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CLAUDE — CLEF


Orose, VII, vi, 11 ; R. Anger, De temporum in Actis Apostolomm ralione, in-8°, Leipzig, 1833, p. 41-49 ; Wieseler, Chronologie des aposlol. Zeitalters, in-8° Gœttingue, 1848, p. 156-161.

Claude mourut empoisonné par sa femme Agrippine. Suétone, Claude, 44 ; Tacite, Annal., xii, 66 ; Josèphe, Ant. jud., XX, viii, 1 ; Bell, jud., II, xii, 8. Voir E. Schùrer, Geschichte des Jùdischen Volkes in Zeitalter Jesu Christi, t. i, in-8°, Leipzig, 1890, p. 270, 405, 420, 462, 461, 469, 474 ; t. ii, 1889, p. 508 et 530. E. Beurlier.

2. CLAUDE LYSIAS, tribun d’une cohorte romaine à Jérusalem. Act., xxiii, 26. Voir Lysias.

3. CLAUDE, évêque de Turin, né en. Espagne, mort en 839 dans sa ville épiscopale. Disciple de Félix, évêque d’Urgel, il vint dans les Gaules quelques années avant la mort de Charlemagne, et enseigna les lettres sacrées dans l’école établie par cet empereur à Aix-la-Chapelle. Il devint ensuite chapelain de Louis le Débonnaire, qui le fit nommer évêque de Turin. Afin d’enlever à ses diocésains toute occasion de rendre un culte exagéré aux images des saints, il les proscrivit d’une façon absolue, allant jusqu’à faire disparaître des églises la figure de la Croix. Dans son zèle, il blâmait les pèlerinages aux tombeaux des Apôtres et le culte rendu aux saintes reliques. Il a été également accusé d’avoir professé quelques-unes des erreurs d’Arius et de Nestorius. Claude de Turin a commenté un grand nombre de livres de la Sainte Écriture ; mais une faible partie seulement de ses travaux a été publiée. Au t. xiv de la Bibliotheca maxima Patrum se trouve son Enarratio in Epistolam D. Pauli ad Galatas. Mabillon, dans ses Vêlera Analecta, in-f°, Paris, 1723, a publié Prsefatio in libros Informalionum litterse et spiritus super Leviticum, ainsi que la Prsefatio Exposilionis in Epistolam ad Ephesios. Chrysostome Trombelli, dans son ouvrage Bedæ et Claudii Taurinensis itemque aliorum veterum Patrum opuscula, in-4°, Bologne, 1755, a édité ses commentaires sur les livres des Rois. Le savant Mai, dans sa Scriptorum veterum nova collectio, t. vii, p. 274, a publié Prologus in commenlarios ad Pauli Apostoli Epistolas, et dans son Spicilegium romanum, au t. iv, la Prsefatio in Catenam super sanctum Matthseum, et au t. ix, VExpositio Epistolae ad Philemonem. Migne a reproduit, au t. civ de sa Patrologie latine, tous ces ouvrages ou fragments d’ouvrages cie Claude de Turin. — Voir Histoire littéraire de la France, t. iv, p. 223 ; Antonio, Bibliotheca hispana vêtus, t. i (1788), p. 458 ; Ughelli, Italia sacra, t. iv (1719), col. 1025 ; Tiraboschi, Storia délia lett. italiana (1823),

t. iii, p. 303.

B. Heurtebize.

4. CLAUDE DE MONTMARTRE, carme, naquit sur la colline de Montmartre, à Paris, fut docteur en théologie et professeur au collège des Carmes de la place Maubert, puis vicaire général de la congrégation d’Albi, et enfin prieur de Paris, en 1544. On a de lui In Apocalypsim enarrationes, in-16, Paris, 1549.

F. Benoit. CLAUDIA (KXauêia), chrétienne de Rome de la part de laquelle saint Paul salue Timothée. Il Tim., IV, 21. Elle est nommée par l’Apôtre en même temps que Pudens. Or on sait par une épigramme de Martial, iv, 13, sur le mariage de Pudens, que la femme de ce dernier s’appelait Claudia ; on a donc supposé que Claudia était la femme de Pudens, ce qui est possible. Voir Pudens. On a supposé de plus qu’elle était originaire delà Grande-Bretagne et fille du roi Cogidubnus, allié de Rome. Tacite, Agricola, 14. Sur ces conjectures, voir Williams, On Pudens and Claudia, Londres, 1848 ; Alford, The Greek Testament, Excurs., t. iii, Proleg-, p. 104 ; Acta sanctorum, t. îv maii, p. 296. — D’après quelques-uns, Claudia

serait la femme de Ponce Pilate, à laquelle on attribue le nom de Claudia Procula ou Procla ; mais c’est une hypothèse sans fondement.

CLEF (hébreu : maftêa’, du verbe pâta’, « ouvrir ; » Septante :-x).ê{ ; , de x>.ei’m, « fermer ; » Vulgate : clavis), instrument qui sert à faire mouvoir la pièce mobile d’une serrure ou pêne, pour obtenir l’ouverture ou la fermeture d’une porte.

I. Les clefs dans l’antiquité. — Les clefs des anciens étaient des instruments assez rudimentaires, en bois, en bronze ou en quelque autre métal, au moyen desquels on faisait avancer dans un sens ou dans l’autre un verrou intérieur. Ce verrou se composait le plus souvent d’une barre de bois retenue derrière la porte par d’autres pièces de bois solidement fixées à la porte même, mais entaillées de telle sorte que le verrou pouvait s’y mouvoir pour entrer dans une gâche ou en sortir. De bonne heure on chercha à faire jouer du dehors le verrou intérieur. On adapta au verrou une espèce de poignée, et, par un trou pratiqué dans la porte, on faisait pénétrer soit une tige en bois recourbé, soit un crochet de métal en forme de faucille, qui atteignait la poignée du verrou et le poussait dans un sens ou dans l’autre. Ensuite, on pratiqua dans le verrou des dentelures ou bien on le pourvut de chevilles saillantes que la clef recourbée accrochait. Le mouvement imprimé à cette clef avait ainsi pour effet de faire glisser peu à peu le verrou vers la gâche ou hors de la gâche. Cf. Loquet, Aperçu historique de la serrurerie, Rouen, 1886, p. 10. La serrure dite égyptienne, restée encore en usage sans avoir subi grande modification depuis l’antiquité, réclamait une clef de forme autre que celle d’un crochet. Pour comprendre le jeu de cette clef, il faut se faire une idée exacte de la serrure de l’époque. Celle-ci se compose de trois pièces.

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289. — Serrure égyptienne.

principales (fig. 289). La première, AB, est un morceau de bois massif qui est fixé à la porte de manière à faire corpsavec elle. Au préalable, ce morceau de bois a été creusé en forme de rainure dans toute sa longueur, CB. À la partie supérieure de cette rainure, on a pratiqué intérieurement des trous cylindriques, qui cependant ne traversent pas la pièce de bois de part en part. Ces trous n’ont d’ouverture qu’à l’intérieur de la rainure, et on lesa ménagés en nombre plus ou moins grand à deux endroits, DE. Une petite cheville de bois peut être logéedans chacun d’eux sans frottement. La seconde pièce, FG, constitue le pêne ; elle est faite pour se mouvoir aisément dans la rainure CB de la première pièce. Elle est percée, à sa partie supérieure, de trous qui correspondent exactement aux trous DE de cette dernière. Quand ces trous H sont amenés au-dessous des trous E, les chevilles tombent, mais ne traversent pas FG de part en part, parce que les ; trous H ont à leur base une forme conique dont le dia-