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CORDE — CORDONNIER


de cordes que deux fois. Pour chasser les marchands du Temple, Notre -Seigneur fait un fouet avec des cordes qui servaient vraisemblablement à attacher des animaux ou à lier des marchandises. Joa., ii, 15. Quand le bateau qui porte saint Paul est chassé par la tempête jusqu’en

34J. — Corde il mesurer. D’après Champollion, Monuments de l’Egypte, pi. clxiv.

vue de Malte, les soldats coupent les cordages de la chaloupe dans laquelle les matelots voulaient se sauver.

Act., xxvii, . 32.

H. Lesêtre.
    1. CORDIER Balthasar##

CORDIER Balthasar, jésuite français, né à Arras le 7 juin 1592, mort à Rome le 24 juin 1650. Il fut admis au noviciat des Jésuites le 31 janvier 1612. Après avoir enseigné trois ans la langue grecque et huit ans la théo Psalmos, 3 in-f », Anvers, 1643-1646 ; 5° Job illustratus, in-f°, Anvers, 1646 (inséré dans le Cursus Scripturse Sacras de Migne et dans les Commentaires de Cornélius a Lapide, édition de l’abbé Crampon) ; 6° Symbolx in Matthsewn exhibens catenam grxcorum Patrum unius et viginti, 2 in-f », Toulouse, 1646-1647 ; 7° S. Cyrilli archiepiscopi Alexandrini in homilia XIX in Jeremiam, in-8°, Anvers, 1648. — Il avait le projet, quand il mourut, d’imprimer les homélies sur les Évangiles de Jean Calecas, patriarche de Constantinople, et de Jean Ceraneus, et des commentaires sur le livre de la Sagesse.

C. SOMMERVOGEL.

CORDONNIER. Les cordonniers, ou fabricants de chaussures, ne sont pas nommés dans la Bible ; mais il y avait certainement des ouvriers de ce métier chez les Juifs, quoique une grande partie des chaussures portées en Palestine pouvaient être fabriquées dans la famille pour l’usage de la maison. Les peintures égyptiennes peuvent nous donner une idée de ce qu'étaient les cordonniers juifs. Sur une peinture de Thèbes (fig. 345), on voit un atelier de cordonnerie où travaillent quatre ouvriers. L’un d’eux assouplit le cuir en le pressant contre une forme ; deux autres percent avec des alênes, l’un une oreillette, l’autre une semelle. Voir Alêne, t. i, col. 343. Un quatrième tire avec les dents un cordon qui traverse le cuir. On voit près d’eux d’autres alênes et un tranchet ; des chaussures sont suspendues à la muraille. Elles sont découpées, mais non encore garnies. Champollion, Monuments d’Egypte et de Nubie, in-f", Paris, 1845, pi. clxvi, fig. 3. J.- G. Wilkinson, The Manners and Customs of the ancient Egyptians, 2e édit., in-8°, Londres, 1878, t. ii, p. 187, fig. 394 ; p. 188, fig. 395. Maspero, Histoire ancienne de l’Orient, 111-4°, Paris, 1895, t. i, p. 313. Une autre peinture représente des cordonniers grattant et as 345. — Cordonniers égyptiens. D’après Champollion, Monuments de l’Egypte et de la Nubie, pi. clxvi.

logie morale, il prit ses grades de docteur en théologie à Vienne (Autriche) et y enseigna l'Écriture Sainte. Sa grande connaissance de la langue grecque lui permit de traduire en latin un certain nombre d’ouvrages des Pères grecs, dont il recueillit les manuscrits dans les bibliothèques d’Allemagne, d’Espagne, de France et d’Italie. Montfaucon, Mai, Richard Simon, lui ont reproché quelques erreurs de critique dans l’attribution de tel ou tel manuscrit à tel ou tel écrivain ; mais cela ne diminue pas la valeur de ses travaux. On a de lui : 1° Catena sexaginta quinque grsecorum Patrum in S. Lucam, quse quatuor simul evangelistarum introducit explicationem, avec des notes, in-f", Anvers, 1628 ; 2° Catena Patrum grsecorum in S. Joannem, in-f », Anvers, 1630 ; 3° Joannis Philoponi in cap. 1 Geneseos de mxindi creatione libri septem, in-4 « , Anvers, 1630 ; 4° Expositio Patrum grsecorum in

souplissant la peau sur une forme. Champollion, Monuments, pi. CLXXXII.

Le métier de cordonnier était considéré comme très misérable chez les Égyptiens. « Le cordonnier, dit un ancien auteur, est très malheureux ; il geint éternellement, sa santé est celle du poisson qui fraie, et il ronge les cuirs. » Papyrus Sallier, ii, pi. vii, 1. 9 ; pi. viii, 1. 2. Cf. Maspero, Histoire ancienne, t. i, p. 313-314. Il en fut de même chez les Grecs. Chez les Romains, au contraire, les cordonniers étaient citoyens, et plusieurs d’entre eux devinrent très riches. Martial, Epigr., iii, 16 et 59 ; Tacite, Annal., xv, 34 ; Juvénal, v. 46. On prétend même que Vitellius descendait d’une famille de ce métier. Suétone, Vitellius, 2. Chez les Juifs, le métier de fabricant de sandales paraît avoir été aussi considéré comme honorable. Mischna, Pesach., iv, 6. E. Beurlier.