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GONDON — GORTYNE


un discours préliminaire fort savant qui occupe les 106 premières pages du livre. P. Apollinaire.

    1. GORDON Jacques##


GORDON Jacques, jésuite écossais, né dans le comté d’Aberdeen vers 1549, mort à Paris le 17 novembre 1641. Entré au noviciat à Paris en 1573, il enseigna la théologie, fut recteur des collèges de Bordeaux et de Toulouse et devint confesseur de Louis XIII. On a de lui Bibliasacra cum commentariis ad sensum literse et expHcatione temporum, locorum, rerumque omnium quæ in sacris codicibus habent obscuritatem, 3 in-f°, Paris, 1632. Dans le tome n il a donné les psaumes en hébreu avec la traduction latine de Pagnini. À la fin du tome m il y a l’Index copiosus totius Scripturse d’Emmanuel Sa.

C. SOMMERVOGEL.

    1. GORGE##

GORGE (hébreu : gârôn, gargerôf ; Septante : tpâ-X ^o ;  ; Vulgate : guttur), la partie antérieure du cou.

— Les femmes de Jérusalem marchaient la gorge tendue pour se donner un air hautain. Is., iii, 16. — On porte le collier comme ornement à la gorge. Ezech, , xvi, 11 ; Prov., i, 9. — Porter à la gorge, comme des parures, la bonté et la fidélité, la sagesse et la réflexion, les préceptes paternels, c’est ne jamais se départir de ces choses. Prov., iii, 3, 22 ; vi, 21. — On coupe la gorge, iâhat, pour les faire périr, soit aux animaux, Gen., xxxvii, 31 ;

I Reg., xiv, 32, 34 ; Is., xxii, 13, soit aux hommes. Jud., xii, 6 ; III Reg., xviii, 40 ; IV Reg., x, 7 ; xxv, 7, Jer., xxxix, 6 ; xli, 7. Dans les sacrifices, on égorge également soit les victimes animales, Exod., xii, 6, 21 ; xxix, 11, 16, 20 ; Lev., 1.5, 11 ; iii, 2, 8, 13 ; iv, 4, 15, etc. ; Num., xix, 3 ; Ezech., xl, 39, 41, soit même des victimes humaines. Gen., xxii, 10 ; Is., lvii, 5 ; Ezech., xvi, 21 ; xxiii, 39 ; Os., v, 2. — Le mot mur’àh, npo^o60 ;, vesicuta gutturis, désignant le jabot des oiseaux, n’est employé

qu’une seule fois. Lev., 1, 16.

H. Lesêtre.
    1. GORGIAS##

GORGIAS (Septante : Topftaç), général au service d’Antiochus IV Épiphane, qui passait pour très expérimenté dans les choses de la guerre. II Mach., viii, 9. Il est appelé « ami du roi. » I Mach., iii, 30. (Voir sur ce titre de <p(Xoç toC paaiXéw ;, ami du roi, t. i, col. 480.) Lysias l’envoya en Judée (165 avant J.-C.) avec Ptolémée fils de Dory mène, et Nicanor à la tête de 40000 fantassins et de 7 000 cavaliers pour ruiner la contrée selon les ordres d’Antiochus occupé alors au delà de l’Euphrate. fl. 39. Les trois généraux vinrent camper près d’Emmaûs. ꝟ. 40. Judas Mæhabée s’avança de son côté avec sa petite troupe et établit son camp au sud d’Emmaûs. J.57. Georgia conçut le projet de la surprendre avec 6000 hommes par une attaque nocturne, mais Judas, averti de son dessein, abandonna ses retranchements et par un coup d’audace tomba sur le camp où Nicanor était demeuré avec le gros de l’armée. Il s’en empara après avoir surpris et mis en fuite, par cette attaque imprévue, les 34000 hommes restés au camp. I Mach., iv, 1-15. Gorgias, qui avait en vain cherché Judas dans les montagnes où il pensait qu’il s’était enfui, revint au camp ; mais étonné et effrayé de le voir occupé par les Hébreux il se retira sans oser livrer bataille. I Mach., iv, 18-22. Il ne dut pas quitter complètement le pays, puisque nous le retrouvons peu après "sur le territoire des Philistins harcelant sans cesse les Juifs, avec l’aide des Iduméens, d’après le grec, et non de Juifs renégats, comme le dit la Vulgate. II Mach., x, 14, 15. — Vers ce temps, Judas étant allé faire une expédition en Galaad laissa en Judée Joseph fils de Zacharie et Azarias. I Mach., v, 18. Ils avaient ordre de garder la défensive ; mais excites par les succès de Judas en Galaad et de Simon en Galilée, ils voulurent eux aussi faire une action d’éclat et attaquèrent Jamnia. Gorgias, qui défendait la place, sortit et mit en fuite Joseph et Azarias en leur tuant 2 000 hommes. I Mach., v, 56-62.

II fut moins heureux quand Judas vint lui-même en Idumée, I Mach., v, 65 ; II Mach., xii, 32 ; dans la chaleur

du combat, un cavalier juif du nom de Dosithée fut sur le point de le faire prisonnier ; déjà il l’avait saisi par sa chlamyde, lorsqu’un cavalier thrace, coupant l’épaule et le bras de Dosithée, permit à Gorgias de se dégager et de s’enfuir à Marésa. II Mach., xii, 32-35. Pendant ce temps, Judas mettait en fuite, au chant des Psaumes, les soldats syriens, jꝟ. 36-37. Le mot Esdrin dut- 36 pourrait bien être une faute de copiste pour Gorgias comme portent plusieurs manuscrits. — Dans II Mach, , xii, 32, Gorgias est appelé gouverneur de l’Idumée ; plusieurs critiques pensent que par faute de copiste on a écrit’ISoU|iaiaç au lieu de’Ia^vEte ;  : de fait Josèphe, Ant. jud., XII, VIII, 6, lui donne ce titre, ô tîjç’lay, vziaç <rrpaT71Y<Sc, « gouverneur de Jamnia ; » et dans I Mach., v, 58-59, nous trouvons Gorgias commandant le corps d’armée renfermé dans cette ville. D’après II Mach., x, 14, le même Gorgias est nommé nTpaTïiYbç t&v totoov, « commandant ou. gouverneur de ces quartiers ; » or il se trouvait alors dans la contrée des Philistins. II Mach., x, 14-16. Jamnia est bien dans cette région. Après la défaite de Gorgias, mentionnée II Mach., xii, 32-37, il n’est plus question de lui ; on ne sait ce qu’il devint.

E. Levesque.

    1. GORRAN (Nicolas de)##


GORRAN (Nicolas de), théologien français, né à Gorron dans le Maine au commencement du xin » siècle, mort vers 1295, fit profession de la vie religieuse dans le couvent des dominicains du Mans. Il étudia dans le collège de. Saint-Jacques de Paris, y devint lui-même professeur et prieur vers 1276. Il fut pendant quelques années confesseur du roi Philippe le Bel. Nicolas de Gorran a laissé des commentaires sur un grand nombre de livres de l’Ancien et du Nouveau Testament. Seuls ont été imprimés : Postillse in psalterium, in-f°, Francfort, 1617 ; Commentaria in quatuor Evangelia, in-f°, Cologne, 1472 ; Postillx in actus Apostolorum, in-f », Haguenau, 1502 ; Postillse in epistolas Pauli omnes, in-f°, Cologne, 1478 ; Postillse in epistolas canonicas septem, in-f", Anvers, 1620 : ce commentaire avait été imprimé dès 1543 sous le nom de saint Thomas ; Postillse in Apocalypsim, in-f », Anvers, 1620. — Voir Échard, Scriptores Ordinis Prsedicatorum, t.i, p. 437 ; Fabricius, Biblioth. latina médise setatis (1858), t. iii, p. 71 ; Hist. littéraire de la France, t. xx, p. 325 ; Hauréau, Hist. littéraire du Maine, t. v (1872), p. 260 ; Desportes, Bibliographie du Maine (1854), p. 316 ; D. Piolin, Hist. de l’Église du Mans, t. iv, p. 432.

B. Heurtebize.
    1. GORSE Pierre##


GORSE Pierre, jésuite français, né à Albi le 20 avril 1590, mort au Puy, le 27 avril 1661. Entré au noviciat le 21 octobre 1607, il professa la rhétorique, la philosophie et la théologie morale. On a de lui Salomon ou explication abrégée du livre de l’Ecclésiastique, avecdes notes sur les passages obscurs, in-12j Paris, 1655 ; Salomon ou explication abrégée des Proverbes, 1655 ; Salomon ou explication abrégée de l’Ecclésiaste, 1655 ; Salomon ou… de la Sagesse, 1655. C. Sommervogel.

    1. GORTYNE##

GORTYNE (ropruva ; Vulgate : Gortyna), ville de l’île de Crête (fig. 59). Gortyne est nommée dans I Mach., xv, 23, parmi les villes auxquelles fut envoyée la lettre par

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59. — Monnaie d’argent de Gortyne.

Tête de Zens laurée, à droite. — î$. TOP | TYNIÛN. Europe

sur le taureau qui nage, à droite, et retourne la tête.

laquelle le consul Lucius annonçait l’alliance conclue entre les Romains et le grand-prêtre Simon. Il y avait