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1991
1992
ÉTAIN — ÉTAM


dans l’expression « la pierre de bedîlit, c’est-à-dire le fil à plomb placé dans la main de Zorobabel. Zach., iv, 10. Les anciens confondaient parfois l’étain et le plomb sous la même dénomination ; ou bien le plomb employé pour cet instrument était mélangé avec de l’étain pour acquérir plus de dureté, de solidité. — Dans l’éloge de Salomon, rapporté par le texte grec de l’Ecclésiastique, xlvii, 18, il est dit que de son temps l’or et l’argent étaient communs comme Vétain et le plomb :

Tu as amassé l’or comme l’étain (xaffTfrspoç), Tu as accumulé l’argent comme le plomb.

Au lieu de l’étain, la Vulgate, xlvii, 20, a aurichalcum,

trouve ni dans le texte hébreu ni dans les autres versions ; il n’en est pas moins un document historique, paraissant indiquer Étam dans le voisinage de Thécué, de Bethléhem et de Phagor. Étam est citée, II Par., xi, 6, entre Bethléhem et Thécué. La région (-/Mp ! o-j) appelée Étam est, d’après Josèphe, Ant. iud., VIII, vii, 3, distante de Jérusalem de deux schènes (ou soixante stades, c’est-à-dire onze kilomètres un quart) ; elle est remarquable par l’abondance des eaux et la fertilité de ses jardins. Les explorateurs modernes sont généralement d’accord à reconnaître dans le nom de’Aïn-’Etân, gardé par une fontaine située à quatre kilomètres au sud-ouest de Bethléhem, près de l’ouadi’Vrtâs, le nom biblique d’Étam ; ils sont d’avis que c’est dans les environs de ce

612. — Ouadi-Ourtâs. — Village d’Ourtâs. — Khirbet el-Khoukh. D’après une photographie de M. L. HeMet. « le cuivre. » Mais les deux versions se trompent également : le texte original récemment découvert porte Vna, barzel, « le fer. » A.. E. Cowley et Ad. Neubauer, The original Hebrevi of a portion of Ecclesiasticus, in-4°, Oxford, 1897, p. 34, ꝟ. 18e. Voir Bronze. E. Levesque.

ÉTAM, nom de deux villes de Palestine et d’un rocher.

1. ÉTAM (hébreu : ’Êtâm ; Septante : A’-rav ; Codex Alexandrinus, Akâu., Jos., xv, 60 ; ’Htcîu., Jud., xv, 8 ; AïtcÎv ; Codex Alexandrinus, Afravi, II Par., xi, 6), ville de la tribu de Juda.

I. Identification. — Étam, dans la version des Septante, Jos., xv, 60, est nommée parmi les villes assignées à la tribu de Juda. Elle est du nombre de onze villes mentionnées dans l’ordre suivant : « Théco, et Éphrata. qui est Bethléhem, et Phagor, et Aitan (transcription de saint Jérôme : jEtliam), et Coulon, et Tatam, et Soris, et Gallem, et Baiter, et Manocho, onze villes et leurs villages. » Ce passage est particulier aux Septante et ne se’Aïn-’Etân, situé, en effet, entre Bethléhem et Téqua’(Thécué), à sept kilomètres au nord de Beit-Fadjur (Phagor) et à près de douze kilomètres au sud-sud-ouest de Jérusalem, qu’il faut chercher l’emplacement de la ville de même nom.

Robinson, Van de Velde, Conder, Armstrong et plusieurs autres croient trouver Étam au village actuel d’Ourtâs (fig. 612), situé sur le côté nord de la vallée du même nom, à un kilomètre au nord-ouest du’Aïn-’Etân. .Victor Guérin, F. de Saulcy, Socin et quelques autres le voient dans un khirbet couvrant le sommet d’une colline sise du côté sud de la même vallée, à cinq cents mètres du village d’Ourtâs et à l’est de la fontaine de’Etân. Un berger l’a désignée à V. Guérin sous le nom de Khirbet el-Khûkh ; c’est le nom que lui donnent généralement les habitants du pays. Khûkh est un mot arabe désignant la « prune s et la « pêche ». Cette ruine, à cause de son peu d’étendue, paraît à ce savant occuper une partie seulement de l’antique ville d’Étam. Rien n’empêche d’admettre que des habitations établies aux