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ARSENAL — ART HÉBRAÏQUE


tario quod erai consitum nernore. II Par., ix, 16. Cf. Is., xxil, 8. Le texte hébreu ne contient pas le mot « arsenal », mais il dit très clairement que le roi se servit de son palais de la forêt du Liban pour y faire un dépôt d’armes. Ses tributaires lui en fournissaient, avec les autres produits de leurs royaumes. III Reg., x, 25. Il avait fait faire des boucliers d’or qui devinrent le butin de Sésac, roi d’Egypte, sous Roboam. III Reg., xiv, 26 ; II Par., xii, 9. Le Cantique des cantiques, iv, 4, semble faire allusion à ces boucliers, et quelques orientalistes pensent que le mot hébreu talpîyyôf (Vulgate : cum propugnaculis) désigne

omis ce mot). Du temps des Machabées, les Juifs prirent beaucoup d’armes sur leurs ennemis. II Mach., viii, 27. Jonathas, I Mach., x, 21, en fit fabriquer en grand nombre. Simon Machabée eut des officiers chargés de s’occuper des arsenaux. I Mach., xiv, 42. Il avait fait, lui aussi, de grandes provisions d’armes. I Mach., xv, 7. Nulle part, du reste, le texte sacré ne nous apprend ce qu'étaient ces arsenaux où l’on déposait les armes, et aucun indice ne nous est donné pour en faire la description. La seule chose qu’on puisse dire, c’est qu’ils étaient vraisemblablement de simples dépôts, et que ce n'était pas là, mais

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278. — Collection d’armes égyptiennes. Thèbes. Abd el-Qourna. xviii<> dynastie. D’après Lepsras, Dmkmdler, Abth. iii, pi. et.

l’arsenal où ils étaient conservés. Le fils de Salomon, Roboam, marchant sur les traces de son père, établit des arsenaux dans les principales villes de son royaume : « Il mit dans chaque ville, dit le texte original, des boucliers et des javelots. » II Par., xi, 12. (La Vulgate, pour rendre plus clairement la pensée de l’historien sacré, traduit : ira singulis urbibus fecit armamentarium scutorum et hastarum.)

La suite de l’histoire sainte nous montre que, à l’exemple de David, qui avait offert des armes au tabernacle, ses successeurs en offrirent aussi au temple. Le grand prêtre

probablement chez les ouvriers mêmes, que les armes étaient fabriquées. F. VigouROUx.

    1. ARSÈNE DE SAINTROBERT##

ARSÈNE DE SAINTROBERT, carme, de la province wallo-belge, professeur de théologie, mort en 1759. Il a édité un livre intitulé : Antilogise sive contradictiones apparentes S. Scripturse a sanctis Patribus et diversis interpretibus eœpositse in breviorem et faciliorem methodum collectée, in-8°, 1744 ; 2= édit., 1751.

J. Olivier.

ART HÉBRAÏQUE. Les beaux-arts ne furent cultivés

Arsenal égyptien. Distribution des armes. Thèbes, Médlnet-Abou. Palais de Eamsès IV. D’après Champolllon, Monuments d’Egypte, t. iii, pi. 218.

Joïada s’en servit pour rendre à Joas le trône de son père. II Par., xxiii, 9. Indépendamment de ces armes conservées dans les dépendances de la maison du Seigneur, les rois de Juda continuèrent à établir des dépôts dans divers arsenaux. Ozias fit fabriquer en grand nombre des boucliers, des cuirasses, des casques, des lanees, des arcs, des frondes et des machines de siège. II Par., xxvi, 14-15. Sous Ézéchias, d’après un passage d’Isaïe, xxil, 8, le palais de la forêt du Liban paraît avoir servi encore d’arsenal. (Le mot hébreu nêséq est traduit par beaucoup d’interprètes, dans ce passage, comme l’a fait la -Vulgate, par « arsenal ».)Ceroi avait fait de grands approvisionnements d’armes, II Par., xxxii, 5, 27, et il montra avec orgueil ses arsenaux (hébreu : bê( kêlâv ; Vulgate : domwmvasorum suorum) aux envoyés de Mérodach-Baladan, roi de Babylone. IV Reg., XX, 13. Depuis Ézéchias jusqu’après la captivité, nous ne lisons rien dans les Écritures qui soit relatif aux dépôts d’armes. Après le retour des Juifs dans leur patrie, un arsenal est mentionné accidentellement par Néhémie, Il Esdr., iii, 19, dans la description qu’il fait des murs de Jérusalem (nêséq ; la Vulgate a

qu’assez tard chez les Hébreux, et ils ne prirent jamais parmi eux un grand développement, à l’exception de la musique. Voir Musique.

Ce peuple fut pendant de longs siècles exclusivement voué à l’agriculture. En Egypte, la masse des descendants de Jacob s’occupa d'élevage et de travaux agricoles. Il en fut de même dans la terre de Chanaan, jusqu'à l'époque des premiers rois. Quelques artistes s'étaient formés en Egypte, tels que Bézélêel et Ooliab. Exod., xxxi, 1-6. Mais dans la terre de Chanaan, l’organisation politique et religieuse de la nation, qui ne réclamait, avant l'établissement de la royauté, ni capitale ni monuments civils ou religieux, n'était point favorable à la culture des arts plastiques ; aussi, quand on en eut besoin pour la construction du temple et des palais royaux, on fut obligé d’emprunter à l'étranger des artistes et des ouvriers. Même sous les rois, l’art fit peu de progrès. Il ne pouvait se développer, à cause de la défense formelle de la loi : « Tu ne feras aucune figure de ce qui est en haut dans le ciel, ni de ce qui est en bas sur la terre, ni de ce qui est au-dessous de la terre dans les eaux.