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BARNABE (ÉVANGILE DE SAINT) — BARRE


le vainqueur, car il se retire avec plus de péchés. » Il n’est pas possible de déterminer l’origine de cette sentence, non plus que de la rattacher à l’évangile apocryphe de Barnabe. Voir Évangiles apocryphes.

P. Batiffol.

    1. BARNES Albert##

BARNES Albert, exégète protestant américain, né en 1798 à Rome, dans l’état de NewYork, mort en 1870. Ses études achevées, il prit ses grades (1820), prêcha en divers endroits, et, en 1830, fut mis à la tête de l’église presbytérienne de Philadelphie. On a de lui : Notes, critical, illuslrative and practical, on the book of Job ; ivith a new translation and an introductory dissertation, carefully revised by the Rev. John Gumming, 2 in-8°, Londres, 1850 ; Notes, critical, explanatory and practical, on the book of the prophet Isaiah, with a new translation, revised by the Rev. J. Gumming, 3 in-8°, Londres, 1850 ; Notes explanatory and practical on the New Testament revised and compared with the last American édition, by the Rev. J. Gumming, Il in-8°, Londres, 1850-1852 ; Scènes and incidents in the Life of the Apostle Paul, in-8°, Londres, 1869.

E. Levesque.

    1. BARNEVILLE##

BARNEVILLE (Matthieu de), né à Dublin vers 1659, fit ses études à Paris, entra dans la congrégation de l’Oratoire en 1688, et mourut à l’âge de 80 ans environ. Il publia sous le voile de l’anonyme : Le Nouveau Testament traduit en françois selon la Vulgate, in-12, Paris, 1719. Son but, exposé dans l’avertissement, était de donner une édition à très bas prix, qui put être achetée en nombre par les personnes riches pour la répandre dans le peuple. Un bon nombre d’éditions, douze environ, se succédèrent jusqu’en 1753. Dans les approbations de quelques-unes d’entre elles, se lit le nom de l’auteur. Plusieurs éditions ont une table alphabétique des vérités contenues dans le Nouveau Testament sur les différents états et professions. — Voir Ant.-Alex. Barbier, Dictionnaire des ouvrages anonymes, in-8°, Paris. 1823, t. ii, p. 452. E. Levesque.

    1. BARON Pierre##

BARON Pierre, protestant français, né à Étampes et pour cette raison surnommé Stempanus, obtint une chaire à l’université de Cambridge vers 1575. Les doctrines qu’il y professa lui suscitèrent de nombreux adversaires, et après un procès qui lui fut intenté devant la reine Elisabeth el l’archevêque de Gantorbéry, il dut renoncer à l’enseignement. Il mourut vers l’an 1599. Nous avons de cet auteur : Prsslectiones in Psalmos xv et xxxiii, in-8°, Londres, 1560) Prsdectiones xxxix in Jonarn, in-f°, Londres, 1579. — Voir Haug, La France protestante,

t. i, 1846, p. 261.

B. Heurtebize.

BARQUE. Voir Navigation.

    1. BARRADAS Sébastien##

BARRADAS Sébastien, commentateur portugais, né à Lisbonne en 1543, mort à Coimbre le 14 avril 1615. Il entra dans la Compagnie de Jésus le 27 septembre 1558. Il enseigna la rhétorique, la philosophie et l’Écriture Sainte, à Coimbre et à Évora, avec une grande réputation. Il s’appliqua aussi, avec non moins de succès, à la prédication ; on le nommait Y Apôtre ou le Paul du Portugal. Il mourut en odeur de sainteté ; Suarez avait l’habitude de le nommer sanctus. On a de lui Commentaria in concordiam et historiam evangelicam, 4 in-f°, Coimbre, 1599-1611 ; Mayence, 1601-1612 ; Brescia, Lyon, Anvers, Venise, Augsbourg. Ces commentaires jouissent d’une juste estime. Cornélius a Lapide dit de l’auteur : « Il excelle dans les observations morales qui peuvent servir également à la méditation et aux prédications. » DomCalmet est du même sentiment, et ses commentaires sont en effet une mine où ceux qui sont chargés d’expliquer la parole de Dieu peuvent trouver les plus précieux trésors. — Après sa mort, on publia Ilinerarium ftliorum Israël ex Mgypto in terram repromissionis, in-f°, Lyon,

1620 ; Anvers, 1631. Ce dernier ouvrage, dit le P. Michel de SaintJoseph dans sa bibliographie critique, est une sorte de commentaire de l’Exode, écrit avec élégance.

C. SOMMERVOGEL.

    1. BARRAL Pierre##

BARRAL Pierre, savant ecclésiastique français, né à Grenoble dans les premières années du xviiie siècle, mort à Paris le 21 juin 1772, janséniste militant, a laissé, entre autres ouvrages, un Dictionnaire portatif, historique, théologique, géographique, critique et moral de la Bible, pour servir d’introduction à la science de l’Écriture Sainte, 2 in-8°, Paris, 1756 ; 2 « édït., Paris, 1758. Dans la pensée de l’auteur, ce livre, destiné aux jeunes clercs, devait être une sorte de Manuel biblique où seraient résumés et condensés tous les renseignements fournis par les grands dictionnaires de la Bible, en vue de faciliter la lecture et l’intelligence des Saints Livres, mais son œuvre est une compilation superficielle et remplie d’inexactitudes. O. Rey.

    1. BARRE##

BARRE (Vulgate : vectis). 1° Pièce de bois longue et étroite, servant à porter l’arche et divers meubles du tabernacle, Exod., xxv, 13, 27, 28, etc. (hébreu : baddim) ;

nw

453. — Porte égyptienne fermée avec deux petites barres ou verrous. Tbèbes. D’après Wilkinson, Manners and Customs of the Ancient Egyptians, 2e édit-, t. ii, p. 135.

Exod., xxvi, 26, etc. (hébreu : beriah). (Voir fig. 243, col. 917.) — 2° Pièce transversale de bois ou de métal, employée comme une sorte de verrou pour fermer les portes des maisons et des villes (hébreu : beriah), Deut., m, 5 ; Jud., xvi, 3 (hébreu : Vulgate : sera) ; I Sam. (I Reg.), xxiii, 7 (Vulgate : sera) ; II Par., viii, 5 ; IIEsdr., m, 6, 13, 14, 15 ; Jer., xlix, 31 ; li, 30 ; Ezech., xxxviii, 11 ; Prov., xviii. 19. Il y en avait en bois, Nah., iii, 13 ; en bronze, III Reg., iv, 13 (Vulgate : sera) ; en fer, Ps cvi (cvn), 16 ; Is., xlv, 2 (fig. 453). — 3° Le mot « barre » (hébreu : berial}) est employé aussi métaphoriquement pour exprimer ce qui fait la lorce d’une ville. Amos, i, 5. Cf. Is., xliii, 14 ; Lament., ii, 9. Il signifie dans Job les limites ou la barrière que Dieu a imposée à la mer, Job, xxxviii, 10 ; le séjour des morts (se’ôl) est également représenté fermé par des barres ou verrous qu’il est impossible d’ouvrir, Job, xvii, 16 (hébreu : baddim ; la Vulgate rend seulement le nom d’une manière générale i in profundissimum infernum). Cf. Jouas, ii, 7. Dans Osée, xi, 6, baddim, vectes, « barres, » doit être pris, d’après les uns, au figuré, pour désigner ce qui est fort, les princes, les chefs d’Israël ; d’après d’autres, au propre, pour désigner les barres des portes des villes. — Certains commentateurs voient aussi une expression figurée dans Isaîe, xv, 5, où ils prennent le pluriel berîhîm dans le sens de « barres », comme l’a fait la Vulgate (vectes), et tra-