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DÉ - DÉBLATHA

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Joa., xix, 23-24 ; cf. Matth., xxvir, 35 ; Marc, xv, 24 ; Luc, xxhi, 34. Ce fut peut-être au moyen de dés qu’ils se firent ce partage. Voir Sort. A. Delattre.

    1. DEBBASETH##

DEBBASETH (hébreu : DabbâUt ; Septante : Batflâpa 601 ; Codex Alexandrinus : Aaéâaôai), ville frontière de la tribu de Zabulon, mentionnée une seule fois dans l’Écriture. Jos., xix, 11. À prendre son nom dans le sens étymologique, dabbéSé(=d. bosse » [dé chameau] (cf. Is., xxx, 6), on peut croire qu’elle était située sur une hauteur ; c’est ainsi, d’après Josèphe, Bell.jud., IV, i, 1, que Gamala avait reçu une dénomination en rapport avec l’aspect qu’elle présentait (hébreu : gàmâl, « chameau » ). Si, d’un autre côté, nous considérons la place qu’elle occupe dans le tracé des limites donné par Josué, xix, 10-16, nous voyons qu’elle devait appartenir au sud-ouest de la tribu. L’auteur sacré, partant, en effet, de Sarid, qu’il est possible de reconnaître dans Tell Schadoud, au sud-ouest de Nazareth, se dirige ensuite vers l’est, pour remonter au nord vers Hanathon et revenir à l’ouest vers la vallée de Jcphtahel. Pour déterminer la frontière méridionale, il tire une ligne des deux côtés opposés de Sarid, qu’il choisit comme point central. « La limite, dit-il, va vers la mer (ou l’occident) et Merala [Ma’loul), puis vient à DabbàSét, jusqu’au torrent qui est contre Jéconam. Et elle retourne de Sarid vers l’orient, sur les frontières de Céséleth-Thabor (Ihsâl). » ꝟ. 11, 12. Voir la carte de Zabulon. Ces indications, les seules précises que nous ayons, malgré certaines obscurités, nous conduisent vers la pointe sud-ouesf de Zabulon, du côté du « torrent » de Cison. C’est ce qui rend plausible l’opinion d’après laquelle Debbaseth aurait pour correspondant actuel Djébata, village de trois cent cinquante habitants, situé à l’ouest de Tell Schadoud et au sudouest de Ma’loul, sur le sommet d’une colline peu élevée, qui était jadis tout entière occupée par une petite ville, dont il ne subsiste plus que des débris confus. Un certain nombre de pierres de taille, éparses le long des pentes et sur la partie supérieure de la colline, sont les restes de la Gabatha qu’Eusèbe et saint Jérôme, Onomaslica sacra, Gœttingue, 1870, p. 128, 246 (note, 1. 54), signalent sur les bords de la grande plaine d’Esdrelon. Cf. V. Guérin, Galilée, t. i, p. 386. Gabatha dérive bien de l’hébreu Gib’âh ou Gib’af, qui veut dire « colline », et Knobel suppose que ce nom aurait remplacé l’expression plus rare de Dabbâséf, qui a la même signification, en sorte que Djébata représenterait sous une forme différente, avec un sens équivalent, notre cité biblique. Cf. Keil, Josua, Leipzig, 1874, p. 151. Sans vouloir presser plus qu’il ne convient cette explication, nous croyons que l’argument tiré du texte de Josué favorise cette identification, admise par R. von Riess, Bibel-Atlas, 2e édit., Fribourg-en-Brisgau, 1887, p. 9. — C. R. Conder, comprenant d’une autre façon la marche de Josué dans le tracé des frontières, place Debbaseth au nord-ouest de la tribu, et l’identifie avec Khirbet ed-Dabschéh, localité située au sud de Terschiha, sur la rive gauche de Vouadi el-Qoum. Cf. Palestine Exploration Fund, Quarterly Statement, Londres, 1883, p. 134-138. Son opinion a été acceptée par les autres explorateurs anglais. Cf. G. Armstrong, W. Wilson et Couder, Names and places in the Old and New Testament, in-8°, Londres, 1889, p. 47, et la Map of Palestine publiée à Londres, 1890, en 21 feuilles, ꝟ. 6 (mais pourquoi a-t-on laissé ici Debbaseth dans la tribu d’Aser ?). Elle a été combattue dans la même revue du Palestine Exploration Fund, 1892, p. 330, par Haskett Smith, qui assimile la ville en question à Zebdah, au nord-ouest de Djébata. Ce dernier auteur peut avoir raison, d’après ce que nous avons dit, de la chercher de ce côté ; mais le procédé philologique qu’il emploie, p. 333, pour faire dériver Zebdah de DabbâSét est absolument inadmissible. Nous reconnaissons en somme que l’identification proposée par Couder offre une correspon dance onomastique très frappante, et. est en cela supérieure à celle de Knobel ; mais elle nous semble moins conforme aux données du texte sacré, absolument nécessaires pour confirmer le rapprochement des noms.

A. Legendre.
    1. DÉBÉLAÏM##

DÉBÉLAÏM (hébreu : Diblayîm ; Septante : A£gr)XaV(i), père de Gomer, que le prophète Osée prit pour épouse. Ose., i, 3.

    1. DÉBÉRA##

DÉBÉRA (hébreu : Debîràh, avec hé local ; Septante : êw z6 TÉiap-rov), localité située sur la frontière nord de Juda, mentionnée une seule fois dans l’Écriture. Jos., XV, 7. La traduction des Septante, èiù zô rfraprov [rrjç <pâpaYY°s’Ax » p], « vers le quart [de la vallée d’Achor], »

suppose qu’ils ont lu rmai, rebî’âh, au lieu de m>37,

Debirâh. Cf. Rosenmûller, Scholia in Vet. Test., Josua, Leipzig, 1833, p. 285. La paraphrase chaldaïque et le syriaque portent comme l’hébreu : Debîr ; Dobîr. Le texte original dit littéralement : « Et la frontière monte vers Debir, depuis la vallée d’Achor, vers le septentrion regardant Galgala, qui est vis-à-vis de la montée d’Adommim, laquelle est au midi du torrent. » Jos., xv, 7. Le torrent est ici Vouadi el-Qelt, qui des montagnes occidentales descend à travers de profondes crevasses vers le Jourdain, et Adommim est aujourd’hui Tala’at ed-Demrn, sur la route qui « monte » de Jéricho à Jérusalem. Voir Achor (Vallée d’), t. i, col. 147 ; Adommim (Montée d’), t. i, col. 222, et la carte de Benjamin, t. i, col. 1588. C’est donc de ce coté qu’il faut chercher Débéra t Or on signale près de Khân el-Halrour un endroit appelé Thoghret ed-Debr. Le nom arabe signifie « défilé de derrière » ; cependant Rabbi J. Schwarz, Dos heilige Land, Francfort-sur-le-Main, 1852, p. 67, le traduit par « lieu de rassemblement de la ville de Dibr », voyant sans doute dans ce plateau assez étendu une des stations des Israélites qui venaient à Jérusalem pour les grandes fêtes. Cf. Palestine Exploration Fund, Quarterly Statement, 1884, p. 183. On signale également dans les mêmes parages un ouadi Daber qui coule vers la mer Morte. Cf. Keil, Josua, Leipzig, 1874, p. 119. On reconnaît donc assez généralement là un souvenir de l’ancienne cité

biblique.

A. Legendre.
    1. DEBIEL Louis##

DEBIEL Louis, jésuite autrichien, né à Vienne le 20 septembre 1697, mort à Gratz le 9 novembre 1771. Il entra au noviciat des Jésuites le Il mars 1717. Il enseigna à Gratz et à Vienne l’hébreu, la philosophie et la théologie, fut le premier recteur du collège des Nobles, à Vienne, devint en 1760 chancelier de l’université de Gratz et conserva cette dignité jusqu’à sa mort. On a de lui : 1° Testamentum Novum grsecum cum intercalari textu latino ad litteram reddito, in-8°, Vienne, 1740 ; 2° Testamentum Vêtus hebraicum cum intercalari textu latino ad litteram reddito, 4 in-8°, Vienne, 1743-1747.

C. SOMMERVOGEL.

DÉBITEUR. Voir Dette.

    1. DÉBLATHA##

DÉBLATHA (hébreu : Dïblâtâh ; Septante : AzëXaQi), localité mentionnée une seule fois dans l’Écriture, Ezech., . vi, 14, et dont la position est incertaine. Le texte sacré, en effet, est obscur et a donné lieu à différentes explications. Dans un oracle contre les Juifs idolâtres, le prophète, annonçant la dévastation du pays tout entier, fait entendre cette menace divine : « J’étendrai ma main sur eux, et je rendrai la terre désolée et abandonnée, depuis le désert de Déblatha, dans tous les lieux où ils habitent, et ils sauront que je suis le Seigneur. » (D’après la Vul gate.) La difficulté porte sur les mots :-nSm-zies r

mim-midbar Dïblâtâh. Laissant de côté l’opinion d’Hàvernick, qui prend Dïblâtâh pour un nom commun, dont il cherche à déterminer la signification d’après