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natural history of the Bible, Londres, 1889, p. 118. — 2° Le pah est aussi un filet de chasse tendu sur le sol, Jer., xviii, 22 ; Ps. cxix (cxviii), 10, dans les sentiers par où passe l’animal dont on veut s’emparer. Prov., xxii, 5 ; Ps. cxl (cxxxix), 6 ; cxlii (cxii), 4. Le filet saisit la proie qui met le pied sur lui. Job, xviii, 9 ; Ps. cxli (cxl), 9. L’auteur du Psaume lxix (lxviii), 23, souhaite que la table des méchants devienne pour eux un pah. La table, en effet, est étendue horizontalement comme un filet, et les mets servis sont comme des appâts. — 3° Le mikmôr, de kâmar, « tresser, » est un filet dans lequel le cerf est pris, Vulgate : illaqueatus (Septante : ^jxieçSoç, « à moitié cuit » ), Is., LI, 20. Dans un autre passage, Ps. cxli (cxl), 10, les versions appellent le mikmor àfiçîgXrio-Tpov, « filet enveloppant, » retiaculum, filet ressemblant à l’épervier. — 4° Le masôd, de sud,

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660. — Filet égyptien. Thèbes.

D’après Wilkinson, Manners, t. ii, p. 117. « dresser des embûches, » est aussi un filet de chasse qui enveloppe ranimai. Job, xix, 6 ; Eccle., vii, 26 (27). Les Septante ont traduit par à-/’Jp « >|j.a, « forteresse, » sens qu’a également le mot masôd, et par ÔTJpeyfjia, « chasse. » Vulgate : flagella, laqueus. —5° La sebâkâh, de iâbak, « tressé, » n’est nommée qu’une seule fois : « Le méchant « met les pieds sur un rését et marche dans la sebâkâh, » êixTuov, maculse, « mailles. » Alors le pah le saisit au talon, les lacets s’emparent de lui, car le cordeau est caché dans la terre et la fosse est sur son sentier. Job, xviii, 8. Tous les engins de chasse au piège sont ici mentionnés,

et l’on faisait traquer les prisonniers par des chiens. Les Assyriens employaient aussi le filet dans leur chasse. Ils le fixaient autour de l’endroit dans lequel se trouvaient les cerfs, coupaient ainsi la retraite aux animaux et les tenaient à portée de leurs ilèches. Voir Cerf, fij. 150, col. 447.

III. Filet du pécheur. — Le pêcheur se sert également de plusieurs sortes de filets. — 1° Le l.iérém, de liaram, « fermer. » L’Ecclésiastique, vii, 26 (27), trouve « plus amère que la mort la femme dont le cœur a des mesôdim et des hârâmim, ua-jrivai, sagena », des filets à chasse et à pêche, c’est-à-dire des moyens de toute nature pour prendre et perdre les hommes. — La ville de Tyr sera si bien détruite par le Seigneur, que son emplacement désert deviendra un séchoir à l.iârâmim, un lieu où l’on pourra étendre les filets pour les faire sécher sans qu’ils courent aucun risque et sans qu’ils gênent personne, puisqu’il n’y aura plus d’habitants en cet endroit. Ezech., xxvi, 5, 14. Dans la nouvelle Terre Promise, on mettra sécher les filets sur le bord de l’eau, entre Engaddi et Engallim. Ezech., xlvii, 10. Les séchoirs à filets ne sont plus ici un indice de solitude, comme dans le texte précédent ; ils supposent, au contraire, un pays très peuplé et des rivières très poissonneuses. — Comparant le roi d’Egypte à un crocodile, cf. Crocodile, col. 1124, Ézéchiel, xxxii, 3, dit à son sujet : « J’étendrai sur toi mon rését à travers une nombreuse multitude de peuples, et ils te tireront dans mon hûrém. » Le crocodile est amphibie ; le Seigneur peut donc employer pour le saisir des filets de chasse et des filets de pêche, c’est-à-dire qu’il poursuivra le pharaon par terre et par eau. Comme le crocodile ne se prend pas au filet, les Septante traduisent ici hêrém par àfxuTTpov, « croc. » Dans la Vulgate, on lit sagena. C’est une meilleure traduction, car, pour le Seigneur, le crocodile est aussi facile à prendre que le plus faible animal. — 2° Le’mikmorét, de la même racine que mikmor. Dans sa description du malheur de l’Egypte, frappée par le châtiment divin, Isaïe, xix, 8, annonce que ceux qui étendent leur mikmorét (uayiîvti, rete) sur les eaux seront désolés. Habacuc, i, 15-17, dit que Dieu traite les hommes comme un pêcheur ses poissons : » Il les attire dans son #émn( « |i ; p16X/j<rrpov, sagena), il les ramasse dans son mikmorét (o-ayr, ^, rete). » — 3° La mesôdâh ou mesûdâh, de la même racine que

G61. — Filet de pêche. Ghizéh. rv » dynastie, iraprèa Lepsuis, Denkmaler, Ahth. ir, Bl. 9.

filets, lacets, corde pour faire manœuvrer la trappe et fosse dans laquelle tombe l’animal. Voir Fosse, Lacet. Les Egyptiens se servaient du filet pour chasser de la façon suivante. On barrait avec un grand filet fixé sur des pieux un étroit ravin aboutissant à un étang. Le matin, le gibier s’engageait dans le ravin pour aller boire ; on fermait le ravin derrière lui avec un nouveau filet

masôd. Le poisson est pris dans la mesôdâh (à^t’SXr.a-Tpov, hamus) et l’oiseau dans le pah, sans le savoir. Eccle., ix, 12. Le Seigneur doit prendre le roi de Jérusalem dans son rését et le saisir avec sa mesûdâh (nzv. v/t, « enveloppe, » sagena), pour le conduire à Babylone. Ezech., xii, -13 ; xvii, 20. C’est dire que ce roi ne pourra lui échapper ni sur terre ni sur l’eau. La mesô-