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BAALBEK


p. 100- Hl ; G. Maspero, Histoire ancienne de l’Orient, ie édit., p, 191. Voir Thébath. — 5° Aven [Biq’at-’Avén, Vulgate : campus idoli), Amos, I, 5. Cette dernière opinion compte un assez grand nombre de partisans, parmi lesquels des savants de mérite. Voir Aven. Cependant aucune de ces hypothèses n’est complètement satisfaisante, comme on peut le voir aux articles qui concernent chacune de ces villes.

III. Description. — Baalbek n’est plus aujourd’hui qu’une bourgade, située à 1170 mètres d’altitude, et comptant de trois à quatre mille habitants, métoualis,

qui existent au monde, » dit, après M. Lortet, E. Reclus, L’Asie antérieure, Paris, 1884, p. 785. En visitant nousmême les monuments que compare Robinson, nous avons trouvé à Karnak une masse plus imposante et des dimensions plus colossales ; à Baalbek un ensemble plus parfait comme matériaux, richesse de détails, harmonie des proportions ; à Athènes une beauté plus sévère.

Les ruines de Baalbek, dont nous donnons une description sommaire en suivant le plan de M. Joyau (fig. 395), sont en majeure partie contenues dans une enceinte entourée de hautes murailles et orientées de

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897. — Murs de l’Acropole de Baalbek.

musulmans, maronites, grecs unis et grecs schismatiques. Elle occupe à peine le quart de l’emplacement que remplissait autrefois l’antique Héliopolis. Elle est entourée d’une vieille muraille ruinée de trois kilomètres de circuit et flanquée de tours carrées. Un ruisseau venant de l’est, le Ras el-Aïn, l’arrose et s’échappe vers les ruines des grands temples, pour aller rejoindre le Léontès. Les monuments qui font sa gloire s’élèvent à l’ouest (fig. 394). « Ces temples ont fait l’étonnement des siècles passés et continueront d’exciter l’admiration des siècles futurs, jusqu’à ce que la barbarie et les tremblements de terre aient accompli leur œuvre. Par la grandeur du plan, le fini et la délicatesse de l’exécution, ils semblent surpasser tous les autres dans l’Asie occidentale, l’Afrique et l’Europe. Ils ressemblent à ceux d’Athènes par la légèreté, mais ils les surpassent en grandeur ; ils sont vastes et massifs comme ceux de Thèbes, mais ils les surpassent par la légèreté et la grâce, s Robinson, Biblical Researches, t. iii, p. 517. « Ce sont les plus belles ruines peut-être

l’est à l’ouest. Par sa disposition générale, cette enceinte a une assez grande analogie avec l’Acropole d’Athènes, bien qu’elle n’occupe pas comme celle-ci le sommet d’une colline : de larges propylées, deux vastes cours, l’une hexagonale, l’autre rectangulaire, aboutissent au grand temple, comme les propylées d’Athènes conduisent au Parthénon ; puis, vers le sud, le temple de Jupiter est placé à peu près comme l’Érecthéiori. Des murailles en pierres énormes, les plus grandes qu’ait jamais remuées l’humanité, supportent ces gigantesques terrassements et ces magnifiques débris (fig. 397). Au nord de l’enceinte, on trouve beaucoup de pierres qui ont neuf mètres de long : six de ces blocs constituent à eux seuls un mur de soixante mètres de longueur, et ils paraissent encore petits à côté de ceux du mur occidental (H). Là, en effet, trois gigantesques monolithes, le fameux trilithon, reposant sur des assises de moyenne grandeur, ont 19 m 09, 18 m 80 et 19 m 31 de long sur quatre de haut et autant de large. Placées à sept mètres environ