel l’Arabe nomade tourne ses pas quand il peut y conduire ses troupeaux en sécurité. » Voir ibîd., p. 269. Aujourd’hui les Bédouins Djébour, en partie nomades, qui de pasteurs sont devenus agriculteurs, dressent leurs tentes dans cette région fertile, Ed. Sachau, Reise in Syrien und Mesopotamien, in-8°, Leipzig, 1883, p. 291, 295 ; mais elle est aujourd’hui peu peuplée, après avoir nourri autrefois de nombreux habitants, Und., p. 293, et avoir vu fleurir sur ses rives plusieurs villes importantes. On a trouvé dans cette région des ruines considérables et de beaux spécimens de l’art assyrien, en particulier à Arban (fig. 91). — Le Khabour se jette enfin dans l’Euphrate, sur la rive gauche, à Kerkesiéh, le Circésium des anciens. Isidore de Charax, p. 248 ; Ammien Marcel 91. — Le Khabour, près d’Arbah. Vue prise du côté du nord.

de fleurs), situé à une journée de marche à l’ouest de Mardin, et non loin d’Orfah. Il suit une direction générale sud-est et est grossi par dé nombreux ruisseaux. » Son principal affluent est le Mygdonius. Sur ses autres affluents, voir ibid., p. 49-52 ; Frd. Delitzsch, Wo lag das Parodies, in-12, Leipzig, 1881, p. 183. Sur d’autres sources du Khabour, voir W. F. Ainsworth, Travels in the track of the Ten Thousand Greeks, in-12, Londres, 1844, p. 75 ; A. Layard, Nineveh and Babykm, 1853, p. 308-309, 312. Il devient navigable pendant une partie notable de son cours au-dessus de son embouchure, C. Ritter, Erdkunde, t. x, 1843, p. 120. Le colonel Chesney le remonta en 1836 pendant plusieurs milles. Journal of the geographical Society of London, t. vii, 1837, p. 425426. Son cours est de plus de trois cents kilomètres. G. Rawlinson, The five great monarchies, t. i, 1862, p. 236. La vallée qu’il arrose et où furent déportés les Israélites, est riche en pâturages. Ammien Marcellin, xiv, 3, t. i, p. 13, vante ses bords couverts d’herbages (herbidas ripas). Layard, Nineveh and Babylon, 1853, p. 235, fait aussi l’éloge de sa fertilité. « Les pacages y sont abondants, les fleurs fort belles ; ses jungles fourmillent de gibier de toute espèce ; le feuillage épais de ses arbres forme une ombre très agréable pendant les jours les

lin, xxiii, 5, t. i, "p. 315 ; Géographie d’Aboulféda, t. ii, part, i, p. 66 ; Procope, Bell, pers., ii, 5, p. 171. C’est le dernier affluent que reçoit le grand fleuve avant de se jeter dans la mer. G. Maspero, Histoire ancienne des peuples de l’Orient, t. i, 1891, p. 549. Dans son cours inférieur, le Habor sépare la Mésopotamie méridionale (le désert) de la Mésopotamie septentrionale et c’est jusque-là que s’étendit l’empire romain (Vwpaiav ippoûpwv eu^otov, dit Procope, Bell, pers, ii, 5, p. 171).

2° Au xii » siècle, lorsque le Juif espagnol Benjamin de Tudèle visita Circésium, il y trouva environ cinq cents Israélites. Il en avait trouvé à peu près deux cents aux sources du Habor. The Itinerary of Rabbi Benjamin of Tudela, translated by A. Asher, 2 in-8°, Londres, 1840-1841, t. i, p. 92, 90. On peut croire qu’ils étaient, au moins en partie, les descendants des Israélites déportés en ces lieux par les rois d’Assyrie. À l’époque où eut lieu cet événement, le pays portait le nom de Gozan. Voir Gozan, col. 287. Les premiers captifs qui s’y établirent y furent envoyés par Thëglathphalasar III. I Par., v, 26. Le quatrième livre des Rois, xv, 29, dans son récit, dit simplement que le roi de Ninive transporta les Israélites « en Assyrie ». Le premier livre des Paralipomènes, v, 26, détermine exactement quelle