Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome II.djvu/814

Cette page n’a pas encore été corrigée

1557

    1. ECCLÉSIASTIQUE##

ECCLÉSIASTIQUE (LE LIVRE DE L’) — ÉCHANSON

1558

de Jean" de Pina., Lyon, "1630-1648, etc. etc. — Au xviii » siècle, dora Calmet est le principal commentateur de l’Ecclésiastique, in-4°, Paris, "1714. — Au xixe siècle, citons : M. Lesêtre, L’Ecclésiastique, in-8°, Paris, 1880, parmi les catholiques. Le meilleur commentaire protestant est celui de O. Fritzsche, Die Weisheit JésusSirach’s dans le Kurzgefassles exegetisches Handbuch zu den Apocryphen der Alten Testaments, in-8°, Leipzig, 1860. — Les fragments hébreux découverts en 1896 ont été publiés par E. A. Cowley et Ad. Neubauer, The original Hebrew of a portion of Ecclesiaslicus (xxxix, 15 to XLlX, 11) together with the early versions and an English translation followed by the quotations from Ben Sira in rabbinical literature, in-8°, Oxford, 1897. Sur le texte hébreu de l’Ecclésiastique, voir J. Halévy, Étude sur la partie du texte hébreu de l’Ecclésiastique récemment découverte, in-8°, Paris, 1897 ; J. Touzard, L’original hébreu de l’Ecclésiastique, in-8°, Paris, 1897 ; R. Smend, Dos hebrâische Fragment der Weisheit des Jésus Sirach, dans les Abandlungen der Gesellschaft der Wissenschaften zu Gôttingen, 1897.

J. Touzard.

2. ECCLÉSIASTIQUES (LIVRES), nom donné quelquefois aux livres deutérocanoniques (Ruiin, Comm. in symb., 38, t. XXI, col. 374), parce que, quoique dans lès premiers siècles ils ne fussent pas admis de tous comme Écritures canoniques, on les lisait cependant dans l’Église pour l’édification des fidèles.

    1. ÉCHAÏA##

ÉCHAÏA (hébreu : Ahiyyâh ; Septante : ’A fa), un des chefs du peuple qui signèrent le renouvellement de l’alliance sous Néhémie. H Esdr., x, 26.

ÉCHALOTTE. Voir Ail, t. 1, col. 310-311.

    1. ÉCHANGE EN NATURE##

ÉCHANGE EN NATURE (hébreu : femûrâh ; Septante : àvTaXX « Y|A5t, aXXavixa ; Vulgate : commutatio), transaction en vertu de laquelle un vendeur cède la propriété d’un objet quelconque à un acheteur, en recevant de celui-ci un autre objet qu’il estime avoir une valeur équivalente. — Dans les derniers temps du peuple juif, les achats se faisaient ordinairement, comme aujourd’hui, au moyen de la monnaie frappée (voir Monnaie) ; mais antérieurement, avant l’époque des rois perses, lorsqu’on n’avait pas encore inventé la monnaie proprement dite, les ventes et achats se faisaient soit par des échanges en nature, soit à l’aide de métaux précieux. Cf. Gen., xlvii, 14-25. Les Égyptiens avaient imaginé des coupures d’or et d’argent d’un poids déterminé, qui jouaient le rôle de notre monnaie. Les Hébreux devaient avoir des coupures de ce genre (seror Itaspô), Gen., xlii, 35 ; cꝟ. 25, 27-28 ; xlhi, 12, 15, 18, 21-23 ; Deut., xiv, 22-26. Ce qui est du moins certain, c’est qu’ils faisaient quelquefois usage dans leurs transactions, surtout lorsqu’il s’agissait d’achats importants, de fragments de métaux d’un poids fixe dont l’unité était le sicle. Gen., xxiii, 15-16. Voir Sicle. Pour s’assurer qu’il n’y avait pas de fraude dans les poids, on avait soin d’ailleurs de peser toujours le métal qui était donné en payement. Gen., xxm, 16. Voir Balance, t. i, col. 1403-1404. Dans la plupart des cas, lorsqu’il s’agissait de menues ventes, les échanges se faisaient en nature. Une peinture fort curieuse, sur un tombeau de Saqqarah (fig. 512), fait assister, en quelque sorte, aux transactions de ces siècles primitifs. Elle remonte à la Ve djnastie, et par conséquent est antérieure à l’époque du patriarche Abraham. Non seulement elle nous met sous les yeux les scènes elles-mêmes, mais les légendes hiéroglyphiques qui les accompagnent nous en donnent l’explication. Le marchand est assis, comme aujourd’hui encore en Orient, devant les marchandises qu’il met en vente. L’acheteur est debout, tenant dans ses mains les objets qu’il lui propose en échange. Dans le registre supérieur, nous voyons

d’abord, à droite, un marchand de sat. « Voici pour toi de la liqueur sat douce, » ditil à l’acheteur. Celui-ci lui présente une paire de sandales en disant : « Voici pour toi des sandales solides. » Derrière lui, un autre Égyptien s’avance pour acheter à son tour, en offrant en échange un petit coffret.’La scène suivante, à gauche, figure un marchand de poissons ; il en tient un à la main, et l’on en voit quatre autres dans une nasse placée devant lui. Une ménagère vient lui en acheter. Elle porte dans un coffret placé sur son épaule ce qu’elle va donner en échange au vendeur. Derrière elle, une autre acheteuse offre des vases à un marchand accroupi devant elle.

— Sur le registre inférieur, à droite, deux acheteurs viennent acheter des oignons et des céréales. « Fais voir, donne l’équivalent, » dit le marchand au premier personnage qui tient sous le bras gauche une sacoche et qui vient d’en tirer un collier de verroterie multicolore qu’il offre au marchand ; il tient un autre collier dans la main gauche. Le second personnage va faire ses achats en échange d’un éventail qu’il tient de la main droite et d’un attise-feu qu’il a dans la main gauche. — Dans la dernière scène, deux hommes, à droite, sont en pourparlers ; celui de gauche offre trois hameçons qu’il porte de la main droite. Enfin une femme portant un coffret sur l’épaule débat les prix d’échange avec un marchand d’habits. Voir G. Maspero, Gazette archéologique, t. VI, 1880, p. 97 ; Id., histoire ancienne des peuples de l’Orient classique, t. r, 1895, p. 323. — Ce qui se passait ainsi en Egypte se faisait d’une manière analogue en Palestine. Aujourd’hui encore, en Orient, où la monnaie est rare dans les villages et parmi le peuple, les ventes et les achats de denrées et d’objets usuels ne se font pas autrement. C’est ainsi que nous avons vu à Latroun, au pied des montagnes de Juda, les Arabes acheter aux Trappistes des choux-fleurs en leur donnant en échange une poignée de blé ou deux œufs de poule. — Plusieurs passages des Écritures font allusion à ces échanges en nature. Job, xxviii, 17, dit qu’on ne peut acheter la sagesse en donnant en échange (temûrâh) des vases d’or. Cf. Job, xv, 31 (hébreu) ; Lev., xxvii, 10, 33 ; Ruth, iv, 7 ; IVReg., v, 26 ; Is., lv, 1 ; Ezech., xxvii, 27 (Ma’ârdbêk) ;

PS. XLHI (XLIV), 13. F. VlGOL’ROUX.

    1. ÉCHANSON##

ÉCHANSON (hébreu : maSqéh, de Sâqâh, « boire ; » Septante : àpxtoivo ; (<50ç ; « chef des échansons ; » ohox^o ; ,

[[File: [Image à insérer] |300px]]
513. — Ecbanson égyptien. Kléthya.

D’après ChampolUon, Monuments de l’Egypte, U ii, pi. cxi.n. « échanson ; » Vulgate : pincerna), officier chargé de verser à boire au roi et de tout préparer en conséquence.

— La Genèse, xl, 2-23, raconte que, dans la prison