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DIANE — DIBON


torischer Bilderallas, in-8°, Leipzig, 1885, pi. xvii, fig. 10 ; Archâologische Zeilung, t. xxxviii, 1880, p. 1-10, pi. 1 à 4. Cf. W. Ramsay, The Churchin the Roman Empire, in-8°, Londres, 1893, p. 123-129. Les inscriptions, notamment la longue inscription de Salutaris, J. T. Wood, Inscript, from the Gr. Theat., i, col. m-iv, p. 11-25,

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497. — Naos portatif de Cybèle.

D’après E. Curtius, Mitlheilungen, t. ii, 1877, pi. in.

parlent de vaoî en argent et en or, pesant de trois à sept livres, et représentant des figures d’Artémis avec deux cerfs et d’autres figures emblématiques. On les offrait en ex-voto à Artémis, et elles devaient être placées dans le temple. J. T. Wood, On the antiquities of Ephesus having relation to Christianity, dans les Transactions of the ^ociety of Biblical Archseology, t. vi, 1878, p. 328.

— Voir pour tout cet article, outre les ouvrages cités, F. Vigouroux, Le Nouveau Testament et les découvertes archéologiques modernes, 2e édit., in-12, Paris, 1896, p. 273-311. E. Beurlier.

OIBON. Nom de deux villes de Palestine.

1. DIBON (hébreu : Dîbôn ; Septante : Aaigiiv, AeSwv, AT, g(iv), ville du pays de Moab. Le prophète Isaïe, xv, 9, parle des « eaux de Dibon. ». Il est vrai que d’après le texte hébreu et les Septante il emploie ici la forme Dîmôn : « les eaux de Dimon sont pleines de sang ; » mais ce n’est qu’en vue d’une paronomase avec dâm, « sang. » La ville de Dibon est mentionnée dans les Nombres, xxxiii, 45, 46, comme une des stations des Israélites dans leur marche vers la Terre Promise, après qu’ils eurent contourné le pays de Moab. Peu après elle fut occupée et rebâtie par la tribu de Gad, Num., xxxii, 34, ce qui explique l’origine du nom composé, Dibon [de] Gad ; mais cette tribu doit l’avoir cédée aux Rubénites. Jos., xiii, 17 ; cf. y. 9. Avec Aroer elle était la ville la plus méridionale du. pays israélite au delà du Jourdain, n’étant qu’à une


lieue et demie de l’Arnon, qui séparait les possessions israélites du royaume de Moab.

Dans les temps des prophètes, elle était tombée aux mains des Moabites, avec plusieurs autres villes au nord de l’Arnon. Sur ce point les renseignements bibliques, Is., xv, 2, 9 ; Jer., xlvhi, 22, sont confirmés par la stèle de Mésa, trouvée dans les ruines mêmes de Dibon. Voir Mésa. Ce roi moabite s’y appelle « fils de Kemos Gad, roi de Moab, le Dibonite ». Il parle ensuite d’une Qarha, où il érigea une bâmdh (ligne 3) ; et plus loin il dit avoir bâti à Qarha des murs, des portes, des tours, des prisons

jiifigifls^-’îlp’498. — Ruines de Dibon.

D’après Tristram, The Land of Moab, 1873, p. 138.

et un palais, et y avoir fait creuser des citernes. Il le fortifia encore par un fossé, qu’il fit exécuter par des captifs israélites (lignes 21-26).

Il y a des savants qui voient dans la première Qarha l’acropole de Dibon, la colline sur laquelle la stèle fut trouvée, et dans la seconde la ville de Qir Moab, le Kérak actuel. Voir Sayce, Fresh Light from the ancient Monuments, Londres, 1886, p. 77-81. D’autres rapportent les deux passages à la seule acropole. Et de fait, en considérant le plan des ruines de Dibon dressé par Schick, Zeitschrifl des deutschen Palâslina-Vereins, t. ii, pi. i, il est difficile de ne pas adhérer à cette dernière opinion. La partie nord-ouest de l’ancienne ville y constitue une forteresse à part, sur une colline entourée de profondes vallées et défendue en outre par des murailles en partie doubles, avec un fossé taillé dans le roc vif, mais resté inachevé, et une espèce de citadelle dominant la colline inférieure méridionale, qui doit avoir porté la ville primitive. Les citernes aussi, mentionnées par l’inscription, n’y manquent pas. Deux portes, au sud-est et au nordouest, donnaient accès à la forteresse. Même la nature rocailleuse du sol est en rapport avec la signification du nom de Qarha, « endroit glissant ou sans végétation. »

Ces ruines (fig. 498) portent encore le nom de Dibân. Elles se trouvent à environ une demi-lieue à l’ouest de’Arâ’ir (voir Aroer, t. i, col. 1023-1024), et à peu de distance au nord du profond Ouâdî el-Modjib (voir Arnon, t. i, col. 1020-1023). Nous venons de décrire la colline septentrionale. C’est là, à l’ouest de la porte du midi, que fut découverte la fameuse stèle de Mésa (voir Mésa), au milieu d’un cercle de pierres que les Bédouins vénéraient comme’une espèce de sanctuaire, marquant le lieu de sépulture d’un « prophète ». Sur la colline inférieure on ne signale que des débris sans importance et des citernes. Dans la vallée, à l’orient, il y a un ancien réservoir d’eau et plusieurs grottes. — Tous les débris ont l’air de dater d’une époque

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