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FIGUIER — FIL


diverses parties du pays, mais même jusque de Tyr. Néhémie ne put voir sans peine des marchands tyriens apporter leurs denrées à Jérusalem le jour du sabbat, et y entrer avec leurs ânes chargés de viii, de raisins et de figues ; il fit cesser cette violation du jour du Seigneur. II Esdr., xiii, 15, . Dans II Esdr., ii, 13, où le texte massorétique porte’En fannîm, « la Fontaine du Dragon, » les Septante ont ! T-j-/râv, ce qui suppose la leçon te’ênim ou te’ênin, « la Fontaine des Figues. » — La figue était encore employée en Israël pour les médicaments. Ainsi on faisait une sorte de cataplasme avec des figues pressées et on l’appliquait à des anthrax. IV Reg., xx, 7 ; ls., xxxviii, 21. Les anciens s’en servaient pour traiter

raisin et la vigne des figues ? — Voir Celsius, Hierobolanicon, in-12, Amsterdam, 1748, t. ii, p. 368-399.

E. Levesque.

FIGUIER DE BARBARIE. Voir Cactus, col. 7.

FIGURES DANS L’ÉCRITURE. Voir Sens figuré, à l’article Sens des Écritures.

1. FIL (hébreu : l.iût, etc. ; Septante : aixxpzlov ; Vulgate : filum), petit brin long et délié qu’on tire de l’écorce du chanvre, du liii, ou qu’on forme avec de la laine, etc. Le fil a servi de tout temps à coudre. Le mot hût signifie « fil » en hébreu et « coudre » en chaldéen (Targum,

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Vhaoitant de la Palestine 4 l’ombre de sa vigne et de son figuier. D’après une photographie de M. L. Heidet.

les abcès, les ulcères. S. Jérôme, In ls., xxxviii, 21, t. xxiv, col. 396. — Un fruit si connu devait nécessairement entrer dans les images, comparaisons, proverbes courants. Les défenses de Ninive, dit Nahum, m, 12, n’opposeront pas plus de résistance à l’ennemi que les figues mûres, qui tombent, quand on secoue l’arbre, dans la main de qui veut les manger. — Jlichée, vu, 1, 2, se plaint de ce qu’il a en vain cherché des figues précoces, fruit d’autant meilleur qu’il est encore rare ; mais son désir est inutile, le temps est passé, et il n’y a plus en Israël d’homme probe et dévoué au Seigneur. — Dans l’allégorie des deux corbeilles de figues. Jérémie, xxiv, 1-8, représente par les bonnes figues les Juifs captifs à Babylone et convertis au Seigneur, et par les mauvaises Sédécias et le peuple resté en Judée, toujours obstinés à marcher contre la volonté de Dieu. Le Seigneur les rejettera comme on rejette de mauvaises figues. Cf. Jer., xxix, 17. — Le proverbe qu’emploie Jésus-Ohrist dans Matth., vii, 16, et Luc. vi, 44, devait être bien connu : On ne cueille pas des figues sur des ronces (Matth.), sur des épines (Luc). — Saint Jacques, iii, 12, en emploie un analogue : Le figuier peut-il produire du


Gen., iii, 7). On se servit sans doute d’abord du fil, qu’on pourrait appeler naturel, de certaines plantes ; mais on ne tarda pas à le tordre, pour le façonner et le rendre plus solide, en lui donnant diverses grosseurs et diverses longueurs. On en a trouvé de toute espèce dans les tombeaux de l’Egypte. Le Musée du Louvre (Salle civile, vitrine J) en possède des spécimens de chanvre, de lin et de laine.

1° Le fil (hût) est mentionné — 1. Dans la Genèse, xiv, 23, dans une locution proverbiale, pour exprimer une chose sans valeur. Abraham dit au roi de Sodome qu’il n’acceptera rien du butin fait sur Chodorlahomor et ses alliés, « ni un fil ni un cordon de chaussure. » — 2. Dans les Juges, le mot « fil » est employé dans le sens métaphorique d’objet fragile, facile à rompre. Lorsque Dalila eut lié Samson endormi avec de grosses cordes pour le livrer aux Philistins, le héros en s’éveillant « les brisa comme un fil ». Jud., xvi, 12. Cf. Is., xxxviii, 12.

— 3. Dans Josué, ii, 18, les espions Israélites donnent à Rahab, pour le mettre à sa fenêtre, lorsqu’ils entreront dans le pays, tiqvat hût has-sâni, « un cordon fait avec des fils de pourpre » ^Vulgate : funiculus ; Septante :

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