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BALANCE


semblable à notre balance ordinaire, connue du reste des Égyptiens et des Assyriens (fig. 416), et figurée sur les monuments. Elle se composait de deux plateaux (mô’ze WVVV r& v( r

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416. — Balance assyrienne.

D’après Botta, Monuments de Ninive, pi. 140. Cf. H. Gosse,

Assyria, In -12, Londres, 1852, p. 608-609.

naïtn, iikaGfzt<[) attachés par des cordes ou des chaînettes aux deux extrémités d’un fléau (qânéh, Çvifiiv) muni en « on milieu d’un anneau qu’on suspendait au crochet de l’arbre de la balance ou qu’on tenait à la main. Une petite

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417. — Balance égyptienne.

Tombeaux de BenlHassan. D’après Champollion, Monument]

de l’Egypte et de la Nubie, pi. 357.

>tige ou languette (pelés), fixée au fléau, indiquait l’équilibre des poids par sa position verticale (fig. 417). Souvent un fil à plomb remplissait l’office de languette. Il partait <de l’angle inférieur formé par la jonction de deux cordes,

attachées, par l’autre extrémité, à droite et â gauche dâ l’axe du fléau. Celui-ci, en s’abaissant d’un côté, faisait dévier le fil à plomb du côté opposé. Quand le fléau était horizontal, le fil à plomb était juste en face de la ligne médiate de l’arbre de la balance, et indiquait par là l’équilibre des poids. Sur les monuments, le défaut de perspective ne permet pas de voir ordinairement les points

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418. — Balanoe à poids mobile, trouvée h. Pompét.

D’après Rien, Dictionnaire des antiquités romaines et grecques, ln-12, 1873, p. 361.

d’attache des deux cordes qui tenaient suspendu le fil à plomb ; on n’en distingue qu’un seul (col. 469). Celte balance devait être très juste. Celle dont parle Ézéchiel, v, 1, mô’zenê misqâl, « balance à poids, à fil à plomb » (cf. misqélét, « fil à plomb » ), pourrait bien être une balance de ce genre. Pour s’assurer de l’équilibre, les Égyptiens employaient encore un système très ingénieux : le fléau passait dans un anneau attaché à une petite tige parallèle et muni dans sa partie inférieure d’un contrepoids ; en constatant avec la main que l’anneau jouait librement, on pouvait, sans avoir besoin de regarder, re 419. — Balanoe romaine trouvée à Pompéi. D’après Rich, Dictionnaire des antiquités, p. 601.

connaître l’égalité des plateaux. Des exégètes ont voulu voir dans le pelés une balance spéciale, une sorte de peson ou de balance romaine, Gesenius, Thésaurus, p. 1106 ; mais ce mot paraît désigner plutôt une des parties de la balance ordinaire, soit la languette qui sert à constater l’équilibre, E. Rosenmiiller, Scholia inVelus Testant., Tn 1s., XL, 12, t. iii, p. 23, soit même le fléau. Kimchi, dans son commentaire sur Isaïe, xxvi, 7. Dans les deux endroits où il est employé, Prov., xvi, 11 ; Is.,