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DARIUS III CODOMAN — DATHE

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Ant. jtid., XI, viii, 4) et par conséquent de Darius Codoman. Quoique le passage II Esdr., xii, 11, 22, ne soit, pas sans difficulté (voir Jeddoa), aucune raison décisive « Fils de l’homme, mets ta face dans le chemin vers têmân, fais couler [tes paroles] vers dârôm, et prophétise à la forêt du champ [qui est] nègeb. » Aussi les

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481. — Fragment d’une mosaïque de Pompéi, représentant Darius III Codoman à la bataille d’Issus. Musée de Naples.

n’empêche d’admeltre que Néhémie, qui vécut du temps de Darius II, ne parle réellement de ce roi.

F. Vigouroux.

DAROM. Le mot hébreu dârôm signifie le « sud » ou le « vent du sud ». Job, xxxvii, 17. Les Septante le traduisent ordinairement par vdro ? ; une fois, Deut., xxxiii, 23, par liii ; une autre fois, Ezech., xx, 46 (hébreu, xxi, 2), ils ont retenu le mot hébreu Aap<i|i. Dans les Targums dârômà rend parfois le dârôm hébreu, parfois le synonyme nègeb (qui est devenu un nom propre ; voir Négeb). Ce dernier mot est encore traduit par Ed-Darûm dans la version arabe de Saadias Haggaon. Deut., xxxiv, 3. — Dans les premiers siècles de notre ère, Daroma (grec : 4 Àapto|jï ;  ; dans le Talmud : Dârôm, Dârômà, Dârômâh, Dârômtâ), comme nom propre, désignait la partie méridionale de la Palestine. Il est difficile d’en tracer exactement les limites. On sait seulement qu’elle s’étendait entre le territoire de Gaza à l’ouest et la mer Morte à l’est, en comprenant, outre le Négeb de l’Ancien Testament, dont les villes sont énumérées dans le livre de Josué, xv, 21-32, plusieurs autres villes que le même livre rapporte à la Séphéla ou aux montagnes de Juda. Cela résulte de plusieurs passages de VOnomasticon d’Eusèbe, où ces villes sont signalées comme étant dans la Daroma. Voir Reland, Palmstina illustrata, Utrecht, 1714, p. 185-187. — Dans la Bible il n’y a que le passage indiqué plus haut du chapitre xx d’Ezéchiel où l’on pourrait être tenté de prendre le mot dârôm dans le même sens comme nom propre. Il s’y trouve à côté de têmân et de nègeb, noms synonymes de dârôm, qui également désignent proprement « le sud », mais ensuite sont devenus des noms propres. Dieu y dit au prophète :

Septante ont retenu les mots hébreux comme des noms propres : Taijjwcv, Aap<i[i, Nafé6, et la version arabe de Saadias les a suivis (en lisant Aaywv). Néanmoins la Vulgate, la version syriaque, qui rend les trois mots par iaimeno, et le Targum de Jonathan, qui donne trois fois dârômà, n’y ont vu que trois noms communs synonymes : le midi. C’est aussi l’opinion des traducteurs et interprètes modernes. Pour le prophète, écrivant en Babylonie, la terre du midi, et la forêt du midi, n’est qu’un symbole ; il « parle en paraboles », ꝟ. 49 (hébreu, xxi, 5), et ne désigne sous ces trois noms synonymes que la ville de Jérusalem et le pays d’Israël, xxi, 2 (hébreu, 7). Tout ce qu’on peut conclure des Septante, c’est que le traducteur grec semble déjà avoir connu le mot dârôm comme nom propre. J. van Kasteren.

    1. DATHAN##

DATHAN (hébreu : Dâtân ; Septante : Aaûiv), fds d’Éliab et un des chefs de Ruben, qui avec son frère Abiron se joignit à Coré dans la révolte soulevée contre Moïse et Aaron, au sujet de la souveraine sacrificaturé. Moïse essaya de le ramener à l’obéissance, mais il en reçut une réponse insolente. Dathan fut englouti soudain dans la terre, qui s’ouvrit sous les pas des conjurés. Num., xvi, 1, 12, 24-27 ; xxvi, 9 ; Deut., xi, 6 ; Ps. cv (hébreu, cvi), 17 ; Eccli., xlv, 22. Voir Coré 3, col. 969-972.

    1. DATHE Jean -Auguste##

DATHE Jean -Auguste, luthérien, orientaliste allemand, né à Weissenfels le 4 juillet 1731, mort à Leipzig le 17 mars 1791. Après avoir étudié dans les diverses universités allemandes, il fut, en 1762, nommé professeur de langues orientales à Leipzig. Il donna une édition corrigée et annotée de la première partie de l’ouvrage