Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome I.djvu/801

Cette page n’a pas encore été corrigée

1447

BARACHEL — BARASA

1448

    1. BARACHEL##

BARACHEL (hébreu : Barak’ël, « Dieu bénit ; » Septante : Bapax’iiH père d’Éliu, le dernier interlocuteur de Job. Job, xxxii, -2, 6.

    1. BARACHIE##

BARACHIE (hébreu : Bérékyâh ou Bérékyâhû, abréviation de yebérékyâhû, « Jéhovah hénit. » Septante : Bapa^i’a). Nom de plusieurs Israélites.

1. BARACHIE, un des ûls de Zorobabel. I Par., in, 20.

2. BARACHIE (hébreu : Bérékyâhû), lévite, père d’Asaph, le célèbre maître de chœur du temps de David. I Par., vi, 39 (hébreu, 24) ; I Par., xv, 17.

3. BARACHIE, fils d’Asa, lévite de la lignée d’Elcana, habitait les hameaux qui dépendaient de Nétophah. I Par., IX, 16.

4. BARACHIE, lévite qui, dans la fête de la translation, sous le règne de David, remplissait les fonctions de portier de l’arche. Quatre lévites portaient ce titre ; ils étaient chargés de veiller sur l’arche : deux marchaient devant et deux derrière. Barachias faisait partie des premiers. I Par., xv, 23.

5. BARACHIE (hébreu : Bérékyâhû), fils de Mosollamoth, un des principaux chefs de la tribu d’Éphraïm, sous Phacée, roi d’Israël. II Par., xxviii, 12-15. Suivant le conseil d’Obed, prophète d’Israël, Barachias et trois autres chefs firent rendre la liberté aux sujets d’Achaz, roi de Juda, faits prisonniers. Ils reconduisirent ces cap— tifs jusqu’à Jéricho, en les traitant avec bonté.

6. BARACHIE, fils de Mésézabel et père de Mosollam, qui, au retour de Babylone, bâtit une partie des murailles de Jérusalem. II Esdr., iii, 4, 30 ; vi, 18.

7. BARACHIE (hébreu : yebérékyâhû), père d’un certain Zacharie, qu’Isaïe prit pour témoin dans Hne de ses prophéties. Is., viii, 2.

8. BARACHIE (hébreu : Bérékyâh et Bérékyâhû), père de Zacharie, un des douze petits prophètes. Zach., I, 1, 7.

9. BARACHIE (Bap-^iaç), père de Zacharie, qui, dit Notre-Seigneur, fut tué entre le temple et l’autel. Matth., xxiii, 35. Ce Barachie est probablement le même personnage que Joïada, le grand prêtre dont le fils fut tué dans le temple, par ordre de Joas. II Par., xxiv, 21. Le copiste a pu lire Barachias au lieu de Joïada (l’Évangile des Nazaréens portait Zacharie, fils de Joïada), ou peut-être Joïada s’appelait-il aussi Barachias. Il y eut cependant un Barachie, père de Zacharie, qui prophétisa dix-huit ans après la captivité de Babylone. Zach., i, 1. Mais son fils ne put être tué entre le temple et l’autel, puisque à cette époque l’un et l’autre étaient détruits. Reste encore un Baruch, dont le fils Zacharie fut tué par les Zélotes ; mais l’événement se passa peu avant la prise de Jérusalem par les Romains. Josèphe, Bell, jud., IV, v, 4. D’ailleurs l’identification de Barachie dépend de l’hypothèse qu’on adopte au sujet de Zacharie. Voir Zacharie, fils de Barachie. Cf. S. Jérôme, In Matth., xxiii, 35, t. xxvi, col. 173. E. Jacquier.

    1. BARAD##

BARAD (hébreu : Béréd ; à la pause : Bâréd ; Septante : BapiS), localité située au sud de la Palestine ; elle est citée avec Cadès comme un des deux points entre lesquels se trouvait le « Puits du Vivant qui me voit », hébreu : Be’êr Lahai Bô’î, près duquel l’ange du Seigneur apparut à Agar, Gen., xvi, 14. Pendant que les manuscrits du texte original ne présentent aucune va riante pour ce mot, les versions anciennes diffèrent toutes les unes des autres ; syriaque : * « ^, Gadar ; arabe : « >->> Yared, corruption possible de fia, Bâréd ; Targum

d’Onkelos, >r, 3n, Hagrâ’, employé ailleurs, ꝟ. 7, pour

Sur ; PseudoJonathan, Nxibn, lfâlûsâ’. Cette dernière

traduction fait croire à certains auteurs que Barad est identique à l’ancienhe Élusa, l’"EXoucra de Ptolémée et des écrivains ecclésiastiques, aujourd’hui Khalasah, dans l’Ouadi Asludj, au sud de Bir es-Seba ou Bersabée. Cf. G. Armstrong, W. Wilson etConder, Names and places in the Old and New Testament, 1889, p. 27. Tout ce qu’on peut dire, c’est qu’Élusa se trouve bien, en effet, sur l’ancienne route qui d’Hébron conduisait en Egypte par Bersabée. La servante d’Abraham, en quittant la maison du patriarche, s’enfuit immédiatement vers sa propre patrie, la terre des Pharaons, et prit « le chemin de Sur, dans le désert », .Gen., xvi, 7, c’est-à-dire la direction du sud-ouest. Cadès est actuellement identifiée par un certain nombre d’auteurs avec Aïn Qadis ; et au nord-ouest de cette localité existe une source appelée Aïn Mouéiléh, dans laquelle plusieurs voyageurs ont cru reconnaître le « Puits du Vivant qui me voit ». VoirBE’ÊR

Lahai Rô’i.

A. Legendre.
    1. BARAD A##

BARAD A, fleuve de Damas. Voir Abana.

    1. BARAHONA Pierre##

BARAHONA Pierre, dit Valdivieso, né à Villahermosa, reçut l’habit de Saint-François dans le couvent des Observantins de Saint-Jean-dés-Rois, en 1575. Il professa

! a théologie morale dans la province de Castille. La chronique

de l’ordre le nomme « un prédicateur habile et zélé ». Il vivait encore en 1609. Il a laissé plusieurs écrits en latin, entre autres : Expositio litteralis mysiica et moralis Psalmi lxxxvi. Il l’explique de l’Immaculée Conception. In-4°, Salamanque, 1590. — Expositio epistolse B. Pauli ad Hebreeos, in-4°, Salamanque, vers 1590. Dans cette glose, il" suit la Vulgate et la version syriaque.

— Expositio epistolas ad Galalas, Salamanque ; Declarationes super titulos Psalmorum. Ce sont des sermons pour les dimanches de Carême. — Super Missus est. Explication de cet évangile, qui ressemble beaucoup au traité édité en même temps par Barahona, sous ce titre : Tratado sobre et Ave Maria, in-4, Salamanque, 1596. — De arcano Verbo, m-4°, Salamanque, 1606. Il y en avait eu une édition assez incorrecte à Madrid, 1595. C’est une glose sur ce texte : « Vivus est sermo Dei. » — Voir Wading, Scriptores ordinis Minorum, 1650, p. 276 ; Antonio, Bibliotheca hispana nova, 1788, t. ii, p. 173 ; Pierre de Salazar, Historia provincise Castillæ ordinis Minorum, Annales Minorum, années 1579 et 1609.

G. Thomasson de Gournay.

    1. BARAÏA##

BARAÏA (hébreu : Berâ’yâh, « Jéhovah a créé ; » Septante : Bapaiot), un des neuf fils de Séméi, un des chefs de famille de la tribu de Benjamin qui se fixèrent à Jérusalem. I Par., viii, 21.

    1. BARASA##

BARASA ( Botrffopa ; Codex Vaticanus et Codex Sinailicus : Botropâ ; dans d’autres : Btfo-oppa), ville forte de Galaad, qui, comme Bosor, Alimes, et d’autres cités du même pays, renfermait un certain nombre de Juifs, au secours desquels marcha Judas Machabée. I Mach., v, 26. La leçon de la Vulgate, Barasa, s’explique par une simple métathèse ou transposition entre le <y et le p de BoCTopct. Le mot grec se retrouve dans d’autres endroits de la Bible, mais pour rendre deux noms hébreux différents : Jos., xxi, 27, Bo<ropâ traduit mswys, Be’ésperâh ;

Gen., xxxvi, 33 et I Par., i, 44, Bo<rôpp « répond à msa,

Bosrâh. B<Suoppa représente une ville d’Idumée ; Bo<yopà, une ville de la demi-tribu de Manassê oriental. Barasa, située en Galaad, ne pourrait ainsi correspondre qu’à