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BECK — BËDE


paru que la première partie ; l’auteur n’a point terminé du reste la plupart de ses nombreuses publications. — Dans son Herméneutique, regardée comme une œuvre importante, Beck pose les principes d’interprétation du grec du Nouveau Testament ; son livre contient surtout des notices sur les écrivains qui se sont occupés de la philologie de cette partie de l’Écriture, et sur l’état des manuscrits grecs. — Voir Nobbe, Vita Chr. D. Beck, in-8°, Leipzig, 1837.

2. BECK Jacob Christophe, théologien protestant suisse, né à Bâle le 1° mars 1711, mort en 1785. Il devint professeur d’histoire dans sa ville natale, en 1737 ; puis, en 1744, professeur de théologie, et enfin, en 1759, professeur d’exégèse de l’Ancien Testament. Ses ouvrages sur l’Écriture sont les suivants : Disputatio de diluvîo

noachico universali, in-4°, Bâle, 1738 ; Disputatio de partibus orbis quas ante diluvium noachicum homines incoluisse videntur, in-4°, Bâle, 1739 ; Vollstândiges Biblisches Wôrterbuch oder Verbalund Beal-Concordanz, 2 part. în-i°, Bâle, 1770 ; souvent réimprimé ; Epitome historiée Ecclesiæ Veteris Testamenti, in-4°, Bâle, 1770 ; Disputatio de codicibus manuscriptis grsecis, in-4°, Bâle, 1774 ; De editimibus principibus Novi Testamenti, in-4°, Bâle, 1775 ; Biga editionum Novi Testamenti syriaci, in-4°, Bàle, 1776.

3. BECK Johann Tobias, théologien protestant allemand, né le 22 février 1804 à Balingen, en Wurtemberg, mort à Tubingue le 28 décembre 1878. Il fit ses études à Tubingue, devint, en 1827, pasteur à Waldthaun ; en 1829, prédicateur à Mergentheim ; en 1836, professeur de théologie à Bâle, et, en 1843, à Tubingue, où il demeura jusqu’à sa mort et où il exerça une grande influence, professant un profond mépris pour toutes les théories nouvelles, en opposition à l’école critique de Christian Baur. Parmi ses ouvrages, ceux qui se rapportent à l’Écriture Sainte sont les suivants : Versuch einer pneumatisch-hermeneuïischen Entwickélung des neunten Kapitels im Briefe an die Rômer, Mergentheim, 1833 ; Umriss der biblischen Seelenlehre, Stuttgart, 1871 ; traduit en anglais sous le titre de : Outlines of Biblical Theology, Edimbourg, 1877 ; Erklârung der zwei Briefe Pauli an Timotheus, œuvre posthume, publiée par Julius Lindenmeyer, Gûtersloh, 1879. — Voir Worte der Erinnerung an Dr. Johann Jobias Beck, in-8°, Tubingue, 1879.

    1. BECKHAUS Moritz Johann Heinrich##

BECKHAUS Moritz Johann Heinrich, théologien protestant allemand, né à Dusseldorf le 3 avril 1768, mort à Marbourg en 1829. Il fut pasteur à Mûhlheim, à Gladbach et à Iserlohn ; puis, en 1815, il devint professeur de théologie à Marbourg, où il demeura jusqu’à sa mort. On a de lui : Veber die Aechtheit der sogenannten Taufformel, Matth., xxviii, 19, Oiïenbach, 1794 ; Veber die lntegritât der prophelischen Schriften des alten Bundes, Halle, 1796 ; Bemerkungen iiber den Gebrauch der apokryphischen Bûcher des alten Testaments zur Erlâuterung der neutestamentlichen Schreibart, Leipzig, 1808 ; De dictione tropica Novi Testamenti judicanda et interpretanda, Marbourg, 1819.

BECKER Balthasar. Voir Bekker.

    1. BECTILETH##

BECTILETH (PLAINE DE) (rb tceSIov Bamù.a’0 ; Codex Alexandrinus : BexxeXéô ; dans d’autres manuscrits : BaixT£t>a(8 et même Bærouîitâ ; version syriaque : -Qdok^O £w13, Bef Ketilaf, « maison du massacre » ), plaine mentionnée seulement dans le texte grec de Judith, H, 21, à propos d’une campagne d’Holopherne contre l’Asie Mineure. Le texte porte : « Et ils partirent de Ninive, et, après trois jours de marche, ils arrivèrent à la plaine de .Baictilaith, et de Baictilaith ils campèrent près de la mon WCT. DÉ LA BIBLE.

tagne qui est à gauche de la haute Cilicie. » Cette montagne, qui n’est pas nommée ici, est le mont Ange, d’après la Vulgate, où nous lisons, Judith, ii, "12 : « Et lorsqu’il (Holopherne) eut passé les frontières de l’Assyrie, il vint aux grandes montagnes d’Ange, qui sont à gauche de la Cilicie. » On sait que, dans la manière de parler des Hébreux, qui déterminaient les points cardinaux en se tournant vers l’est, la gauche indique le nord. Le mont’Ange correspond bien ainsi à l’Argée des auteurs classiques (Strabon, xii, p. 538), le pic principal du massif central de la Cappadoce, aujourd’hui FArdjéh-dagh, appartenant à la région volcanique qui s’étend au nord du Taurus cilicien et à l’ouest de l’Anti - Taurus. Voir Ange. La plaine de Baictilaith marque donc un point intermédiaire entre cette montagne et Ninive ou les frontières de l’Assyrie. Quoi qu’il en soit des trois journées de marche, dont la Vulgate du reste ne parle pas, on peut juger, d’après l’ensemble du récit, qu’Holopherne, dans cette première campagne, qui fut plutôt une razzia qu’une conquête, se porta tout d’abord et directement vers le centre ou l’ouest de l’Asie Mineure, principal foyer de la révolte.

Dans ces conditions cependant, il n’est pas très facile de savoir où se trou /ait cette plaine. Grotius, Opéra omnia theologica, 2 in-f°, Londres, 1679, t. i, p. 579, et d’autres auteurs rapprochent BatxTiWÔ de BaxTaïaMâ, ville que Ptolémée, v, 15, 16, place dans la Syrie Cassiotide : c’est la Bactaiali de la Table de Peutinger, qui la met à vingt-sept milles (environ quarante kilomètres) d’Antioche. Il y a certainement un rapport marqué entre les deux noms ;  ! mais on peut se demander pourquoi le général assyrien, au lieu d’aller droit à son but, aurait suivi une ligne qui l’eût contraint ou à franchir ou à contourner des massifs montagneux tels que l’Amanus et le Taurus. Aussi d’autres exégètes aiment mieux chercher Baictilaith dans la Bagl dania, ou plutôt BayaSavto, plaine large et élevée de Cappadoce, située entre les monts Argée et Taurus, dont parle Strabon, ii, p. 73 (au livre xii, p. 539, on lit Vx8a-Savtoc, par erreur de copiste). « Tout cela, dit Calmet, est à la gauche, c’est-à-dire au septentrion de la haute Cilicie, et revient fort bien à la Vulgate, qui ne parle point de Bectilet, mais qui met le mont Ange, gui est à la gauche de la haute Cilicie. Le grec ne dit rien de cette montagne d’Ange, et c’est ce qui nous confirme dans le sentiment que Bectilet, ou, comme l’appelle le syriaque, Betketilat, est la même que la campagne Bagdania. De Bectilet ou Bactalat, il est aisé de faire Bagdana, en changeant VI en n. » Commentaire littéral sur le livre de Judith, Paris, 1712, p. 381-382. « Ces altérations de noms propres, ajoute M. Vigouroux, ne peuvent surprendre ceux qui savent combien les noms étrangers, en particulier les noms orientaux, se défigurent en passant sous la plume des copistes. L’Avempace des scolastiques s’appelait îbn Badja, etc. » La Bible et les découvertes modernes, 5e édit., 1889, t. iv, p. 288. En somme, s’il y a correspondance moins exacte entre les deux noms, nous croyons que Bagdania rentre mieux dans l’itinéraire d’Holopherne.

A. Legendre.
    1. BEDA Louis##

BEDA Louis, né le 12 février 1750, mort le 29 mai 1796. Il fit profession de la règle de saint Benoit dans l’abbaye de Banz, au diocèse de Bamberg, et enseigna la théologie. Il a publié Hdbakuk, der Prophet, nach dem hebrâischen Text mit Zuziehung der alten Uebersetzungen ûbertragen und erlàutert, in-8°, Francfort, 1779 ; — Exegesis Ps. cix de Messia Jesu Nazareno, vero Deo, rege et sacerdote, et verilate hebraica et anliquis versionibus adornata et ut psalterii prodromus proposità, in-8°, Bam-

berg, 1779.

B. Heurtebize.

1. BEDE (le vénérable), illustre écrivain anglo-saxon, né en 673 à Jarrow, sur les confins du Northumberland et de l’Ecosse, mort le 26 mai, veille de l’Ascension, de l’an 735.

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