Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome II.djvu/175

Cette page n’a pas encore été corrigée

331

1883, p. 379 Voir, pour l'étymologie, P. Haupt, dans la Zeitschrift fur Assyriologie, t. ii, 1887, p. 265.

CASLUÏM. La Vulgate écrit sous cette forme, I Par., I, 12, le nom du peuple qui est écrit Chasluïm. Gen., x, 14. Voir Chasluïm.

    1. CASPARI Karl Paul##

CASPARI Karl Paul, théologien luthérien allemand, né à Dessau le 8 février 1814, mort à Christiania le Il avril 1892. D’origine israélite, il embrassa le luthéranisme en 1838. Il fit ses études à Leipzig, à Berlin et à Kœnigsberg. En 1847, il entra comme lecteur à l’université de Christiania, et y devint dix ans plus tard, en 1857, professeur de théologie. Parmi ses publications, nous citerons : Der Prophet Obadja, in-8°, Leipzig, 1842, dans YEocegetisches Handbuch zu den Propheten des alten Bundes (en collaboration avec Franz Delitzsch) ; Grarnmatica arabica in usum scholarum, 2 in- 8°, Leipzig, 1844-1848 ; Beitràge zur Einleitung in das Buch Jesaia, dans les Biblisch-theologische und apologetisch-kritische Studien (en collaboration avec Franz Delitzsch), t. ii, in 8°, Leipzig, 1848 ; Ueber den syrisch-ephraimitischen Krieg unter Jotham und Ahas, in-8°, Christiania, 1849 ; Ueber Micha den Morasthiten und seine prophetische Schrift, in-8°, Christiania, 1852 ; Grammatik der arabischen Spmche, in-8°, Leipzig, 1859 ; 5e édit., publiée par Aug. Mûller, in-8°, Halle, 1887 ; Zur Einfùhrungin das Buch Daniel, in-8°, Leipzig, 1869. F. Vigouroux.

    1. CASPHIN ou CASPHIS##

CASPHIN ou CASPHIS (Kdwmv), ville située à l’est du Jourdain, qui fut prise par Judas Machabée. II Mach., xii, 13-16. Elle était habitée par une population mêlée, de races diverses, qui s’y croyait en pleine sécurité, parce que la place était bien pourvue de vivres, très forte et « entourée de ponts et de murailles ». Calmet explique ainsi ces mots : « Nous voyons, au ꝟ. 16, qu’il y avait près de là un étang de deux stades (370 mètres) et que la ville était forte par ses ponts, qui en rendaient l’approche difficile et dangereuse, soit qu’on démontât les 1 ponts, soit qu’on les fermât on qu’on voulût les défendre. » Comment, litt., sur II Mach., xii, 13, 1722, p. 381. Le mot grec traduit par « ponts » est ysçupoûv, dont c’est, en effet, le sens ordinaire ; mais comme ce terme signifie aussi « terrassements, remparts de terre », ce dernier sens est préférable, parce que du temps des Machabées les ponts n'étaient pas très communs, et qu’ils ne sont pas d’ailleurs proprement un moyen de défense. W. Grimin, Handbuch zu den Apokryphen, 4e part., 1857, p. 176. Judas emporta la ville d’assaut et y fit un grand carnage, de sorte que l'étang voisin fut tout rougi du sang des morts. Il est probable que Casphin est la même ville que celle que I Mach., v, 26, 36, appelle Casbon et Casphor. Voir Casbon.

Casphin, selon toute probabilité, est le village actuel de Kisphîn, à l’est du lac de Tibériade, dans le Zaouiyéh el-Gharbîyêh, l’un des quatre districts du Djolan, celui qui comprend la partie méridionale du pays. Les anciens voyageurs l’ont appelé à tort Khastin ou Chastein ; la véritable orthographe est ( ^ r : > ».w.^., Khisphin. C’est aujourd’hui un misérable village, qui a une assez grande étendue, mais ne renferme qu’une soixantaine de cabanes dispersées, au milieu de plus de cent autres détruites ou abandonnées. Sa population est d’environ deux cent soixantedix habitants. L’histoire primitive de cette localité nous est inconnue, mais les ruines qu’on y voit encore attestent qu’elle a eu jadis une certaine importance. Des pierres de basalte taillées ou brutes s’y remarquent en grand nombre avec des sculptures de l'époque romaine et aussi des croix. Une voie romaine la traversait. Au temps de la suprématie arabe, elle était encore une ville importante. Ses ruines ont été bien décrites par G. Schumacher, TheJaulan, in-8°, Londres, p. 184-186. L'étang (Xt[iv7)) dont parle II Mach., xii, 16,

CASLEU — CASQUE

332

est vraisemblablement le marais long et dangereux qu’on rencontre au sud-ouest. Il est alimenté par les eaux qui prennent leur source au nord des ruines â'Aïn Esfêra, dont il porte le nom ; elles se répandent dans un terrain marécageux et y ont en certains endroits assez de profondeur pour qu’un cheval puisse y disparaître avec son cavalier. G. Schumacher, toc. cit., p. 76. Voir la carte de Manassé oriental. F. Vigouroux.

    1. CASPHOR##

CASPHOR (Xoaçwp), nom donné dans la Vulgate, I Mach., v, 26, à la ville qu’elle appelle Casbon, I Mach., v, 36. Voir Casbon.

CASPI. Voir Ibn Caspi Joseph.

    1. CASQUE##

CASQUE (hébreu : kôba', gôbà' ; grec : iiepixeqj « >aT « t xdpuç ; Vulgate : cassis, I Reg., xvii, 5 ; partout ailleurs, galea), coiffure qui sert à protéger la tête dans les combats.

I. Emploi du casque chez les Hébreux. — La première mention qui en est faite dans l'Écriture se rapporte à la guerre de Saül et des Philistins. Goliath portait un casque d’airain (kôba', irepixeçodaîa). I Reg., xvii, 5. Ce devait être une sorte de bonnet d’airain. Quand David se prépare à combattre le géant philistin, Saül veut l’armer de son casque d’airain (goba'), mais le jeune héros le refuse. I Reg., xvii, 38. Sous le roi Ozias, le casque est énuméré dans l’armement des soldats. Il Par., xxvi, 14. Les soldats de Joakim, roi de Juda, portent aussi des casques dans leur campagne contre Néchao, roi d’Egypte. Jer., xlvi, 4. Enfin les troupes des Machabées ont également des casques d’airain. I Mach., vi, 35.

IL Forme des casques. — La Bible ne nous donne aucun renseignement sur la forme du casque des Hébreux. Nous pouvons cependant conjecturer qu’ils devaient ressembler à ceux des peuples voisins, à qui les Juifs empruntèrent les autres parties de leur armement. — 1° Les casques des anciens Égyptiens étaient des bonnets en étoffe ou en cuir, retombant sur le cou et sans aigrettes (fig. 99, a).

99. — a. Casque égyptien. D’après "Wilkioson, The manners and customs of the ancient Egyptians, t. i, p. 219. — 6. Casque de Schardana. D’après ChampollioD, Monuments de l’Egypte, t. i, pi. xxviii. — c. Casque de Schardana. D’après WlUdnson, t. i, p. 189.

Ce n’est que très tard qu’ils portèrent des casques de métal. Les peuples avec lesquels ils furent en guerre ou leurs troupes auxiliaires portent plutôt des bonnets affectant les formes les plus diverses que des casques proprement dits. Nous signalerons cependant les casques des Schardanas, qui étaient ornés de cornes et surmontés d’une boule placée au sommet d’une tige (fig. 99, b, c). — 2° Ézéchiel, xxiii, 24, mentionne les casques des Assyriens. Ces casques étaient formés essentiellement d’un bassin hémisphérique de bronze, emboîtant le crâne et laissant le visage à découvert. Parfois il avait la forme d’un cône sans ornement, souvent aussi il était muni d’oreillettes en bronze pour protéger les oreilles et les joues. Quelques-uns étaient surmontés d’un cimier re-