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EL — ÉLAM


autres peuples sémitiques, tels que les Moabites, Nachliel, Nom., xxi, 19 ; les Ammonites, Pudwilu, d’après les inscriptions cunéiformes (voir Schrader, Die Keilinschriften und das aile Testament, 2e édit., 1882, p. 141 ; comparer Phedaël, Num., xxxiv, 28) ; les Chananéens, Jezræl, I Sam., xxix, 1, etc. ; Jephtahel, Jos., xix, 14, 27 ; Jéraméel, I Sam., xxvii, 10 (tous les trois, noms de lieux) ; les Phéniciens, ’EvjXoî, roi de Byblos (Arrien, II, xx, 1), appelé sur ses monnaies SNi’y, « l’œil de Dieu, » etc.

IV.’El dans quelques locutions particulières. — Dans certaines locutions poétiques, ’El, complément d’un substantif, a la valeur d’un superlatif : harerê-’Êl, « montagnes de Dieu, » signifie « montagnes très hautes », Ps. xxxvi (xxxv), 7 ; ’arzê-’Êl, « cèdres de Dieu, » veut dire « cèdres très élevés ». Ps. lxxx (lxxix), 11. — Voir E. Nestlé, Die isrælilischen Eigennamen nach ihrer religionsgeschichllichen Bedeutung, in-8°, Harlem, 1876, p. 33 ; D. H. Mûller, Veber ha und ré im Sabâischen, dans les Actes du sixième Congrès des orientalistes, tenu en 1883, à Leyde, part, ii, sect. i, p. 465-472 ; Frd. Bæthgen, Beitràge zur semitischen Religionsgeschichte, in-8°, Berlin, 1888, p. 296-310 ; Th. Nôldeke, Elohim, El, dans les Sitzungsberichte der Akademie der Wissenschaften zu Berlin, 1882, p. 1175-1192 ; E. Renan, Des noms théophores apocopes dans les anciennes langues sémitiques, dans la Bévue des études juives, 1882, t. v, p. 161 ; E. G. King, Hebrew Words and Synonyms, Part. I. The Names of God, in-8°, Cambridge, 188Ï.

F. VlGOUROUX.

ÉLA (hébreu : ’Êlâh, et une fois’Élâ’), nom d’un Iduméen et de cinq Israélites.

1. ÉLA (Septante : ’HXâ ; ), un des alloufs ou chefs de tribu en Idumée. Gen., xxxvi, 41 ; I Par., i, 52.

2. ÉLA (hébreu : ’Élâ’; Septante : ’HXâ), père de Séméi, l’intendant de Salomon dans la tribu de Benjamin. III Reg. iv, 18.

3. ÉLA (Septante : ’H).â), fils et successeur de Baasa, roi d’Israël. III Reg., xvi, 6, 8. Il établit sa résidence à Thersa, ^.9, et imita la conduite coupable de ses pères, ꝟ. 13. II fut tué par Zambri, un de ses officiers, pendant qu’il s’enivrait dans la maison de son intendant, Arsa, Jꝟ. 9-12, la vingt-cinquième année d’Asa, roi de Juda. Son règne dura moins de deux ans, ꝟ. 8 ; toute sa famille périt avec lui, ^. 11.

4. ÉLA (’HXi), père d’Osée, le dernier roi d’Israël. IV Reg., xv, 30 ; xvii, 1 ; xviii, 1, 9. Il ne faut pas le confondre avec le précédent, qui vécut deux siècles plus tôt.

5. ÉLA (Septante : ’ASi ; Codex Alexandrinus : ’AXà), fils de Caleb, de la tribu de Juda. I Par. iv, 15.

6. ÉLA (Septante : ’HXcô ; Codex Alexandrinus : ’HXâ), fils d’Ozi, de la tribu de Benjamin. I Par., ix, 8.

ÉLAD (hébreu : ’El’âd, « Dieu a attesté ; » Septante : ’EXeâS), descendant d’Éphraïm par la branche de Suthala, selon la Vulgate ; plutôt frère de Suthala, selon le texte hébreu. I Par., vil, 21. II fut tué avec son frère Ézer par les habitants primitifs de Geth, dans une expédition où ils tentèrent de ravir leurs troupeaux.

    1. ELADA##

ELADA (hébreu : ’El’âdâh, « Dieu a orné ; » Septante : ’EXoeSi), fils de Thahath et père d’un autre Thahalh, dans la descendance d’Éphraïm. I Par., vii, 20.

EL AH, nom hébreu, ’Êlâh, de la vallée que la Vulgate appelle « vallée du Térébinlhe », parce que c’est la signification du mot’Êlâh. VoirTÉRÉBiNTHE (Vallée du).

ÉLAÏ (Septante : ’EXxîoe), ancêtre de Judith, de la tribu de Siméon. Judith, viii, 1. Les noms de cette généalogie présentent bien des divergences entre les Septante et la Vulgate. Les noms donnés dans cette dernière version paraissent assez altérés ; on ne voit guère qu’'EXxïoe des Septante qui puisse répondre à Élaï.

ÉLAM (hébreu : ’Êlâm), nom d’un descendant de Sem, de six Israélites et du pays habité par la postérité d’Élam, fils de Sem.

1. ÉLAM (Septante : ’EXâjz, Gen., x, 22 ; ’A ! X£p, I Par., i, 17 ; Vulgate : JElam), le premier des fils de Sem mentionnés dans les listes généalogiques de l’Écriture. Gen., x, 22 ; I Par., i, 17. Il s’agit ici de la branche la plus orientale des peuples sémitiques, et son histoire se confond avec celle du pays même. Voir Élam 8.

A. Legendre.

2. ÉLAM, chef de famille de la tribu de Benjamin, dans la descendance de Sésac. I Par., viii, 24, 25.

3. ÉLAM, lévite de la branche de Coré, cinquième fils de Mésélémia, Il était portier du Temple du temps Je David. I Par., xxvi, 3.

4. ÉLAM (Septante : ’AïXâ[i, ’HXiu.), chef de famille dont les descendants sous Zorobabel revinrent de la captivité de Babylone au nombre de douze cent cinquante-quatre. I Esdr., H. 7 ; II Esdr., vii, 12. Plus tard, soixanle et onze autres de ses descendants se joignirent à Esdras à son retour de l’exil. I Esdr., viii, 7. En ce dernier passage, la Vulgate le nomme Alam. Voir t. i, col. 333. Ce fut un de ses descendants, Séchénias, qui encouragea Esdras dans la réforme du peuple. I Esdr., x, 2. Parmi ceux qui renvoyèrent les femmes étrangères qu’ils avaient prises contre la loi se trouvent six membres de la famille d’Élam. I Esdr., x, 26. Dans 1 Esdr., x, 2, le texte hébreu porte Dbny, par allongement du >, yod, en î, vav ; aussi au qeri a-t-on ponctué’Olâm.

5. ÉLAM, chef de famille dont les descendants revinrent également de Babylone avec Zorobabel. On a soin de le distinguer du précédent, puisqu’on ajoute’ahêr, « autre, » à son nom : « l’autre Élam. » Mais ce qui est étrange, c’e.->t que le nombre de’ses descendants revenant de l’exil soit exactement le même, douze cent cinquante-quatre. I Esdr., H, 31 ; II Esdr., vii, 34. Il a dû se glisser ici quelque faute de copiste.

6. ÉLAM, un des chefs du peuple qui, à la prière de Néhémie, signèrent le renouvellement de l’alliance théocratique. II Esdr., x, 14.

7. ÉLAM, un des prêtres qui accompagnèrent Néhémie, quand il fit la dédicace des nouveaux remparts de Jérusalem. II Esdr., xii, 41 (hébreu, 42). E. Levesqie.

8. ÉLAM (hébreu : ’Êlâm, « pays haut ; » Septante : ’AiXan, Jer., xxv, 25 ; xlix, 34, 35, 36, 37, 38, 39 ; Ezech., XXXII, 21 ; Dan., viii, 2 ; Codex Vaticanus, AtXaneréai, Is., XI, 11 ; ’EXanetToei ; Is., xxi, 2 ; xxii, 6 ; Codex Sinaiticus, ’EXa[itTai, Is., xxi, 2 ; xxii, 6 ; Vulgate : Elam, Jer., xxv, 25 ; JElam, Is., xi, 11 ; xxi, 2 ; xxii, 6 ; Jer., xlix, 34-39 ; Ezech., xxxii, 24 ; Dan., viii, 2), nom du pays habité par les descendants d’Élam (voir Élam 1) et situé au nord du golfe Persique, avec Suse pour capitale. C’est aussi le nom du peuple lui-même. Is., xi, 11 ; xxi, 2 ; xxii, 6, Jer., xxv, 25 ; xlix, 34-39 ; Ezech., xxxii, 24 ; Dan., viii, 2.

I. NOM. — Élam est souvent mentionné dans les inscriptions assyriennes avec la forme féminine, Ilamtu, mât Ilam-ti, tandis que l’  « élamite » est appelé Ilamû. Le sens géographique de ce mot s’explique et se pré-