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EVOCATION DES MORTS — EXCOMMUNICATION


encore que la pylhonisse ne parlait pas elle-même, c’est qu’elle fut incapable de modérer le terrible effet produit sur le roi par les paroles qu’elle entendait. Elle ne put que le réconforter physiquement par la nourriture qu’elle lui offrit. Parlant elle-même, elle eût eu intérêt à adoucir le plus possible les termes de l’oracle. — Le plus probable est donc qu’exceptionnellement Dieu permit que l’évocation eût un effet objectif, et que Samuel parût lui-même, sous une forme qui n’est point déterminée, pour signifier à nouveau au coupable Saül son arrêt de mort. — Cf. Clair, Les Livres des Rois, Paris, 1879, t. i,

p. 75-82.

H. Lesêtre.
    1. ÉVODIE##

ÉVODIE (EùwSia, « bonne odeur, » de e<1, « bien, » et ô’Çio, « être odorant ; » ou « bonne route », de eùoSt’a [ôSôç], « chemin heureux, prospérité » ), nom de femme usité chez les Grecs et les Latins, Lnscript. grec, t. ii, 3002, 1 ; t. iii, 6390 ; Tertullien (Euhodia), Scapul., 4, t. r, col. 703, etc., comme Évodius, Euhodius, était usité pour les hommes. Saint Paul s’adresse à une chrétienne appelée ainsi, en même temps qu’à Syntique, Phil., iv, 2-3, pour leur recommander à l’une et à l’autre de vivre en parfait accord. Ces deux femmes s’étaient distinguées par leurs bonnes œuvres, et elles avaient même travaillé avec l’Apôtre à la propagation de l’Évangile ; mais il résulte des paroles de saint Paul qu’il était survenu entre elles quelque dissentiment. Théodoret, In Phil, , iv, 2-3, t. lxxxii, col. 585. L’Apôtre prie un Philippien (yv^aie aû^uys ; Vulgate : germane compar), qui pouvait être le mari ou le parent de l’une d’elles, de travailler à rétablir la bonne harmonie entre elles. Phil., iv, 3. Cf. S. Jean Chrysostome, Hom. xm in Phil., 3, t. lxii, col. 279. Il y en a qui pensent que SiiÇuyoç est un nom propre. Voir Syzygue. Voir aussi Syntique.

F. Vigouroux.

    1. EWALO Georg Heinrich August##

EWALO Georg Heinrich August, orientaliste et exégète protestant allemand, né à Gœttingue, le 16 novembre 1803, mort dans cette ville le 4 mai 1875. Fils d’un petit fabricant de draps, il fit ses études à Gœttingue, y devint, en 1824, Répètent à la faculté de théologie ; en 1827, professeur extraordinaire de langues orientales, et, en 1831, professeur ordinaire. Pendant les années 1826, 1829 et 1836, il fit des voyages scientifiques à Berlin, à Paris et en Italie. Des raisons politiques amenèrent le gouvernement hanovrien à l’expulser de Gœttingue à la fin de 1837 ; mais il y revint en 1848, après avoir professé quelque temps à Tubingue. Après la guerre de 1866, il refusa de prêter serment au roi de Prusse, qui le priva finalement du droit d’enseigner, en 1868. Il fut élu trois fois député au Reichstag. Son enseignement et surtout ses publications multipliées ont exercé une grande influence en Allemagne et même hors de l’Allemagne. Dès 1823, il avait commencé à collaborer au Gôttinger gelehrten Anzeigen. Voici la liste de ses publications relatives à l’Ecriture et aux études orientales connexes, dans l’ordre chronologique : Die Composition der Genesis krilisch untersucht, in-8°, Brunswick, 1824 ; — De metris carminum arabicorum, in-8°, Leipzig, 1825 ; — Dos hohe Lied und der Prediger. Einleitung, Uebersetzung und Anmerkv.ngen, in-8°, Gœttingue, 1826 ; — Kritische Grammatik der hebrâischen Sprache, ausfûhrlich bearbeitet, in-8°, Leipzig, 1827 ; — Abundlungen zur orientalischer und biblischer Litteratur, in-8°, Leipzig, 1828 ; — Commentarius in Apocalypsim Johannis exegeticus et criticus, in-8°, Leipzig, 1828 ; — Grammatik der hebrâischen Sprache des AUen Testaments in vollstândige K’ùrze neu bearbeitet, 2e édit., Leipzig, 1835 ; 3e édit., 1838 ; — Die poetischen Bûcher des alten Blindes erklârt, 4 in-8°, Gœttingue : Th. I. AUgemeines ûber die hebrâische Poésie und ûber das Psalmenbuch, 1839 ; Th. n. Die Psalmen, 1835 ; 2e édit.. 1840 ; Th. m. Das Buch Job, 1836 ; 2e édit., 1854 ; Th. îv. Sprûciie Salomo’s. Ko heleth. Zusâtze zu den frûhern Theilen und Schluss, 1837 ; 2e édit. sous le titre de : Die Dichler des alten Bundes, 1866-1867 ; — De feriarum hebræarum origine ac ratione, in-4°, Gœttingue, 1841 ; — Die Propheten des alten Bundes erklàrt, 2 in-8°, Stuttgart, 1840-1841 ; 2= édit., 3 in-8°, Gœttingue, 1867-1868 ; — Geschichte des Volkes Isræls bis Christus, 3 in-8°, Gœttingue, 1843 - 1852 ; Anhang zum 2. Band : Die Alterthùmer des Volkes Israël, 1848 ; 2e édit., 7 in-8°, 1851-1855 ; 3= édit., 7 in-8°, 1864-1868 [Anhang, 1866) ;

— Ausfùhrliches Lehrbuch des hebrâischen Sprache des alten Bundes, 5e édit., in-8°, Leipzig, 1844 ; 6e édit., 1855 ; 7e édit., 1863 ; 8e édit., 1870 ; — Hebrâische Sprachlehre fur Anfânger, in-8°, Leipzig, 1842 ; 2e édit., 1853 ;

: 3e édit., 1862 ; 4e édit., 1874 ; — (en collaboration avec

i Leop. Dukes), Beitrâge zur Geschichte der àltesten Aus1 legung und Spracherklârung des Alten Testaments, | 3 in-8°, Stuttgart, 1844 ; — Die drei ersten Evangelien ùbersetzt und erklârt, in-8°, Gœttingue, 1850 ; — Abhandlung ïiber die phônikischen Ansicliten von der Weltschopfung und den geschichtlichen Werth Sanchuniathon’s, in-4°, Gœttingue, 1851 ; — Jahrbùcher des Biblischen Wissenschaft, 1 1 in-8°, Gœttingue, 1849-1861 ; — Abhandlung ûber des âthiopischen Bûches Henôk Entstehung, Sinn und Zusammensetzung, in-4°, Gœttingue, 1854 ; — Die Sendschreiben des Apostels Paulus ùbersetzt und erklàrt, in-8°, Gœttingue, 1856 (1857) ; — Abhandlung ûber Entstehung, Inhalt und Werth der Sibyllischen Bûcher, in-4°, Gœttingue, 1858 ; — Die Johanneischen Schriften ùbersetzt und erklârt, in-8°, Gœttingue : 1. Band. Des Apostels Johannes Evangelium und drei Sendschreiben, 1861 ; 2. Band. Johannes’Apokalypse, 1862 ; — Das 4. Ezrabuch nach seinen Zeitaller, seinen Arabischen Ubersetzungen und einer neuen Wiederhers.tellung, in-4°, Gœttingue, 1863 ; — Das Sendschreiben and die Hebràer und Jakobos Ruudschreiben ùbersetzt und erklârt, in-8°, Gœttingue, 1870 ;

— Sieben Sendschreiben des neuen Bundes ùbersetzt und erklârt, in-8°, Gœttingue, 1870 ; — Abhandlung ûber die geschichtliche Folge der Semitischen Sprachen, in-4°, Gœttingue, 1871 (dans ses Sprac/nvissenschaftliche Abhandlungen, iii) ; — Die Bûcher des Neuen Bundes ùbersetzt und erklàrt, 2 parties in-8°, Gœttingue, 1871-1872 (2e édit. de la traduction des trois premiers Évangiles et des Actes) ; — Die Lehre der Bibel von Gott oder Théologie des alten und neuen Blindes, 4 in-8°, Leipzig : 1. Band. Die Lehre vom Worle Gottes, 1871 ; 2 et 3 Band. Die Glaubenslehre, 1874 ; 4. Band. Ueber das Leben des Menschen und das Reich Goltes, 1878. — Cet infatigable travailleur fut, en 1837, l’un des fondateurs de la Zeitschrift fur die Kunde des Morgenlandes, dont il traça le plan. — Henri Ewald joignait à une vaste érudition orientale des vues originales ; mais il était tranchant, autoritaire ; il prenait trop souvent ses imaginations pour des réalités, comme on le voit en particulier dans son ouvrage le plus célèbre, l’Histoire du peuple d’Israël, et ses préjugés rationalistes l’ont fait tomber dans de nombreuses erreurs. Les élèves d’Ewald lui ont élevé un monument sur son tombeau, à Gœttingue. Voir G. Bertlieau, dans Herzog, Real-Encyklopâdie, 2e édit., t. iv, 1879, p. 440-447.

F. Vigouroux.

    1. EXCOMMUNICATION##

EXCOMMUNICATION, châtiment en vertu duquel un coupable est retranché de la société religieuse dont il était membre.

I. Socs la loi mosaïque. — 1° L’expulsion du coupable est exprimée par le verbe kdrat, « retrancher, » et la formule habituellement employée par la loi est la suivante : « Que cet homme soit retranché [nikretàh, l ; o-Xr, boz-jfirTz--j. : . delebitur) de mon peuple. » — 2° Cette sentence est portée par la loi contre trois sortes de fautes : 1. fautes contre l’alliance : se soustraire à la circoncision, Gen., xyii, 14 ; faire œuvre servile le joui du sab-