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BAS — BASAN


(fig. 455). Les envoyés israélites de Jéhu, représentés sur l’obélisque de Salmanasar, portent des sandales, mais sans bas (fig. 37, col. 235).

    1. BASAÏA##

BASAÏA ( hébreu : Ba’ààêyâh, peut - être pour Ma’àiéyâh, « œuvre de Jéhovah ; » Septante : Baaat’ae), lévite de la branche de Gerson, ancêtre d’Àsaph, le fameux chantre du temps de David. I Par., vi, 40 (hébreu, 25).

    1. BASALTE##

BASALTE, roche noire volcanique, très compacte, composée essentiellement de feldspath, de pyroxène augite, d’oxyde de fer magnétique et, comme élément caractéristique, de péridot : c’est la forte proportion de fer oxydulé qu’il renferme qui lui donne sa couleur et sa densité. Autrefois ce mot n’avait pas une attribution aussi restreinte ; il s’appliquait à d’autres roches de nature à peu près semblable, qui de nos jours ont reçu de nouveaux noms ; et même, chez les anciens, on comprenait sous cette dénomination jusqu’à une syénite à grains fins,

quelques parties du" Liban. Mais le basalte, qui contient une très forte proportion de fer, était abondant en Galilée, et surtout à l’est du Jourdain. La fameuse stèle de Mésa (voir Mésa) est en basalte. E. Levesquë.

    1. BASAN##

BASAN (hébreu : Bâsân, Deut., xxxii, 14 ; Ps. xxii [Vulgate, xxi ], 13 ; lxviii [Vulgate, lxvii], 16 ; Is., xxxiii, ’9 ; Ezech., xxxrx, 18 ; Mich., vii, 14 ; Nah., i, 4 ; Zach., xi, 2 ; partout ailleurs, hab-BâSân, avec l’article défini ; Septante : Bamiv, Num., xxi, 33 ; Deut., iii, 4, 11 ; xxix, 7 ; Jos., xii, 4 ; xiii, 30 ; I Par., v, 11, 12, 16, 23 ; Ps. lxvii [hébreu, lxviii], 22 ; Is., ii, 13 ; avec l’article féminin, t| Boctov, Num., xxi, 33 ; xxxii, 33 ; Deut., i, 4 ; m, 1, 3, 10, 13, 14 ; iv, 47 ; Jos., ix, 10 ; xiii, 30 ; xxi, 6 ; III Reg., iv, 13 ; IV Reg., x, 33 ; I Par., vi, 62, 71 ; Ps. cxxxiv [hébreu, cxxxv], 11 ; cxxxv [hébreu, cxxxvi], 20 ; Jer., xxii, 20 ; avec l’article masculin, 5 Bauâv, Deut., xxxiii, 22 ; III Reg., IV, 19 ; II Esdr., ix, 22 ; t| Bauavmç, Jos., xiii, 11, 12, 30, 31 ; xvii, 1 ; xx, 8 ; xxi, 27 ; xxii, 7 ; Ezech., xxvii, 6 ; Am., iv, 1 ; Mich., vii, 14 ; Nah., i, 4 ; Zach.,

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458. — Juifs prisonniers, de LacMs. D’après Layard, Monuments of Nlneveh, t. ii, pi. 23.

appelée aussi granit noir antique. Pline, H. N., xxxvi, 11, 4, désigne par ce mot de basalte une pierre noire que les Égyptiens tiraient de l’Ethiopie, et qui a la couleur et la dureté du fer. Le nom lui-même, sous la forme basai, serait d’origine éthiopienne, au dire des auteurs grecs et latins. Mais les Grecs ont changé basalte en panaviT^ç, parce qu’ils s’en servaient comme pierre de touche ( pi<7avoç, « pierre de touche » ). Forcellini, Totius latinitatis leocicon, édit. Vincent DeVit, t. i, p. 534-535. Le nom hébreu du fer, barzél, pourrait bien rappeler ce mot étranger, si, avec Fûrst, Concordantiæ hebraicm, p. 161, on dérive barzél, bna, de bazal, St3, avec n inséré, comme

  • » DnD, korsê’, pour ndd, kissê’, « trône. » Buttmann, Muséum

der AUerthumswissenschaft, t. ii, p. 56, le rattache à la racine orientale vas, qui veut dire « fer ». Quoi qu’il en soit, barzél, en hébreu, est non seulement le fer pur, mais la pierre qui contient du fer, qui en a la densité et la couleur. Ainsi l’énorme lit de fer du roi Og, qu’on montrait à Rabbath, Deut., iii, 11, semble être en réalité un sar--cophage ou un tombeau en basalte. G. Ritter, Die Erdkunde, 1851, t. xv, part, ii, p. 964. D’ailleurs d’immenses sarcophages en basalte ont été trouvés par les voyageurs dans les régions à l’est du Jourdain. G. Ritter, ouvr. cité, p. 879. Le basalte y est très abondant. Cf. col. 952-953, 1256. C’est de là probablement que Salomon fit venir ces pierres noires, c’est-à-dire de basalte, qui servirent à paver les routes de Jérusalem. Josèphe, Ant.jud., VIII, vil, 4, édit. Didot, t. i, p. 301. Il est dit, Deut., viii, 9, que la Palestine est « une terre dont les pierres sont de fer ». Par ces pierres il faut probablement entendre le basalte, car on ne trouve de trace de mines de fer que dans

xi, 2 ; t| TaXiXaîa, Is., xxxiii, 9), partie septentrionale des

pays situés à l’est du Jourdain, royaume d’Og l’Amorrhéen.

I. Nom. — Ce nom vient de la racine inusitée jtfa,

AjUj>

basan, correspondant à l’arabe £j^j, uuuwm., jj^jjj

butéinah, « plaine au terrain meuble et fertile. » Cf. Gesenius, Thésaurus lingual heb., p. 250 ; J. G. Wetzstein, Dos Hiobskloster in Hauran und dos Land Uz, dans Fr. Delitzsch, Das Buch lob, Leipzig, 1876, Anhang, p. 557, note 1. L’idée qu’il renferme a fait que, dans plusieurs passages, les anciennes versions, au lieu de le traduire par un nom propre, l’ont rendu par un adjectif : « gras, fertile. » Ainsi dans le Ps. xxi (hébreu : xxii), 13, pour’abbîrê BdSân, « les forts » taureaux « de Basan », les Septante donnent Taûpoi mioveç ; la Vulgate, tauri pingues, k les taureaux gras ; » Ps. lxvii (hébreu, lxviii), 16, au lieu de har-Bâsân, « montagne de Basan, » on trouve dans les Septante ô’poç m’ov ; dans la "Vulgate, nions pinguis, « montagne fertile. » De même Ezech., xxxix, 18, hébreu : pârîrn meri’ê BâSân, « taureaux engraissés de Basan ; » Septante : oî [lôV/oi È^ea-nouivoi ; Vulgate : taurorum et allilium et pinguium ; Am., iv, 1, hébreu : pârôf hab-Bâsàn, « vaches de Basan ; « "Vulgate : vaccse pingues, « vaches grasses. » On peut s’étonner de voir ce nom, tant de fois cité dans l’Écriture, diversement rendu par les versions orientales. La paraphrase chaldaïque porte partout prra, Ma{nan, excepté Ps. lxvii, 23, où il

y a iotd, Bûtnan ; on lit également ^jjoo, Matnîn, dans la version syriaque, partout, excepté Jos., xil, 4 ;