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DEUIL — DIACONESSE

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fils, fille, frère et sœur non mariée, Lev., xxi, 1-4, auxquels on ajouta l’épouse. Siphra, ꝟ. 222 6. Sitôt qu’ils apprenaient la mort de l’un des leurs, ils ne pouvaient continuer le serviee commencé. Cf. Reland, Antiquitates sacrse, Utrecht, 1741, p. 79.

4° Durée du deuil. — Jacob porta « . un long temps » le deuil de Joseph qu’il croyait mort. Gen., xxxvii, 34. Le sien fut prolongé pendant soixante-dix jours, dont sept pour les funérailles. Gen., L, 3, 10. Pour Aaron et Moïse, il y eut trente jours de deuil. Nutn., xx, 29 ; Deut., xxiv, 8. Le deuil de sept jours, qui suivit la mort de Saûl,

I Reg., xxxi, 13, devint le grand deuil ordinaire. Eccli., xxii, 13. Cf. Ezech., iii, 15, 16. Ce fut celui qu’Archélaùs consacra à son père Hérode, « car la coutume des ancêtres réclame ce nombre de jours, si Josèphe, Anl. jud., XVII, viii, 4. Cet auteur ajoute qu’à la suite des sept jours de deuil, on offrait au peuple un festin funèbre, à moins de vouloir passer pour impie. Bsll. jud., III, ix, 5. Pour le père et la mère, le deuil durait un mois. Deùt., xxi, 13. Les veuves portaient le deuil plus longtemps, et quelquefois toute leur vie. Gen., xxxviii, 14 ; II Reg., xiv, 2 ; Judith, viii, 5 ; Luc, ii, 37. Voir Veuve. Chacun avait la liberté de prolonger plus ou moins son deuil. Josèphe, Bell, jud., III, ix, 5, prétend que, quand on le crut mort, il y eut trente jours de pleurs et de lamentations à Jérusalem. — Dans le deuil de trente jours, on observait les règles suivantes, d’après les talmudistés. Le premier jour, on ne portait pas les phylactères. Les trois premiers jours, le travail était défendu et l’on ne répondait pas aux salutations. Les sept premiers jours, il était interdit de mettre des chaussures, de se laver, de s’oindre d’huile, de se couvrir la tête, de lire la Loi, la Mischna ou les Talmuds. Tous les parents du défunt portaient le saq ou cilice pendant sept jours. La s’arrêtait le grand deuil. Mais, pendant trente jours, on ne pouvait ni se raser, ni recoudre la robe déchirée, ni se servir de vêtements neufs ou nouvellement blanchis. À la mort d’un père ou d’une mère, on gardait le cilice pendant les trente jours. Certaines veuves ne. le quittaient pas de toute leur vie. Cf. Lightfoot, Horse hebraicse et talmudicx, Leipzig, 1674, p. 1072 ; Geier, De Hebrseorum luctu lugentiumque ritibus, Leipzig, 1656, et dans Ugolini, Thésaurus, t. xxxm ; Munk, Palestine, Paris, 1881, p. 381, 382, 386, 387 ; Stapfer, La Palestine au temps de Jésus-Christ, Paris, 1885, p. 164, 165.

III. Le deuil public. — On le prenait à l’occasion de la mort d’un homme marquant, Jacob, Gen., L, 3 ; Aaron, Num., xx, 29 ; Moïse, Deut., xxxiv, 8 ; Samuel, I Reg., xxv, 1 ; Saûl, I Reg., xxxi, 13 ; Il Reg., i, 11, 12 ; Abner,

II Reg., iii, 31 ; Abia, III Reg., xiv, 13, 18 ; Josias, Il Par., xxxvi, 24 ; Judas Machabée, I Mâch., ix, 20, etc. D’autres fois le deuil avait pour cause un calamité publique. I Reg., vii, 3-6 ; II Par., xx, 3-13 ; Jon., In, 5-8 ; Jer., XIV, 2. À la suite d’une invasion de sauterelles qui avait détruit toutes les récoltes, Joël, 1-11, décrit le deuil national dans des termes qui peuvent nous donner l’idée de ce qui passait en pareil cas : « Réveillez-vous, vous qui avez bu, pleurez, lamentez-vous, buveurs de viii, au sujet du vin doux, car il vous est enlevé de la bouche… Lamente-toi comme une jeune femme revêlue du cilice, après avoir perdu l’époux de sa jeunesse. La farine et le vin font défaut pour être offerts à la maison du Seigneur ; les prêtres, ministres du Seigneur, sont dans le deuil… Prêtres, revêtez le cilice et pleurez ! Poussez des cris, ministres de l’autel ! Entrez dans le temple, passez la nuit sur le cilice, ministres de mon Dieu, car il n’y a plus ni farine ni vin à offrir dans la maison de votre Dieu. Proclamez le saint jeûne, convoquez l’assemblée, réunissez les anciens, tous les habitants du pays, dans la maison du Seigneur, votre Dieu. Criez vers le Seigneur et dites : Hélas ! quel jour ! … Sonnez de la trompette en Sion, que vos cris retentissent sur la montagnesainte, que tous les habitants du pays soient en mouvement ! … Déchirez

vos cœurs, et non vos vêtements, et convertissezvous au Seigneur votre Dieu… Rassemblez le peuple, réunissez une sainte assemblée, convoquez les vieillards, amenez les enfants, même ceux qui sont à la mamelle. L’époux hors de sa chambre, et l’épouse hors de son lit ! Que les prêtres et les ministres du Seigneur pleurent entre le vestibule et l’autel et qu’ils disent : Pardon, Seigneur, pardon pour votre peuple. » Toute la population était, donc mise en mouvement en pareil cas, les plaisirs cessaient, et la désolation pesait sur toute la nation.

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    1. DEUTÉROCANONIQUES##

DEUTÉROCANONIQUES (LIVRES). Voir Canon, col. 137.

    1. DEUTÉRONOME##

DEUTÉRONOME, cinquième livre du Pentateurjue. Voir Pentateuque.

DEVIN. Voir Divination.

    1. DIABLE##

DIABLE (StdtgoXo ; ), mot qui vient du grec et signifie proprement « celui qui se met en travers », SiaêâXXet ; mais est généralement employé dans le sens de « calomniateur, accusateur ». — I. Ancien Testament. — Il est employé six fois par la Vulgate, dans la traduction de l’Ancien Testament : 1° pour rendre les mots hébreux bel’ial, « méchant, vaurien, » III Reg., xxi, 13 (voir BÊlial ) ; Satan, « accusateur, adversaire, » Ps. cix, 6 (voir Satan) ; réséf, « feu » et par métaphore « peste » qui brûle, Hab., iii, 5. (S. Jérôme, In Hab., iii, 5, t. xxv, col. 1314, nous apprend qu’il a traduit par « diable », parce que, « d’après les Hébreux, Réseph est le nom d’un prince des démons » ). — 2° Dans les livres que nous ne possédons qu’en grec, SiâëoXo ? signifie simplement « un ennemi », dans 1 Mach., i, 38 ; dans Sap., ii, 24, il désigne le démon qui séduisit nos premiers parents. Au livre de l’Ecclésiastique, xxi, 30. nous lisons : « Lorsque l’impie maudit le diable (grec : Saravâv), » c’est-à-dire son adversaire ou bien le démon, « il se maudit lui-même, » il est cause de son propre malheur et ne doit pas s’en prendre à d’autres. — IL Nouveau Testament. — Le mot SiâêoXos, diabolus, y a toujours le sens de « démon » ou Satan (excepté dans un seul passage, Joa., vi, 10, où Notre -Seigneur appelle Judas, qui devait le trahir, diabolus). Comme ce mot s’applique individuellement à Satan, 81â60Xoç dans le texte original est ordinairement déterminé par l’article (les seules exceptions sont Act., xiii, 10 ; I Petr., v, 8 ; Apoc, xx, 2). Il a péché dès le commencement, I Joa., iii, 8 ; il tente Notre-Seigneur dans le désert, Matth., iv, 1-11 ; Luc, iv, 2-13 ; il tente les hommes et cherche à leur faire du mal, Matth., xiii, 39 ; Luc, viii, 12 ; Joa., xiii, 2 ; 1 Tim., vi, 9 ; Hebr., ii, 14 ; I Petr., v, 8 ; Apoc, ii, 10 ; xii, 12 ; xx, 9 ; c’est lui qui tourmente lès possédés, Act., x, 38 ; c’est lui qui a séduit nos premiers parents, Apoc, xii, 9 ; xx, 2 ; les pécheurs sont comme ses fils, Joa., viii, 44 ; Act., xhij’IO ; 1 Joa., iii, 8, 10 ; les fidèles doivent lui résister de toutes leurs forces. Ephes., iv, 27 ; vi, II ; I Tim., iii, 6, ? ; U Tim., ii, 26 ; Jacob., iv, 7. Le Seigneur est venu dans ce monde pour anéantir les œuvres du diable, I Joa., m, 8 ; c’est pour lui et pour les anges, ses compagnons de révolte, qu’a été préparé l’enfer. Matth., xxv, 45. Saint Jude, y. 9, dit que « t l’archange Michel disputa avec le diable au sujet du corps de Moïse ». — Dans le texte grec du Nouveau Testament, le mot StttêoXo ; est employé trois fois, non pour désigner une personne, mais comme adjectif, dans le sens de « calomniateur, médisant ». I Tim., III, 11 (Vulgate : detrahentes) ; II Tim., iii, 3 (crimvnatores ) ; Tit., ii, 3 (criminatrices). — Voir Démon, Satan. F. Vigouroux.

    1. DIACONESSE##

DIACONESSE (rjSiâxovo ; , une fois, Rom., xvi, l.Le mot 81ax6vi<T<ja n’a été usité que plus tard. Const. apost., vi, 17 ; viii, 19, 20, t. i, col. 957, 1116). Ce mot désigne