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GETHSÉMANI — GÉZEZ

Gethsemani, t. xxiii, col. 903, dit que de son temps une église s’élevait à l’endroit où le Sauveur avait prié avant sa passion, au pied du mont des Oliviers. Cette église n’était évidemment pas bâtie au-dessus des oliviers ; peut-être l’était-elle au-dessus de la grotte ; toutefois saint Jérôme ne mentionne pas ce détail pourtant digne de remarque. Théophane, Chronicon, ad annum 683, parle de colonnes qu’on aurait voulu enlever de Gethsémani à cette époque, et qu’on laissa à la requête des chrétiens notables de Palestine. Cf. Reland, Palæstina illustrata, Utrecht, 1714, p. 857. L’higoumène Daniel, qui voyageait en Palestine en 1113, suppose que Notre-Seigneur fut livré par Judas dans la caverne, mais qu’il

[Image à insérer] 48. — Intérieur de la grotte de Gethsémani. D’après une photographie.

avait prié à un jet de pierre de cet endroit, au lieu où s’élevait de son temps une petite chapelle. Jean de Wurtzbourg, au milieu du XIIe siècle, dit également que les apôtres dormirent dans la grotte, mais qu’une nouvelle église, appelée église du Sauveur, entourait le lieu où le Seigneur avait prié. Il résulte de ces deux passages et du témoignage d’autres pèlerins de la même époque, qu’on regardait au moyen âge la grotte appelée aujourd’hui de l’Agonie, comme la caverne où Jésus alla tout d’abord avec ses disciples, les engageant à s’y reposer, tandis qu’il irait prier autre part. « Cette divergence de la tradition relative à la grotte, dit V. Guérin, Jérusalem, Paris, 1889, p. 292, ne lui enlève en rien de la sainteté dont elle doit être entourée aux yeux des chrétiens, car elle n’en reste pas moins consacrée par le souvenir du Christ qui y aurait eu sa sueur de sang ou y aurait été livré aux Juifs par Judas. » Cf. Liévin, Guide de la Terre Sainte, Jérusalem, 1887, t. i, p. 328-334 ; Socin, Palästina und Syrien, Leipzig, 1891, p. 92 ; Ollivier, La Passion, Paris, 1891, p. 55-63 ; Vigouroux, Le Nouveau Testament et les découvertes archéologiques, Paris, 1896. p. 170 ; Friedlieb, Archéologie de la Passion, trad. Martin, Paris, 1897, p. 80, 81.

H. Lesêtre.

GÉZEM (Gazzâm ; Septante : Γηζάμ), père d’une famille de Nathinéens qui revinrent de captivité avec Zorobabel. II Esdr., vii, 51. Dans la liste parallèle de I Esdr., ii, 48, la Vulgate le nomme Gazam.


GÉZER, orthographe, dans la Vulgate, II Reg., v, 25, du nom de ville écrit ailleurs Gazer. Voir Gazer, col. 126.


GÉZÉRON, nom, dans la Vulgate, I Mach., iv, 15, d’après le texte grec, de la ville appelée ailleurs Gazer. Voir Gazer, col. 126.


GÉZEZ (hébreu : Gâzêz ; Septante : ὁ Γεζουέ), nom d’un ou deux descendants de Caleb, mentionnés dans le même verset. I Par., ii, 46.


1. GÉZEZ, un des fils de Caleb, par Épha, sa concubine I Par., ii, 46. Il est nommé le troisième après Haran et Mosa.


2. GÉZEZ est donné aussitôt après comme le fils de Haran. Il serait alors le petit-fils de Caleb, tandis que le premier Gézez serait son fils : il est possible que le même nom ait été porté par deux personnes dans la même famille. Cependant il est bien probable que ce second Gézez a été écrit par une faute de copiste pour Jéhday (Vulgate : Jahaddaï). Sans cela, on ne voit pas comment Jahaddaï du verset suivant se rattache à ce qui précède dans la généalogie des descendants de Caleb. I Par., ii, 42-47. Tous les noms qui forment les anneaux de la