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ÉLATER — ÉLATH


mourir ou à se casser. Cet insecte existe en" Palestine ; mais est-il désigné, comme l’ont cru certains auteurs, par le selâsal qui, selon Dcut., XXVIII, 42, dévorera les arbres et les fruits du sol ? Ce n’est pas probable : le selâsal est plutôt une espèce de sauterelle au bruit strident. Voir Sauterelle. Du reste, comme le taupin des

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642. — Velater segetls. — Larve et insecte parfait.

moissons ne fait ses ravages qu’à l’état de larve, Hébreux ne devaient pas distinguer cette larve des vers ordinaires. E. Levesque.

    1. ÉLATH##

ÉLATH (hébreu : ’Êlaf, Deut., ii, 8 ; IV Reg., xiv, 22 ; xvi, 6 ; ’Ëlôp, « arbres ; bois, » peut-être « bois de pal IV Reg., xiv, 22), ville du pays d’Édom, III Reg., ix, 26 ; IV Reg., xvi, 6 ; II Par., viii, 17, ordinairement mentionnée avec Asiongaber, sa voisine, Deut., », 8 ; III Reg., ix, 26 ; II Par., viii, 17, et située « sur le bord de la mer Rouge », III Reg., ix, 26 ; Il Par., viii, 17, c’est-à-dire à l’extrémité septentrionale du golfe Arabique (fig. 543). Son nom, dont l’orthographe, on le voit, est assez variable dans les versions, a passé avec des changements analogues dans les traductions grecques, latines et arabes. On le retrouve ainsi sous les formes suivantes : AD.avi, , Josèphe, Ant. jud., VIII, vl, 4 ; Aî).à6, Ant. jud., IX, xii, 1 ; ’EXiva, Ptolémée, v, 17 ; AUavi, Strabon, xvi p. 768 ; Aelana, Pline, v, 12 ; vi, 32 ; Ailath, Aila, Auâu., Aïkâ, Eusèbe et saint Jérôme, Onomastica sacra, Gœttingue, 1870, p. 84, 88, 210, 215. C’est d’AIXwv, Aftiv^, ’Ekiva, Aelana, mots qui cachent une forme hébraïque ou chaldéenne, ’Êlôn, ’Êlân, semblable à’Êlat, qu’est venue l’appellation à’Êlanitique, donnée au bras oriental de la mer Rouge. Le nom arabe, <*Jb, ’Allât ou’Ailéh, reproduit exactement l’hébreu ri’"'x, ’Êla(.

1° L’ancienne Élath n’est plus représentée que par quelques ruines et un pauvre village du nom d’Akabah. Voir la carte du golfe Élanitique, t. i, col. 1099. Voici, d’après L. de Laborde, Commentaire géographique sur l’Exode, in-f°, Paris, 1841, p. 126, l’origine de cette dénomination. « Makrizi, l’historien de l’Egypte, parle du passage de la caravane de la Mecque dans ces parages. — C’est ici, dit-il, que commence la caravane de la Mecque (la réunion des deux caravanes, celle de l’Egypte et celle de la Syrie). À une lieuè de là on voit un arc de triomphe

5 « . — Vue d’Êlath. D’après Léon de Laborde, Voyage de l’Arabie Pélrée, ln-1°, Paris, 1830.

miers », Ul Reg., ix, 26 ; II Par., viii, 17 ; xxvi, 2 ; Septante : A’Awv, Deut., ii, 8 ; Aftâô, III Reg., ix, 26 ; IV Reg., xvi, 6 ; II Par., viii, 17 ; xxvi, 2 ; Aft.w6 ; Codex Alexandrinus, ’EXiiB ; Codex Vaticanus, AM[i, IVReg., xiv, 23 ; Cod. VaUet Alex., Aftin, IV Reg., xvi, 6 ; II Par., viii, 17 ; Vulgate : Elath, Deut., ii, 8 ; Ailath, III Reg., ix, 26 ; II Par., viii, 17 ; xxvi, 1 ; Aila, IV Reg., xvi, 6 ; jElalli,

des empereurs romains (ce qu’il resle de cet arc de triomphe dans l’ouadi Gétoun se réduit à la base des piliers). C’était une jolie ville qui avait beaucoup de mosquées, et où il habitait un grand nombre de Juifs. Le sultan Ibnvhmed -Ebn-Touloun rendit praticable le chemin de la caravane à travers la montée (Akabah) rapide qui est en face d’Ailah. — Ce chemin, créé à