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CHAUSSURE


sant par des anneaux attachés à l’enveloppe de peau et sont probablement fixées par une boucle. G. Rawlinson, The five great monarchies, t. i, p. 488, 500 ; F. Lenormant, Histoire ancienne, t. iv, p. 432, 433 ; t. v, p. 48. Enfin les derniers rois portent une sorte de chausson de peau, arrondi au bout du pied, orné de rosettes ou de croissants et de rosettes. Tels sont les souliers que porte Sennachérib. G. Rawlinson, The five great monarchies, , ., p. 488, 500 ; F. Lenormant, Histoire ancienne, t. v, p. 42. Les souliers de la reine sont du même genre. G. Rawlinson, ibid., p. 493. Les soldats, cavaliers et fantassins, portaient des bottines lacées par devant (fig. 232). Ces bottines étaient en peau et sans semelles. Celles des cavaliers montaient plus haut que celles des fantassins ; elles atteignaient par derrière le milieu du mollet, et dépassaient même cette hauteur par devant. G. Rawlinson, The five great monarchies, t. i, p. 425-428 ; F. Lenormant, Histoire ancienne, t. v, p. 57. Les fantassins portèrent d’abord

238.

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Chaussure romaine. Musée du Louvre.

la simple sandale, G. Rawlinson, ibid., p. 429, 431, 432 ; F. Lenormant, Histoire ancienne, t. iv, p. 201 ; puis ils furent chaussés d’une bottine de même forme que celle des cavaliers, mais un peu moins haute. Ibid., p. 434, 435, 438, 446, 475, 478, 480, 517, 540 ; F. Lenormant, Histoire ancienne, t. iv, p. 183, 222, 225, 305, 323, etc. Les rois à la chasse et en guerre portaient la bottine militaire. Ibid., p. 506, 507. On trouve sur des monuments des personnages de rang inférieur, des musiciens, par exemple, chaussés, suivant les époques, de sandales, ibid., p. 529, 530, ou de chaussons. Ibid., p. 533, 543.

4° Chaussures des Mèdes et des Perses. — Les Mèdes portaient des souliers ouverts par devant et attachés à gauche sur le dessus du pied par des boutons. G. Rawlinson, The five great monarchies, t. ii, p. 316. Les souliers des Perses étaient fermés et maintenus au pied par un cordon qui les serrait en haut. Ibid., t. ii, p. 172, 174, 224, 233.

5° Chaussures des Grecs. — Les chaussures portées par les Grecs peuvent se diviser en deux classes principales, les sandales et les souliers. Les sandales portaient ie nom générique d’-J7to8ru.aTa. C’étaient, à proprement parler, de simples semelles attachées par des lanières <ju des cordons qui s’entrecroisaient (fig. 233). Homère, Odyss., xv, 369 ; Hérodote, i, 195, etc. Cependant ce mot désigne quelquelois des souliers qui enveloppent tout le pied. Aristophane, Plutus, 983. La aav8àÀ.iov ou adtvSocXov est une première transition vers le soulier. À son extrémité est fixée une bande de peau appelée Ç-jyéç ou Çuyév, dans laquelle passent les orteils. Aristophane, Lysistrata, 416, et le scholiaste, ad loc. La crépide, xpr^îç, consiste dans

une forte semelle de cuir souvent munie d’une empeigne qui garantit le talon, et dans laquelle sont pratiqués des œillets destinés à des liens de cuir qui couvrent le dessus du pied et qui se nouent sur la cheville ou même plus haut. Les vases grecs nous montrent que les formes des sandales grecques variaient beaucoup dans le détail. Nous donnons ici (fig. 234) un exemple de sandales qui tiennent le milieu entre le uotvSiXiov et la xpr, * !  ; , d’après un vase du Ve siècle. Monumenti delV Inst. archeol., 1830, pi. xxv. On voit aussi sur les monuments de véritables souliers fermés par des boutons, Millin, Peintures de vases, t. ii, pi. 8, ou des bottines lacées. Millin, ibid., pi. 69. Les femmes portaient aussi des souliers ornés et noués par des rubans. Millingen, Peintures de vases, pi. 69.

6° Chaussures des Romains. — Chez les Romains les sandales à lacets (sandalia, solex), les pantoulles sans lacets (socci), les chaussures grecques dites crepidse.

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230. — Autre chaussure romaine. Musée du Louvre.

étaient en usage dans la vie ordinaire ; mais la véritable chaussure romaine était le calceus, qui était l’insigne du citoyen au même titre que la toge. C’était une chaussure montante et fermée analogue à nos souliers. Clarac, Musée de sculpture, t. iii, pi. 277, n° 2315. Les sénateurs et les patriciens portaient un calceus particulier appelé calceus senatorius ou calceus patricius. Clarac, ibid., pi. 277, n° 2373. La chaussure des soldats romains portait le nom de caliga. La caliga consistait en une forte semelle ferrée de clous, à laquelle étaient attachées des lanières de cuir qui formaient un réseau autour du talon et du pied. Les doigts restaient à découvert (fig. 235, 236).

III. Symbolisme de la chaussure. — La chaussure jouait un rôle symbolique dans plusieurs actes légaux. Quand le beau-frère d’une veuve refusait de l’épouser, ainsi que le demandait la loi, celle-ci s’approchait de lui devant les anciens et lui arrachait la chaussure du pied en prononçant ces paroles : « C’est ainsi qu’on agira à l’égard de l’homme qui ne soutiendra pas la famille de son frère. » Dès lors la maison de cet homme s’appelait la maison du « déchaussé ». Deut., xxv, 10. De même quand une personne renonçait au droit de retrait lignager, c’est-à-dire au droit de racheter un bien de famille mis en vente, cette renonciation se faisait en donnant sa chaussure à celui à qui on cédait ce droit. Le livre de Ruth, iv, 7-8, nous fait connaître cette coutume. Noémi, bellemère de Ruth, avait mis en vente un champ qui lui venait de son mari. Rooz, un des parents du mari, est averti par Ruth, belle-fille de Noémi. Mais Rooz, qui n’a le droit de retrait qu’en seconde ligne, doit d’abord obtenir