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ÉLON — ELTHÉCÉ


Beit Ello, au nord-ouest de Béthel, au nord de Béthoron. Cf. Survey of Western Palestine, Memoirs, Londres, 1882, t. ii, p. 293 ; G. Armstrong, W. Wilson et Conder, Names and places in the Old and New Testament, Londres, 1889, p. 56. Mais il n’y a ici correspondance ni au point de vue philologique ni au point de vue topographique ; l’endroit désigné appartient plutôt à la tribu d’Éphraïm. D’autres ont pensé à’Ellîn [’Alîn, suivant la carte du Palestine Exploration Fund, Londres, 1890, feuille 14), au sud-est et tout près d’Ain Schenis, l’ancienne Bethsamès. Cf. Keil, Josua, Leipzig, 1874, p. 163. Sans être certaine, cette opinion nous semblerait plus acceptable. Le changement de Yaleph initial de lib »  », ’Êlôn, en ain, £ ?*)£, ’Alin, se retrouve dans d’autres noms, par exemple, jiSptf ii, ’ASqelôn (Ascalon) =, y^, a’.n*c, ’Asqalàn. Ensuite le voisinage de Khirbet Tibnéh { Themna) détermine une position conforme au texte sacré. Il en est de même du voisinage d’Aire Schems ou Betbsamès, près de laquelle Élon est citée dans un autre endroit de l’Écriture, III Reg., iv, 9. Si, en effet, avec la Vulgate, on regarde ce dernier nom comme indiquant une localité distincte de Béthanan, qui suit, on devra reconnaître dans le IIIe livre des Rois la même cité que dans le livre de Josué. Elle appartenait à la tribu de Dan comme Salebim (Selbil) et Bethsamès, qui la précèdent. Ici cependant, à cause du texte hébreu, qui porte’Êlôn Bê(-ffânân, nous trouvons la même difficulté que pour’Êlôn be-Sa’annim (voir Élon 1), et l’on pourrait se demander si’Êlôn est un nom propre ou un nom commun. Mais les versions anciennes donnent unanimement la première interprétation. Voir Béthanan, 1. 1, col. 1653 ;

Élon 6.

A. Legendre.

6. ÉLON (hébreu : ’Êlôn ; Septante : ’EXèav ; Codex Vaticanus : ’ÉXwu, ; Codex Alexandrinus : AiaXàu.), ville soumise à l’intendance de Bendécar, un des douze préfets chargés, sous Salomon, de fournir aux dépenses de la table royale. III Reg., iv, 9. Le plus grand nombre des manuscrits hébreux ne la distinguent pas par la conjonction vav, j. et, » du nom suivant, Bêt-Hànân, et portent : ve’Elôn Bêt-Hànân. Cf. B. Kennicott, Vêtus Testamenlum hebr., Oxford, 1776, t. i, p. 609 ; J.-B. de Rossi, Varies lecliones Vet. Test., Parme, 1785, t. ii, p. 205. Fautil traduire : « le chêne de Béthanan, » comme « le chêne de Thabor », I Reg., x, 3 ? Voir Élon 1. ^Nous croyons plutôt, avec les Septante et la Vulgate, qu’il s’agit ici d’un nom propre. Faut-il maintenant, avec la paraphrase chaldaïque, les versions syriaque et arabe, lire : « ’Êlôn de Bêt-Hànân, » ou « ’Êlôn qui est en Beit Hanan » ? Dans ce cas, Élon ne serait qu’une localité dépendante de Béthanan, qui a été identifiée d’une façon plausible avec le village actuel de Beit-’Anân, au nord-ouest de Jérusalem et à l’est de Selbît, et alors elle appartiendrait à la tribu de Benjamin ; Voir Béthanan, t. i, col. 1653. En somme, nous accepterions plus volontiers la leçon des versions grecque et latine, et, reconnaissant ici une ville distincte, nous l’assimilerions à la cité danite dont parle Josué, xix, 43. Voir Élon 5.

A. Legendbe.

    1. ÉLONITES##

ÉLONITES (hébreu : hâ’êlônî ; Septante : 6’AXXwvef ; Codex Alexandrinus : à’AXXwvf), famille descendant d’Élon, fils de Zabulon. Num., xxvi, 26 (Septante, 22), ,

    1. ELPHAAL##

ELPHAAL (hébreu : ’Élpa’al, « Dieu récompense » {cf. le nom phénicien bys’lx] ; Septante : ’AXfetaS et’EX-^âaS ; Codex Alexandrinus : ’EXfâaX), fils de Saharaïm, dans la tribu de Benjamin. I Par., viii, 11. La Vulgate porte : « Mehusim engendra… Elphaal ; » mais le texte hébreu a : « Et de Husim il (Saharaïm) engendra…. Elphaal. » Husim est la femme que Saharaïm avait renvoyée avant d’aller dans le pays de Moab. y. 8. Elphaal fut le père d’une nombreuse famille, y. 12, 17-18.

    1. ELSNER##

ELSNER (Jacques), théologien protestant allemand, né en mars 1692 à Saalfeld, petite ville de Prusse, mort le 8 octobre 1750 à Berlin. Fils d’un riche marchand, il se sentit fortement attiré vers l’étude ; aussi, au sortir de l’école de sa ville natale, se rendit-il à l’université de Kœnigsberg, où il étudia les langues orientales, et il devint, en 1715, correcteur de l’école des réformés de cette ville. Au bout de deux ans, il résigna cette charge et entreprit un voyage scientifique à Dantzig, à Berlin, à Clèves, en Hollande. Il prit à Dlrecht le grade de docteur en théologie. Au bout de ce voyage, qui dura quatre ans, il avait déjà acquis une telle renommée, que le roi de Prusse le chargea de professer à Lingen, en Westphalie, la théologie et la philologie sacrée. En 1722, il fut nommé recteur à Berlin, et en même temps premier professeur au Joachimsthaliches Gymnasium. Il fut ensuite second, puis premier prédicateur à l’église paroissiale. Enfin, en 1742 et en 1744, il occupa, à la Société royale, la place de directeur de la classe des Belles-Lettres. Parmi ses nombreux ouvrages, il faut citer : Observationes sacrse in Novi Fœderis libros : t. i, Libros historicos complexus, in-8°, Utrecht, 1720 ; t. ii, Epistolas Apostolorum et Apocalypsim complexus, in-8°, Utrecht, 1728 (ce livre fut l’origine de plusieurs controverses ; G. Stoer, entre autres, l’attaqua, et il fut défendu par un disciple d’Elsner) ; — Der Brief des hcil. Apostels Pauli an die Philipper, in Prediglen erklâret, durch und durch mit Anmerkungen versehen, nebst einer Einleitung, in-4°, Utrecht, 1741 ; — Diss. de lege Mosis per Angelos data, at illustranda Act., vu, 38 et 53 ; Gai, iii, 9 ; Ebr., ii, 2, 4 ; xii, 25, in-4°, Leyde, 1719. A. Régnier.

    1. ELTHÉCÉ##

ELTHÉCÉ (hébreu : ’Élleqêh, Jos.^ix, 44 ; ’Élfeqê’, Jos., XXI, 23 ; Septante : ’AXxaGà ; Codex Alexandrinus : ’EXŒxù, Jos., xix, 44 ; ’EXxwûat’u. ; Codex Alexandrinus : ’EXŒxùj, Jos., xxi, 23 ; Vulgate : Elthece, Jos., xix, 44 ; Eltheco, Jos., XXI, 23), ville de la tribu de Dan, Jos., xix, 44, donnée aux Lévites, fils de Caath. Jos., xxi, 23. Elle n’est pas mentionnée dans la liste parallèle de I Par., vi, 66-69, et n’a pu jusqu’ici être identifiée. On a proposé de la reconnaître dans Beit Liqia, au sud de Béthoron inférieur. Cf. Survey of Western Palestine, Memoirs, Londres, 1882, t. iii, p. 16 ; G. Armstrong, W. Wilson et Conder, Names and places in the Old and New Testament, Londres, 1889, p. 57. Cette hypothèse manque de fondement tant au point de vue onomastique qu’au point de vue topographique. D’après l’énumération de Josué, xix, 41-47, Elthécé devait faire partie du groupe méridional des cités danites, avec Themna (Khirbet Tibnéh) et Acron ou Accaron (Agir). Voir Dan 2, et la carte, col. 1232. C’est d’ailleurs dans les environs de ces deux villes que la placent les inscriptions assyriennes. On la retrouve, en effet, exactement sous la même forme, ’Élfeqêh (le û final est mieux gardé par le grec’EX6exii et le latin Eltheco), dans le prisme hexagone de Taylor. Cf. Cuneiform Inscriptions of Western Asia, t. i, pi. 38-39, col. ii, ligne 76, 82 ; Frd. Delitzsch, Assyrische Lesestûcke, 2e édit., Leipzig, 1878, p. 101 ; E. Schrader, Die Keilinschriften und dos Alte Testament, Giessen, 1883, p. 171. Sennachérib y raconte sa campagne contre Ézéchias, roi de Juda. Après qu’il eut soumis les villes delà Séphélah, qui dépendaient alors d’Ascalon, c’est-à-dire Belh-Dagon, Joppé, Benêbàrak et Hazor, il ne restait plus désormais entre l’Euphrate et l’Egypte qu’Ézéchias et le royaume de Juda qui ne se fussent pas courbés sous le joug. Le roi de Jérusalem n’était pas précisément pour le monarque d’Assyrie un sujet rebelle comme les autres princes, mais le conquérant croyait avoir contre lui un grief suffisant pour justifier son agression : les magistrats, les grands et le peuple d’Accaron avaient