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GOMORimE — GONDON


horn, Enststehung und Geschichte des Todten Meeres, dans la Zeitschrift des Deutschen Palâstina-Vereins, Leipzig, t. xix, 1896, p. 1-65 ; Noch eiivmal Sodom und Gomorrha, dans la même revue, t. XXI, 1898, p. 65-83.

— Voir Sodome, Ségor.

Gomorrhe est mentionnée pour la première fois à propos des limites de Chanaan, au sud-est, Gen., x, 19, puis au sujet de la séparation d’Abraham et de Lot. Gen., xiii, 10. Son roi, Bersa, s’unit à ceux de Sodome, d’Adama, de Séboim et de Ségor, pour résister à Chodorlahomor et ses alliés. Il périt dans la mêlée et la ville fut pillée. Gen., xiv, 2, 8, 10, 11. Souillée de crimes honteux, Gen., xviii, 20, celle-ci fut condamnée par la justice de Dieu, qui fit tomber sur elle une pluie de soufre et de feu. Gen., xix, 24. Ce terrible châtiment resta toujours gravé dans la mémoire du peuple Israélite, et lui fut du reste souvent rappelé comme un exemple de la colère divine. Deut., xxix, 23 ; xxxii, 32 ; Is., i, 9 ; Jer., xxiii, 14 ; Am., iv, 11 ; Rom., ix, 29. Il est donné comme une image du sort qui attend Babylone, Is., xiii, 19 ; l, 40 ; Pldumée, Jer., xlix, 18 ; le pays d’Ammon. Soph., ii, 9. Le peuple de Juda et de Jérusalem est appelé un « peuple de Gomorrhe » à cause de ses iniquités. Is., i, 10. Notre-Seigneur déclare plus coupables encore les villes qui ne voudront pas recevoir sa parole. Matth., x, 15. Saint Pierre, II Ep., ii, 6, et saint Jude, 7, attachent également ce souvenir à la punition

du péché.

A. Legendre.

GOND, pièce de métal fixée en haut et en bas d’une porte, et déterminant l’axe vertical autour duquel elle peut tourner. Le gond, sir, azp6tfiyï„ cardo, roule dans des trous ou godets de métal ou de pierre dure (fig. 56),

au bois à l’aide de clous ; un de ces godets de bronze a été trouvé à Tell Loh encore en place sur la crapaudine(fig.58, partie supérieure). » E. Babelon, Manuel d’archéologie orientale, p. 27. — La Sainte Écriture mentionne les po 56. — Porte en pierre d’une chambre sépulcrale du Tombeau dit des Rois à Jérusalem. Musée judaïque du Louvre.

appelés pofôp, Oupiipata, cardines. On a trouvé en Egypte (fig. 57), en Assyrie et en Chaldée (fig. 58) plusieurs de ces pofof. « M. de Sarzec a rapporté au Louvre un grand nombre de ces blocs naturels qui se trouvaient enfoncés dans le pavage (à Tell Loh) de manière à n’émerger à la surface que de quelques centimètres. Sur la face plane de chacun d’eux, on voit que la crapaudine, creusée en godet conique, a subi un frottement incessant ; autour du "trou, en gravait une inscription quelquefois circulaire. Pour éviter que le pivot en bois des vantaux (de la porte) vint à s’user trop rapidement, on l’enveloppait d’une gaine de métal qui affectait la forme d’Un entonnoir qu’on fixait

57. — Gond de porte égyptien portant en inscription la légende de la reine Nitocris, fille de Psammétique I", xxvr dynastie. Musée du Louvre.

(û( d’or des portes du Temple. III Reg., vii, 50. — Elle compare le paresseux qui se retourne dans son lit à une porte qui tourne sur son gond, sir. Prov., xxvi, 14. L’uu et l’autre se meuvent, mais sans changer de place. — Les versions traduisent par « gonds » de la terre, du ciel on

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58. — Gond de porte assyrien. Musée du Louvre.

de la porte, des mots qui en hébreu ont un sens qualque peu différent : qesêh, « extrémité, » Deut., xxx, 4 ; cf. Cabdinaux (Points), t. ii, col. 258 ; mesûqê, « colonne. » I Reg., ii, 8 ; hûg, « voûte, » Job, xxii, 14 ; SorSê, « profondeurs, » job, xxxvi, 30 ; r’ôS, « tête, » Prov., viii, 26 ; ’ammôt, « fondements, » Is., vi, 4 ; Sîrôt, « chants, » que les versions ont lu sirôt, Am., viii, 3 ; kaffôr, « chapiteau. » Am., ix, 1. H. Leséthe.

    1. GONDON Edme##


GONDON Edme, appelé aussi Goudon, né à Saint-Florentin, entra chez les capucins de la province de Paris le 21 août 1713, à l’âge de vingt et un ans, sous le nom de Bernard de Saint-Florentin. Les bibliographes lui attribuent une part dans les travaux des auteurs des Principes discutés. Il publia sous l’anonyme : Les Pseaumes expliqués dans le sens propre, pu le rapport des Pseaumes à Jésus-Christ, 2 in-12, Paris, 1766. Rien dans le volume n’indiquerait que l’ouvrage provienne d’un capucin, mais l’auteur suit la méthode de ses célèbres confrères de la rue Saint-Honoré, et il la justifie dans