Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome II.djvu/781

Cette page n’a pas encore été corrigée

1497

DOT

DOTHA1N

1498

xviii, 25 ; II Reg., iii, 14. — Saint Paul faisait sans doute allusion à l’usage du mohar, quand il représentait l’Église comme l’épouse de Jésus-Christ, achetée par lui au prix de son sang. Act., xx, 28 ; I Cor., vi, 19, 20 ; Ephes., v, 25.

— Dans les derniers temps avant J.-C, on ne connaissait point d’autre dot que celle qui était fournie par le jeune homme. Aussi les Septante traduisent - ils mohar par (pepWj ; Vulgate : dos. Gen., xxxiv, 12 ; Exod., xxii, 16, il. Plus tard, les rabbins établirent l’usage d’une dot payée par le père de la jeune fille. Ketoùbolh, ꝟ. 52 a. Le mohar n’en continuait pas moins à subsister, et son minimum était fixé à deux cents zouz (environ 180 francs), tandis que le minimum de la dot était quatre fois plus faible. Mischna, Ketouboth, vi, 6. — 4. La loi intervenait dans un cas particulier au sujet du mohar. Le séducteur d’une

Judith, iv, 7 ; vii, 3 ; viii, 2 ; AwOiîa, Judith, iii, 9), ville de la Samarie.

I. Nom et identification. — Cette ville est nommée Dothan dans la Vulgate, IV Reg., VI, 13. La signification de ce nom est contestée. La plupart, à la suite de Gesenius, le croient le duel du chaldéen dot, « puits, source. » Voir Castell, Lexicon heptaglotton, Londres, 1769, t. i, col. 792 ; Fûrst, Hebràisches Handwôrterbuch, in-4°, Leipzig, 1876, p. 310. — Cette localité semble avoir été située au nord de Sicbem, puisque Joseph, venant d’Hébron, c’est-à-dire du sud, dut aller plus avant pour rencontrer ses frères. Gen., xxxvii, 14-17. Elle est implicitement indiquée au nord de Samarie par le récit de IV Reg., VI, 13-24, nous montrant le prophète Elisée amenant les Syriens aveuglés de Dothaïn à Sama 503. — Tell-Dotâii. D’après une photographie de M. L. Heidet.

jeune fille devait donner au père de celle dont il avait abusé un mohar de cinquante sicles d’argent (un peu plus de 140 francs), et le divorce lui était interdit pour toujours. Deut., xxii, 29. Le père de la jeune fille n’était cependant pas tenu de consentir à cette union, et, s’il s’y refusait, le séducteur n’en avait pas moins à verser le mohar accoutumé. Exod., xxii, 16, 17. — Dans un autre passage, Exod., xxi, 10, il est dit, d’après la Vulgate, que si un homme a acheté la fille d’un autre Hébreu pour en faire son esclave, et qu’il ne la donne pas en mariage à son fils, « il est obligé de pourvoir au mariage de la jeune fille, sans lui refuser ni les vêtements ni le prix de sa virginité. » D’après les Septante, il ne lui refusera « ni le nécessaire, ni le vêtement, ni la familiarité ». En hébreu : « Il ne retranchera pas la viande ( c’est-à-dire la nourriture de qualité supérieure), le vêtement et la cohabitation, ’ônâh. » Il ne s’agit donc pas de donner un mohar à la jeune esclave, comme semble le dire la Vulgate, mais seulement de la garder dans la maison au même titre qu’avant l’arrivée de l’épouse de premier rang.

Voir col. 906.

H. Lesêtre.
    1. DOTHAÏN##

DOTHAÏN (hébreu : Do(ainâh, Gen., xxxvii, 17, avec

hé local ; Dofân, ibid., et IV Reg., vi, 15 ; Septante :

.AuBasin, Gen., xxxvii, 17 ; AwBaiii, IV Reg., vi, 13 ;

rie. D’après le livre de Judith, iii, 9-10 (grec), et IV, 5-6 Vulgate), Dothaïn était située au sud de Scytbopolis ou Bethsan et au commencement des montagnes de la Samarie, dans le voisinage de Béthulie, de Belma et de Chelmon. Judith, iv, 6-7 (grec) ; vii, 3 (grec et Vulgate) ; vin, 3 (grec). Voir Béthulie, 1. 1, col. 1751-1752 ; Belma, t. i, col. 1570 ; Chelmon, t. ii, col. 647. — Appuyés sur la convergence générale de ces données bibliques, les interprètes s’accordent à voir désignée, dans les trois passages de la Bible où Dothaïn est nommée, une seule et même localité, située dans la tribu occidentale de Manassé. Cf. Math. Polus, Synopsis crilicorum, in-f°, Francfort-surle -Mein, 1712, t. i, col. 1719. Eusèbe et saint Jérôme, De situ et nominibus locorum hebraicorum, t. xxiii, col. 890, la placent à douze milles au nord de Sébaste. — Les pèlerins du moyen âge la cherchaient aux environs de Tibériade. Les relations du XIIe siècle indiquent généralement Dothaïn à quatre milles vers le sud de cette ville. Cf. Fretellus, De Lotis Sanctis, t. clv, col. 1044 ; Jean de Wurzbourg, Descriptio Terrée Sanclx, t. clv, col. 1071 ; un anonyme, dans de Vogué, Les églises de la Terre Sainte, in-4°, Paris, 1860, p. 423 ; Théodoricus, Libellus de Lotis Sanctis, édit. Tobler, in-12, Saint-Gall, 1865, p. 102. Les récits du xme siècle et des suivants la placent, au contraire, du côté du nord, à