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ASER (TRIBU)


Trjv' BxoeUiv, Jos., xxi, 30, MacuriX, I Par., VI, 74 ; Vulgate : Masal, Jos., xxi, 30 ; I Par., vi, 74) doit se retrouver dans certaines ruines de VOuadi Maisléh, au nordest de Saint -Jean-d’Acre, suivant Armstrong, Wilson et Conder, Names and places, p. 129 ; mais probablement plutôt à celles de Misalli, au-dessous de la pointe du Carmel, non loin de la mer et au nord d’Athlit ; Van de Velde, Memoir, p. 335, d’après VOnomasticon, au mot Masan. C’est la MâSal des Listes de Thotmès III, n° 39.

8. Sihor et Labanath ( hébreu, sans conjonction : êîhôr Libnât ; Septante : tù Siwv xaî AaëavàB), inconnu. Les explorateurs anglais, Names and places, p. 164, et grande carte, feuille 6, proposent le Nahr Na’mein, ancien Bélus, au-dessous de Saint -Jean-d’Acre ; Conder, Palestine Exploration Fund, Quart. St., 1877, p. 50, propose VOuadi Schaghûr, à l’est de la même ville ; d’autres descendent jusqu’au Nahr Zerka, l’ancien Crocodilon flumen, au nord de Césarée.

9. Bethdagon (hébreu : Bêt Dâgôn ; Septante : BaiOs-fevé6), peut-être Tell Dâ'ûk, au sud-est et non loin de Saint-Jean-d’Acre. Palestine Exploration Fund, Quart. St., 1877, p. 22.

10. Zabulon (hébreu : Zebûlun ; Septante : tù ZaêouXc6v), Neby Sabelân, à l’est de Khirbet 'Alia, suivant Armstrong, Wilson et Conder, Names and places, p. 183 ; plus probablement Abilin, au sud-est de Tell Dâ'ûk, suivant bon nombre d’auteurs, entre autres V, Guérin, Galilée, t. i, p. 420-421.

11. Vallée de Jephtahel (hébreu : Gê Yffab-'Êl ; Septante : 'Ex-fat xat "ÊOairiX), peut-être VOuadi Abilin, qui prend naissance près de Djéfat, la Jotapata de Josèphe, la Yodaphath du Talmud. Robinson, Biblical Researclies, t. iii, p. 107.

12. Bethémec ( hébreu : Bêt Hâ'êméq ; Septante : B3n9(il), probablement 'Amka, un peu au-dessus de Kefr Yasif. Guérin, Galilée, t. ii, p. 23.

13. Néhiel (hébreu : Ne'î'êl ; Septante : 'IvariX ; Codex Alexandrinus : 'AvtviX), peut-être Khirbet Yânin, à l’est de Saint-Jean-d’Acre, suivant Armstrong, Wilson et Conder, Names and places, p. 136 ; ou le village de Mî'ar, peu éloigné de Khirbet Yanîn, suivant d’autres auteurs.

14. Cabul (hébreu : Kâbûl ; Septante : X(aêxp.xa’oyA, union de Kâbûl. et du mot suivant : Mièiem'ôl ; Codex Alexandrinus : XaëwX), certainement Kaboul, un peu au sud de Khirbet Yanîn. V. Guérin, Galilée, t. j, p. 422.

15. Abran (hébreu : 'Ébrôn ; Septante : 'EXëtàv), inconnue ; V. Guérin, Galilée, t. i, p. 432, propose Berouéh, à l’est de Saint-Jean-d’Acre. Ailleurs, Jos., xxi, 30, et I Par., VI, 74, on lit Abdon (hébreu : 'Abdôn ; Septante : 'A68(4v, Aaëêtiv), qui correspond certainement à Khirbet 'Abdéh, village situé à quelque distance au nordest d’Ez-Zib. V. Guérin, Galilée, t. ii, p. 36.

16. Rohob (hébreu : Rehôb ; Septante : 'Paa6), inconnue ; nous proposons Tell er-Rahib, au nord-est de Khirbet 'Abdéh ; il y a convenance au point de vue du nom, de la signification et de la position.

17. Hamon (hébreu : Biammôn ; Septante : 'Enepiauv), rappelée par VOuadi et VAïn Hamoul, au nord-est de Bas en-Naqoura, suivant Robinson, Van de Velde et d’autres ; placée à Khirbet Oumm él-A’amid, tout près des mêmes endroits, par V. Guérin, Galilée, t. ii, p. 147.

18. Cana (hébreu : Qânâh ; Septante : Kavfjâv ; Codex Alexandrinus : Kavâ), certainement le grand village de Kânah, au sud-est de Tyr. V. Guérin, Galilée, t. ii, p. 391. Ce n’est pas la Caiia évangélique ; c’est peut-être la Qaïnaou des Listes de Thotmès III, n° 26.

19. Horma ( hébreu : Hârâmâh, avec l’article ; Septante : 'Pana), selon toute apparence, le village de Raméh, à l’est de Ras en-Naqoura ; V. Guérin, Galilée, t. ii, p. 125, après Robinson, Biblical Researches, t. iii, p. 64.

20. Hosa (hébreu : Hiôsâh ; Septante : 'Iaoîç), peut-être

les ruines d’Ezzîyât el-Fôfta ou et-Tahta, au sud de Tyr. Armstrong, Wilson et Conder, Names and places, p. 90.

21. Achziba (hébreu : 'Akzîbâh ; Septante : 'E-^àê), généralement identifiée avec le village actuel d’Ez-Zib, sur le bord de la mer, au nord de Saint-Jean-d’Acre. C’est l’ancienne Ecdippe, VAk-zi-bi des tablettes cunéiformes. V. Guérin, Galilée, t. ii, p. 164.

22. Amman (hébreu : 'Ummâh ; Septante : v Ay.y.ii), Khirbet 'Amméh, au nord-ouest d’El-Djich (Giscala), suivant V. Guérin, Galilée, t. ii, p. 114 ; mais plus probablement 'Aima ou 'Aima ech-Chaoub, à une faible distance de Ras en-Naqoura. Armstrong, Wilson et Conder, Names and places, p. 178.

23. Aphec (hébreu : 'Âfêq ; Septante : 'Açix), inconnue ; nous ne croyons pas que ce soit VAfka du Liban.

24. Çohob (hébreu : Rehôb ; Septante : 'Paaû), inconnue.

La Bible ne compte que « vingtdeux villes avec leurs villages s. Jos., xix, 30. Il est probable qu’elle ne comprend pas dans la somme totale les deux dernières qui restèrent habitées par les Chananéens. Jud., i, 31. À ces cités épargnées et qui rentrent néanmoins dans le territoire de la tribu, il faut ajouter les trois suivantes, Jud., i, 31 :

25. Accho (hébreu : 'Akkô ; Septante : 'Ax^w, Jud., I, 31 ; riroXeiiaiç, I Mach., v, 15, 22, 55, etc.), aujourd’hui 'Akka ou Saint-Jean-d’Acre, ville maritime, située à douze kilomètres au nord-est du Carmel.

26. Ahalab (hébreu : 'Ahlâb ; Septante : AaXiip), probablement El-Djich, au nord-ouest de Safed et non loin du Djebel Djermakk. Jud., i, 31.

27. Helba (hébreu : Jlélbâh ; Septante : Xe68ci), inconnue. Jud., i, 31.

Sidon et Tyr ne sont vraisemblablement nommées, Jos., xix, 28 et 29, que comme les frontières de la tribu d’Aser, qui ne devait pas les englober dans son territoire.

2° limites. — Nous pouvons maintenant déterminer les limites de la tribu d’Aser. Une remarque préliminaire, mais très importante, doit nous éclairer : c’est que l’auteur sacré, loin de marcher au hasard dans ses énumérations, procède toujours avec méthode, par groupes réguliers ou suivant une certaine direction. C’est là un fait évident, en particulier, pour les tribus de Juda et de Benjamin, Jos., xv, 20-63 ; xviii, 11-28, et facile à saisir ici ; c’est un élément qu’on a trop négligé dans le problème* des identifications. En effet, pour un assez grand nombre de localités, citées une ou deux fois seulement, les données de la Bible font défaut ; d’un autre côté l’onomastique a parfois quelque chose de spécieux ; enfin les traditions anciennes sont plus ou moins vagues. Dans ces cas, l’ordre suivi par l'écrivain inspiré et la place qu’occupe le nom dans ses listes sont pour nous d’un très grand poids. C’est en vertu de cette règle, applicable surtout au livre de Josué, que nous sommes disposé à placer, par exemple, Amaad à Oumm el-'Amed plutôt qu'à Khirbet el-'Amoud, et Messal à Misalli plutôt qu'à Maisléh.

Voici, en effet, la marche de l’historien sacré. Il commence par le centre de la tribu avec Halcath, Chali, B^ten et Axaph ; puis il descend vers le sud avec Elmélech, Amaad, Messal, le Carmel, Sihor-Labanath. De là il se dirige « vers l’orient » par Bethdagon, Zabulon et la vallée. de Jephtahel. Remontant « vers le nord » avec Bethémec, il reprend plus bas quelques villes du centre, Néhiel, Cabul et Abran, pour aller, par Rohob, Hamon et Cana, « jusqu'à la grande Sidon. » Enfin il revient vers Horma pour finir par l’ouest avec Tyr, Hosa, Achzib et Amma. La frontière orientale peut donc se traduire par la ligne suivante : partant des bords de la mer, au sud du Carmel, elle se dirige vers le nord-est par l’Ouadi el-Malek et la vallée de Jephtahel ; passant ensuite entre le Djebel Djermak et le Djebel Adathir, elle englobe El-Djich ; enfin, après une inclinaison vers le nord-ouest, elle remonte au