probable qu’Épénète était un Éphésien, qui avait des relations avec Âquila et Prisca (Priscille). Quand ces derniers allèrent d’Épbèse à Rome (cf. Rom., xvi, 3), il les y accompagna peut-être. Le Pseudo-Dorothée, De septuaginta discipul., 19, Patr. gr., t. xcii, col. "1061, dit que ce disciple de saint Paul devint le premier évêque de Carthage ; mais l’église de cette ville ne le reconnaît pas comme son fondateur. Les Grecs célèbrent sa fête le 30 juillet, avec celle de saint Crescent et de saint Andronique. Dans TÉglise latine, sa fête est placée au 15 juillet. Voir Acta sanctorum, julii t. îv (1725), p. 2. F. Vigouroux.
- ÉPERVIER##
ÉPERVIER, oiseau de proie diurne, de la famille des falconidés et du genre autour. Ce genre se divise lui-même en trois sous-genres : l’autour proprement dit, l’épervier et la harpie. L’épervier commun, falco nisus ou accipiter nisus (fig. 582), a le plumage d’un bleu cendré avec une tache blanche à la nuque ; la queue est de même couleur bleuâtre avec des
bandes transversales plus
noirâtres ; la partie infé rieure du corps tire sur le
blanc, avec des stries fon cées également transver sales, mais longitudinales
sur la gorge. Le bec est
noirâtre et les pieds jaunes.
La femelle a à peu près la
grosseur d’un chapon ; le
mâle n’est pas tout à fait
aussi gros. L’épervier est un
rapace très hardi ; il vient
enlever sa proie, perdreaux,
mésanges, etc., dans le voi sinage même de l’homme.
Le vol de cet oiseau n’est
pas très élevé, mais il est
rapide. Outre l’épervier
commun d’Europe, on con naît en Afrique l’épervier
minulle, dont la taille ne
dépasse pas celle du rnerle,
et l’épervier chanteur, le
seul oiseau qui chante par mi les rapaces. L’épervier
était un objet de vénération
en Egypte, et l’on prétait une
tête d’épervier à certaines
divinités, spécialement à
Horus, le dieu-soleil. Mas pero, Histoire ancienne des peuples de l’Orient classique, t. i, 1895, p. 100. L’épervier commun, accipiter nisus, abonde en Palestine. Une autre espèce orientale se rencontre également dans ce pays, celle de Vaccipiter brevipes, bien moins abondante que la précédente. Dans les plaines et les terrains humides se voient encore un grand nombre d’autres rapaces voisins de l’épervier, le circus œruginosus et le circtis cyaneus, qui sont des espèces de busards et que les Arabes ne distinguent pas de ces derniers. Tristram, The natural history of the Bible, Londres, 1889, p. 190. — Les éperviers sont désignés dans la Bible par le mot nés, qui se rapporte d’ailleurs à d’autres rapaces. Leur chair est proscrite de l’alimentation. Lev., xi, 16 ; Deut., xiv, 15. — Job, xxxix, 26, parle de leur vol vers le midi, expression qui indique leurs habitudes de migration. Voir Crécerelle.
ËPHA (hébreu : ’Êfâh), nom d’un fils de Madian-(et de la région habitée par ce dernier) et de deux Israélites.
1. ÉPHA. Septante : Vi ?ip, Gen., xxv, 4 ; Codex Vaticanus, Taifép ; Codex Alexandrinus, Tatçâp, I Par., I, 33 ; Taiyi, Is., lx, 6), le premier des fils de Ma 688. — L’épervier.
dian, descendant d’Abraham par Céthura. Gen., xxv, 4 ; I Par., i, 33. C’est un nom ethnique indiquant une branche des tribus madianites, auxquelles du reste elle est associée dans Isaîe, lx, 6, où elle est représentée avec elles comme possédant un grand nombre de chameaux et de dromadaires, et apportant de Saba à Jérusalem de l’or et de l’encens. Où faut-il la placer ? Comme pour toutes les tribus nomades, la question est difficile, et jusqu’ici l’on n’a rien de certain. On a voulu comparer
l’hébreu ns>y, ’Êfâh, à l’arabe <*- » ^c, Gheyféh, qui
désigne « un endroit près de Péluse », au nord-est de l’Egypte. Cf. Gesenius, Thésaurus, p. 1003. C’est un rapprochement purement nominal. Si les Madianites habitèrent primitivement la péninsule du Sinaï, dans les parages occidentaux du golfe d’Akabah, Exod., Il, 15, ils remontèrent ensuite vers le nord, à l’est de la Palestine, pour redescendre au sud, mais sur le bord oriental du golfe Élanitique. Voir Arabie, t. i, col. 859 ; On est généralement porté aujourd’hui à assimiler les descendants d’Épha à la tribu mentionnée dans les textes assyriens sous le nom de Hayapaa, qui, avec celles de Tamud, les ©ajuiSiTat de Ptolémée, vi, 7, 4, et de Marsiman, les Mat<T « ! [ia[iEiç, habitait le nord de l’Arabie. Cf. Fried. Delitzsch, Wo lag dos Parodies ? Leipzig, 1881, p. 304 ; E. Schrader, Die Keilinschriften und das Alte Testament, Giessen, 1883, p. 146, 277, 613 ; A. Dillmann, Die Genesis, 6e édit., Leipzig, 1892, p. 310.’Êfâh apparaît comme nom de personne dans les inscriptions du Safa. Cf. J. Halévy, Essai sur les inscriptions du Safa, dans le Journal asiatique, Paris, vne série, t. x, 1877, p. 394, 418 ;
t. xvii, 1881, p. 186, 208.
2. ÉPHA (Septante : TaiçaTiX ; Codex Alexandrinus : Taiipix), concubine de Caleb, mère de Haran, de Mosa et de Gézez dans la descendance de Juda. I Par., ii, 46.
3. ÉPHA (Septante : Taiçi), un des fils de Johaddaï, dans la descendance de Juda. I Par., ii, 47. On ne voit pas dans le texte le lien qui unit cette famille à la précédente.
- ÉPHAH##
ÉPHAH, nom hébreu (’éfàh) d’une mesure de capacité, appelée éphi dans la Vulgate. Voir Éphi.
ÉPHÉBÉE. On lit dans le texte grec de II Mach., iv, 9, le mot : iyrfiia, et dans la Vulgate : ephebia, ce qui signifie « adolescence » ; mais le contexte montre qu’il est question dans ce passage d’un IçTjëeiov, ephebeum, c’est-à-dire de la partie du gymnase grec destinée aux exercices des jeunes gens (5915601). C’était une vaste salle, plus longue que large, avec des sièges disposés au milieu et où les éphèbes s’exerçaient en présence de leurs maîtres. Vitruve, v, 11 ; Strabon, V, IV, 7. Voir, à l’article Gymnase, le plan du gymnase, d’après Vitruve, et la place qu’y occupait l’éphébée. Cf. W. Smith, Dictionary of Greek and Roman antiquities, 3e édit., 1890, t. 1, p. 927. L’impie Jason, au commencement du règne d’Antiochus IV Épiphane, fit construire à Jérusalem un gymnase avec un éphébée, pour y introduire les mœurs et les coutumes des Grecs. II Mach., iv, 9, 12. Cf. Josèphe, Ant. jud., XII, v, 1. Voir Jason et Gymnase.
- ÉPHER##
ÉPHER (hébreu : ’Êfér), nom de deux Israélites, d’un fils de Madian et d’une région.
1. ÉPHER (hébreu : ’Êfér ; Septante : "Açep, Gen., xxv, 4 ; ’Oyèp, I Par., 1, 33 ; Vulgate : Opher, Gen., xxv, 4 ; Epher, I Par., i, 33), le second des fils de Madian, mentionné seulement dans les listes généalogiques de Gen., xxv, 4 ; I Par., 1, 33. Il s’agit ici d’une des nombreuses tribus issues d’Abraham ; mais il n’est pas facile de déterminer avec certitude le pays qu’elle habitait.