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DENYS D’ALEXANDRIE — DERBÉ

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J. Mason Neale, À Ristory of the holy Eastem Church, t. i, p. 39-83 ; H. Hagemann, Die rômische Kirche und iiir Einfluss auf Disciplin und Dogma in den ersten drei Jahrhunderten, Fribourg-en-Brisgau, 1864, p. 411-453 ; Th. Foerster, De doctrina et sententiis Dionysii magni episcopi Alexandrini, Berlin, 1865, et Zeitschrift fur die historiche Théologie, t. xii, 1871, p. 42-76 ; Dittrich, Dionysius der Grosse von Alexandrien, Fribourg-en-Brisgau, 1867.

J. VAN DEN GhEYN.

3. DENYS LE CHARTREUX, surnommé le Docteur extatique, né à Ryckel ( Belgique), de la famille de Leeuvis, en 1402, mort le 12 mars 1471. Après avoir pris ses grades à l’université de Cologne, il entra chez les chartreux de Ruremonde (1423), et ne tarda pas à se distinguer par ses vertus monastiques, son esprit d’oraison et son amour pour l’étude. Sa réputation de sainteté et de science franchit l’enceinte du cloître, el il fut considéré comme l’oracle de ses contemporains et la lumière de son siècle. On lui attribue plusieurs miracles. Son corps fut relevé en 1608 : le pouce et l’index de la main droite étaient sans corruption. — Les commentaires que Denys a écrits sur tous les livres de l’Ancien et du Nouveau Testament sont remarquables par l’abondance et la profondeur des sentiments pieux, et par l’explication variée qu’il a su donner au sens littéral, mystique et moral, du texte sacré. On peut signaler entre autres ses interprétions des Psaumes, du Cantique des cantiques et de tout le Nouveau Testament. Pendant le xvie siècle ses ouvrages eurent une grande vogue, et furent souvent Téimprimés à Cologne, à Paris, à Venise et ailleurs. De nos jours, les amateurs des études sérieuses sur la Bible recherchent ses commentaires. L’ordre des Chartreux a résolu de faire imprimer ses œuvres complètes. Cette édition est en cours de publication à la chartreuse de Montreuil-sur-Mer. — Ses œuvres exégétiques sont : 1° Enarrationes in quinque Mosaicx legis libros, in-f », Cologne, 1534, 1548 et 1566 ; — 2° Enarrationes in libros Josue, Judicum, Ruth, Regum, Paralipomenon, in-f°, Cologne, 1535, 1552, 1577 ; — 3° Enarrationes in libros Job, Tobise, Judith, Esther, Esdrse, Nehemise, Macliabxorum, in-f°, Cologne, 1534, 1551, 1572 ; — 4° Commentaria in Psalmos et Cantica, in-f°, Cologne, 1531, 1534, 1558 ; Paris, 1539, 1542, 1547, 1553, etc. ; — 5° Super septem Psalmos pœnitentiales, in-f », Cologne, 1530, 1532 ; — 6° Enarrationes in quinque libros Sapientiales, in-f » et în-8°, Cologne, 1533, 1536, 1539, 1555 ; Paris, 1541, 1548, 1549 ; — 7° Enarrationes in IV Prophetas majores, in-f », Cologne, 1534, 1543, 1548, 1557 ; — 8° Enarrationes in XII Prophetas minores, in-f", Cologne, 1533, 1539, 1549, 1568 ; — 9° In IV Evangelia, in-f », Cologne, 1532, 1533, 1538, 1543 ; in-f" ou in-8°, Paris, 1536, 1539, 1541, 1542, 1545, 1548, 1549, 1552, 1554, 1555 ; Venise, Lyon, etc. ; — 10° In Acta Apostolorum. In omnes utriusque Testamenti libros Epitome, in-8°, Cologne, 1532 ; — 11° In JZpistolas divi Pauli, in-f° ou in-8°, Paris, 1531, 1535, 1537, 1538, 1539, 1542, 1543, 1545, 1548, 1551, 1555 ; in-8°, Cologne, 1530 ; in-f », 1532, 1533, 1538, 1545 ; in-8°, Venise, 1573 ; — 12° In Epistolas canonicas et in Apocalypsim, in-8°, Cologne, 1530. Le même avec le commentaire sur les Actes des Apôtres et les hymnes du bréviaire, in-f » ou in-8°, Paris, 1537, 1539, 1540, 1541, 1542, 1548, 1551, 1552, 1554, 1555 ; in-f », Cologne, 1533, 1536, 1545, 1546, 1565. — 13° Les mêmes réunis avec l’explication des ïpltres de saint Paul : deux tomes en un volume in-f », Taris, 1537, 1539, 1540, 1543, 1548, 1551 ; in-4°, Cologne, 1565 ; Venise, 1573, — 14° Monopanton, id est unum ex omnibus Epistolis S. Pauli ad materias certas contractum opusculum, Cologne, 1531 ; Venise, 1534 ; Lyon, 1547, 1549, 1555 ; Paris, 1551, 1631, 1642 ; Anvers, s. a. Traduit en français : Concorde de saint Paul avec les autres Apôtres, in-12, Paris, 1663 ; et en portugais, par le chartreux D. Victor Nabantino, in-12, Napoles, 1844.

— 15° Passio D. N. J. C. juxta textum IV Evangelistarum piissime enarrata. Publiée avec les sermons suivants ; — 16° Epistolarum ac Evangéliorum dominicalium (et de Sanctis) enarratio, adjunctis homiliis et sermonibus variis tam ad plebem quant ad religiosos, in-f », Cologne, 1533, 1537, 1542 ; Paris, 1544. — Voir Dom Mougel, Denys le Chartreux, in-8°, Montreuil-sur-Mer, 1896. M. Autore.

    1. DEPOT##

DEPOT (hébreu : piqqâdôn, de pâqad, « confier, déposer ; » Septante : 7tapa8rjx7) ; Vulgate : depositum), ce que l’on confie à la garde d’un autre. — 1° Dans l’Exode, xxii, 7-13, se trouve formulée la législation concernant les dépôts, et différents cas sont prévus. — 1. Le dépôt consiste en argent ou en objets meubles. Si le dépôt disparait, c’est par le fait d’un voleur ou du dépositaire lui-même. Si on trouve le voleur, celui-ci est condamné à restituer le double. Si on ne le trouve pas, le dépositaire comparaît devant les juges en même temps que le possesseur du dépôt. Les juges examinent l’affaire et, s’ils le décident ainsi, le dépositaire est condamné à restituer le double, ou bien c’est le réclamant injuste qui encourt la même peine. Il n’y avait sans doute aucune condamnation, quand le dépositaire pouvait prouver qu’il avait veillé consciencieusement sur le dépôt et qu’il n’était pour rien dans sa disparition. Les Septante et la Vulgate introduisent dans le ꝟ. 8 les mots : « il jurera que… » Il y a seulement dans l’hébreu actuel : « Le maître de la maison se présentera devant les juges, ( pour que ceux-ci examinent) s’il n’a pas mis la main sur la chose de son prochain. » La phrase est elliptique, et il faut suppléer les mots placés entre parenthèses ou d’autres analogues.

— 2. Le dépôt consiste en un animal mis en garde chez quelqu’un. Si l’animal est victime d’un accident ou bien est enlevé sans témoin, le dépositaire prête serment « par Jéhovah s qu’il n’est pour rien dans l’accident ou le larcin, et l’affaire est terminée. Si l’animal a été enlevé, probablement grâce au défaut de surveillance du dépositaire, celui-ci doit réparer le dommage causé. Si l’animal a été dévoré par une bête féroce, le dépositaire en recueille les débris, pour servir de témoignage, et n’a rien à restituer. — 2° Dans le Lévitique, VI, 2, 4 (hébreu : v, 21, 23), se lit une disposition complémentaire concernant le dépôt. Celui qui trompe le prochain au sujet d’un dépôt, en se l’appropriant injustement d’une manière quelconque, doit rendre ce qu’il a gardé, avec une majoration d’un cinquième, avant de pouvoir offrir le sacrifice pour son péché. — 3° La Sainte Écriture parle une fois de dépôts.. Dans le second Temple, les ressources destinées aux veuves et aux orphelins sont gardées en dépôt ; et, quand Héliodore veut s’en emparer, le grand prêtre Simon et les autres prêtres en appellent à Dieu, qui a fait la loi sur les dépôts. II Mach., iii, 10, 15. — Le serviteur de l’Évangile qui garde « enveloppée dans un linge » la mine que son maître lui a confiée, a le tort d’avoir regardé comme un simple dépôt la somme d’argent qu’il avait à faire valoir. Luc, xix, 20. — 4° Saint Paul donne le nom de « dépôt » au trésor doctrinal qu’il confie à la garde de Timothée, II Tim., vi, 20 ; I Tim., i, 14, et à la somme de mérites par lesquels il a cherché à acquérir la récompense que Dieu lui tient en réserve. II

Tim., i, 12.

H. Lesêtre.

DÉPOUILLES. Voir Butin.

    1. DERBE##

DERBE (Aép6r)), ville de Lycaonie. — Dans son premier voyage à travers la province romaine de Galatie, saint Paul, pour échapper aux persécutions dont il fut l’objet à Icône, puis à Lystre, se réfugia avec saint Barnabe à Derbé, qui était dans la même province de Lycaonie. Act., xiv, 6, 20. Tous deux évangélisèrent cette ville et y firent de nombreuses conversions, mais ils y restèrent peu de temps. Act., xiv, 21. Dans son second