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EDERSHEIM — ÉDRAI

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mort à Menton en mars 1880. Né de parents juifs, il se fit protestant et prit le grade de docteur en théologie à l’université d’Edimbourg. D’abord ministre de l’Église libre, en -1849, il reçut les ordres dans l’Église anglicane, en’1875, et fut vicaire de Loders, dans le comté de Dorset, de 1876 jusqu’en 1883. Il s’établit à Oxford, en 1884, et y devint, en 1886, Lecturer on the Septuagint. Il a été l’un des collaborateurs du Speakers Commentary et a laissé plusieurs ouvrages : History of the Jewish Nation after the destruction of Jérusalem, in-8°, Edimbourg, 1856 ; History of Elisha the Prophel, in-8°, Londres, 1868 ; The Temple, its Ministry and Services, in-12, Londres, 1874 ; The World before the Flood and the History of the Patriarchs, in-8°, Londres, 1875 ; Sketch of Jewish social Life in the days of Christ, in-16, Londres, 1876 (traduit en français par G. Roux, sous le titre de La société juive à l’époque de Jésus-Christ, in-16, Paris, 1896) ; The Exodus and the Wanderings in the Wilderness, in-8°, Londres, 1876 ; Israël in Canaan under Joshua and the Judges, in-8°, Londres, 1877 ; Israël under Samuel, Saul and David, in-8°, Londres, 1878 ; History of Judah and Israël from the birth of Solomon to the reign of Ahab, in-8°, Londres, 1880 ; Prophecy and History in Relation to the Messiah, being the Warburton Lectures for 1880-I881, in-8°, Londres, 1885 ; The Life and Times of Jésus the Messiah, 2 in-8°, Londres, 1883 (ce dernier ouvrage est son œuvre la plus remarquable ; il a eu une seconde édition en 1881) ; History of Israël and Judah from the reign of Ahab to the Décline of the Two Kingdoms, in- 8°, Londres, 1885 ; History of Israël and Judah from the Décline to the Assyrian captivity, in-8°, Londres, 1887, etc.

F. Vigouroux.

    1. ÉDISSA##

ÉDISSA (hébreu : Hâdassâh ; omis dans les Septante), nom hébreu d’Esther. Il signifie « myrte ». Voir Esiher.

EDNA (hébreu : ’Adnâ’; Septante : ’ES-it), un des fils de Phahath-Moab, qui sur l’ordre d’Esdras renvoyèrent les femmes étrangères qu’ils avaient prises en captivité contre la loi. I Esdr., x, 30.

    1. EDNAS##

EDNAS (hébreu : ’Adnâh), nom de deux personnages.

1. EDNAS (Septante : ’E8vâ), un des chefs de la tribu de Manassé qui se rangèrent au parti de David avant le dernier combat livré par Saùl aux Philistins. I Par., xii, 20. La Vulgate répète à tort deux fois ce même nom dans l’énumération que contient ce verset.

2. EDNAS (Septante : "ESvaj), chef d’armée de la tribu de Juda au temps de Josaphat ; il commandait à trois cent mille hommes. II Par., xvii, 14.

ÉDOM (hébreu : ’Èdôm, « roux ; » Septante : ’EMu.), surnom d’Ésaû, Geu., xxv, 30 ; xxxvi, 1, et du pays auquel il donna son nom et qui s’appelait auparavant mont Séir. Gen., xxxii, 3 ; xxxvi, 8, etc. Nous appelons ordinairement ce pays Idumée. Voir Ésau et Idumée.

    1. ÉDOMITES##

ÉDOMITES, habitants du pays d’Édom. Voir lou 8IÉENS.

    1. ÉDRAÏ##

ÉDRAÏ (hébreu : ’Edré’î, « fort, puissant ; » Septante : ’E8 ?cestv), nom de deux villes situées l’une à l’est, l’autre à l’ouest du Jourdain.

1. ÉDRAi (hébreu : ’Édré’i ; Septante : Codex Vaticanus, ’ESpæiv, Num., xxi, 33 ; Deut., i, 4 ; Jos., xii, 4 ; xiii, 12, 31 ; ’ESpaeîu., Deut., iii, 1, 10 ; Codex Alexandrintis, Eîpaîfi, Jos., xiii, 31 ; Nsaépâein, Jos., xiii, 12), ville à l’est du Jourdain, de la tribu de Manassé (fig. 527). Elle est mentionnée avec Àstaroth comme une des deux

capitales d’Og, roi de Basan, Deut., 1, 4 ; Jos., xii, 4 ; xm, 12, 31, et dans laquelle ou près de laquelle il fut défait par les Israélites. Num., xxi, 33 ; Deut., iii, 4.

I. Identification. — Édraï se trouvait sur la route que devaient suivre les Hébreux quand, remontant de Galaad vers le nord, ils allaient conquérir le pays de Basan. Num., xxi, 33. Le « chemin de Basan » dont il est ici question est probablement ce qu’on appelle aujourd’hui le Derb el-Hadj ou la « Route des Pèlerins » ( de la Mecque), qui traverse du nord au sud toute cette contrée orientale. Elle est citée avec Selcha (aujourd’hui Salkhad, au

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527. — Monnaie d’Édraï.

AOYKIAAA AYrOTSTA. Buste de Lucille, fllle de Marc-Aurèle, a droite. - 4 TTXH AAP | AHNQN. Buste de la Tyehê (Fortune) d’Àdraa, à droite.

sud du Djebel Hauran) comme une des limites de Basan. Deut., iii, 10. C’est pour cela que le roi vint jusque-là défendre l’entrée du pays. Elle était donc sur la frontière méridionale. Quelques auteurs ont tort de distinguer ici deux Édraî, l’une théâtre du combat, Num., xxi, 33 ; Deut., iii, 1, l’autre opposée à Selcha, Deut., iii, 10, et située par là même au nord-ouest de celle-ci, et identifiée par eux avec Ezra’, aux confins ouest du Ledjah. Cf. Keil, Numeri und Deuteronomium, Leipzig, 1870, p. 309, 426. Il est plus naturel d’admettre que l’écrivain sacré a tout simplement tracé une ligne de démarcation au sud, dans la direction de l’est à l’ouest.

Les données scripturaires sont vagues ; celles 1 de là tradition nous aideront à préciser la position de l’antique cité. Eusèbe et saint Jérôme, Onomaslica sacra, Gœttingue, 1870, p. 118, 253, nous disent que, de leur temps, « Edraï où fut tué Og, roi de Basan, » s’appelait Adra, "ASpi ou’ASpai, et était « une ville importante de l’Arabie, à vingt-quatre milles (vingt-cinq, au mot Astaroth, p. 86, 213), c’est-à-dire trente-cinq ou trente-six kilomètres de Bostra (Bosra) et à six milles (près de neuf kilomètres) d’Astaroth (Tell Aschtaréh). Dans la Table de Peutinger, Adraha est placée sur la voie romaine de Gadara (Oumm Qeïs) à Bostra, à seize milles (vingt-quatre kilomètres) de Capitolias (Beit er-Ràs ?) et vingt-quatre de Bostra. Elle est encore mentionnée par saint Ëpiphane et dans certaines listes épiscopales. Cf. Reland, Palœslina, Utrecht, 1714, t. ii, p. 547-549. Ces indications nous conduisent suffisamment à une ville du Hauran dont le nom se rapproche exactement de l’ancienne dénomination. Elle se trouve à environ dix kilomètres au sudsud -est d’El-Mezéirib, une des stations des pèlerins sur le Derb el-Hadj. On l’appelle généralement Der’ât, bien que le nom ait plusieurs variantes. Abulfeda, Tabula Syrix, édit. B. Kœhler, Leipzig, 1766, p. 97, écrit O^Oj^i’Adra’ât. Les autres géographes arabes disent également Adhra’âh ou Adhri’âh. Cf. Guy Le Strange, Palestine under the Moslems, in-8°, Londres, 1890, p. 383, 560. Les Bédouins prononcent C->^%^>’Edre’ât (avec dal au lieu de dal), d’où, dans certaines tribus, l’abréviation C-Ac)>, Der’ât, et même Der’à dans la ville, dans la Nouqra et à Damas. Cf. J. G. Wetzstein, Reisebericht ùber Haurand und die Trachonen, in-8°, Berlin, 1860, p. 77, note 1. Il est facile de retrouver là la forme hébraïque u™, ’Édré’i. Cf. G. Kampffmeyer,

Alte Namen xm heutigen Palâstina und Syrien, dans