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ASÉDOTH — ASEM


nion ne manque pas de vraisemblance. En effet, la rareté et l’importance des eaux en Orient expliquent assez comment une source considérable a puétre l’objet d’une mention particulière. Ensuite le sens étymologique de 'asddf s’applique mieux à des sources, quand elles sont surtout comme celles de Moïse. Enûn les Septante ont toujours rendu le mot par un nom propre, et la Vulgate elle-même a été obligée de l’employer comme tel, Jos., x, 40 ; xii, 3, 8 ; xiii, 20.

Situées au pied du pic fameux qui fut témoin de la mort mystérieuse de Moïse, et au-dessous d’un sommet voisin, identifié avec le Phasga, les sources de Moïse

petites chutes. Cf. de Luynes, Voyage d’exploration à la mer Morte, 3 in-i », Paris, t. i, p. 153 ; H. B. Tristram, The Land of Moab, Londres, 1871, p. 335-336 ; Conder, Heth and Moab, Londres, 1889, p. 131-132. — Eusèbe et saint Jérôme font d’Asédoth « une ville des Amorrhéens, qui échut à la tribu de Ruben » ; ils expliquent 'AuyiSwô ia<r(â. comme l’ont fait une fois les Septante, Deut., iv, 49, traduisant le dernier terme par Xa£.£VTirj, « taillée. » Ils distinguent une autre ville de même nom, assiégée et prise par Josué, xii, 8. Cf. Onomasticon, Gœttingue, 1870,

p. 216, 217 ; S. Jérôme, Liber de situ et nominibus locorum heb., t. xxiii, col. 867, 868.

A. Legendre.

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291. — Sources et cascades. d’Ayoun-Mouça, au pied do mont Phasga,

offrent une oasis de fraîcheur et de verdure au milieu de cette contrée aride. Elles forment deux groupes principaux. Le premier se compose de plusieurs petites sources contiguës, qui sortent de la base d’un rocher très pittoresque où sont creusées des grottes naturelles ou artificielles. Leurs eaux, se réunissent bientôt sur une large chaussée, éboulement d’un banc de calcaire, pour se précipiter de là en une belle cascade, haute de sept à huit mètres. Cette plate-forme est comme le toit d’une grotte humide et sombre qui s'étend assez loin en arrière sous ce plafond de roches. Les eaux s'épanchent sur de. longues guirlandes vertes formées de mousses et de plantes à feuillage fin et chevelu. En baignant continuellement ces végétaux, elles ont produit des incrustations dont l'épaississement continuel a fini par créer une gigantesque stalactite qui semble une colonne conique, inclinée suivant la pente de la chute. Un peu plus loin, le second groupe sort des profondeurs de la montagne : le courant, clair comme le cristal, fuit sur un lit composé de pierres et de cailloux, couverts par des coquillages d un noir luisant ; il rejoint le premier par une série de

ASEL (héb. : 'Açel, (. noble » ; Sept. : 'EtvJX), Benjamite, fils d'Élasa, de la postérité de Cis, père de Saûl. I Par., vin, 37-38 ; ix, 43-44. Pour Asel, ville, voir Beth-Ésely

ASEM (hébreu : 'A}ém [à la pause], Jos., xv, 29 ; xix, 3 ; 'Ésém, l Par., iv, 29 ; Septante : 'Auott ; Jos., xv, 21) ; 'laffôv, Jos., xix, 3 ; 'Atcrépi., IPar., iv, 29 ; Vulgate : Asem, Jos., xix, 3 ; Eseni, Jos., xv, 29 ; Asom, I Par., iv, 29), ville de la tribu de Juda, appartenant à l’extrémité méridionale de la Palestine, Jos., xv, 29, et attribuée plus tard à la tribu de Siméon. Jos., xix, 3 ; I Par., iv, 29. Son emplacement est inconnu jusqu'à présent, la plupart des villes qui composent ce premier groupe, Jos., xv, 21-32, n’ayant pas été identifiées. Dans les trois passages que nous venons de citer, elle occupe une place régulière entre Baala ouBala, et Eltholad ou Tholad. Cette dernière est rebelle à toute assimilation, et Baala est, pour certains auteurs, placée d’une manière très problématique à Deir el-Belah, au sud-ouest de Gaza, non loin de la mer. Parmi les noms qui précèdent, les plus connus sont Bersabée [Bir es-Sébâ) et Molada (Khirbet Tell el-Melah)^