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ARMÉES ÉTRANGÈRES (ÉGYPTIENNE — ROMAINE)


l%l’P (e > à partir de la XVIIIe dynastie, celle qui inspire le plus de confiance à ses alliés, IV Reg., xviii, 24 ; Is., xxx, -16 ; xxxi, 1, 3, etc., et le plus de terreur à ses ennemis, c’est sa cavalerie. Elle consistait en chariots et non en

269. — Soldat égyptien perçant un prisonnier de guerre. D’après Wilkinson, Ancient Egyptians, 2\{\{e\}\} édit., t. i, p. 211.

cavaliers proprement dits. Les soldats combattaient ordinairement deux à deux sur des chars à deux chevaux ; un des hommes lançait des llèches, et l’autre, le cocher, le pro 270. — Soldats égyptiens, armés de la lance et du bouclier. Thèbes. D’après’WilMnson, Ancient Egyptians, 2e édit., 1. 1, p. 194.

tégeait avec un bouclier (fig. 226, col. 903). À l’époque de la sortie d’Egypte, la cavalerie des pharaons était de six cents chariots de choix, sans compter d’autres chars de

moindre valeur. Exod., xiv, 7. Ces ehars ne servaient pas seulement à faire la guerre en Egypte, mais aussi au loin. Sésac alla attaquer Roboam, roi de Juda, avec douze cents chars, II Par., xii, 3, et les bas-reliefs égyptiens nous montrent, en effet, la cavalerie égyptienne combattant dans des pays éloignés, comme à Cadès des Héthéens.

Les soldats égyptiens paraissent avoir été bien disciplinés. Ils étaient armés de l’arc (figi 226, col. 903), II Par., xxxv, 23 ; de la lance (fig. 267), de la hache ^ (fig. 268) et de diverses autres armes, en particulier

! d’un poignard droit ou d’une harpe ( petite épée recourbée

) (fig. 267). Le glaive ou le poignard leur servait à i transpercer leurs ennemis (fig. 269). Il y avait aussi des frondeurs dans l’armée égyptienne. Voir Fronde. L’arme défensive des Égyptiens était le bouclier (fig. 267, 268, 269, 270). Ils enrôlaient des étrangers dans leur armée, soit auxiliaires, soit mercenaires. II Par., xii, 3 ; Jer., xlvi, 9. — Voir Wilkinson, Manners and Customs of the Ancient Egyptians, 2e édit., t. i, p. 187-221 ; G. Rawlinson, The histonj of Hewdolus, 4 in-8°, Londres, 18581860, t. iii, p. 156 ; t. iv, p. 78-81.

IV. Armée piiilistine. — Nous savons peu de chose sur l’armée des Philistins ; mais il y a tout lieu de croire que ce peuple, d’origine aryenne, était plus exercé à la guerre que les Chananéens, ce qui explique comment les Hébreux ne purent se rendre maîtres de la plaine de la Séphéla, dont les Philistins avaient pris possession avant l’entrée des enfants de Jacob dans la Terre Promise. Leur force principale, comme celle des Chananéens du nord, Jos., xvii, 18 ; Jud., IV, 3, consistait en chars de guerre, bardés de fer (non armés de faux, comme traduit en quelques endroits la Yulgate ) ; ces chars étaient la terreur des Israélites, Jud., i, 19 ; I Reg., xiii, 5. Ils fabriquaient sans doute des armes chez eux, cf. I Reg., xiii, 19-20 ; leurs soldats étaient bien armés ; la description de l’armure du Philistin Goliath est la plus complète que nous lisions dans l’Écriture. 1 Reg., xvii, 5-7. Elle se composait d’un casque [kôba’) de bronze, d’une cuirasse ou cotte de mailles en forme d’écaillés (Sireyôn qasqasim) et de jambières (mishat) de bronze. Ses armes offensives étaient l’épée, la lance et le javelot.

I Reg., xvii, 6-7, 45. Ce fut probablement chez les Philistins que David apprit l’art de la guerre, et qu’il conçut les projets d’organisation militaire qu’il réalisa lorsqu’il fut monté sur le trône. I Reg., xxvii, 2, etc. — Voir K. B. Stark, Gaza und die philislâische Kùste, in-8°, Iéna, 1852, p. 143-147. F. Vigouroux.

V. Armée romaine. — La puissance des Romains et les exploits de leurs années sont mentionnés pour la première fois dans le premier livre des Machabées, viii, 1-13.

II est souvent fait allusion à leur organisation militaire dans le Nouveau Testament. Voici quelle était l’organisation de cette armée : 1° à l’époque des Machabées, au IIe siècle avant notre ère, et 2° à l’époque impériale, au I er siècle de notre ère.

1° L’ARMÉE ROMAINE À L’ÉPOQUE DE LA RÉPUBLIQUE.—

a) La légion. — Le noyau de î’armée romaine était constitué par la légion. La légion, au temps de la seconde guerre punique (219-201 avant J.-C), Polybe, vi, 20 ; viii, 9 ; il, 24, 13, se composait de quatre catégories de soldats, les hastati (1 200 hommes), les principes (1 200 hommes), les triarii (600 hommes) et les veliles (1200 hommes), en tout 4200 hommes, auxquels s’adjoignaient 300 cavaliers. Dans des cas spéciaux, les forces de la légion pouvaient être portées jusqu’à 5 000 et même 6000 soldats. — -L’infanterie des légions se divisait en trente manipuli ou compagnies, qui à l’origine se composaient de cent hommes, et étaient par couséquent identiques aux centuries ; ils prenaient leur nom de l’enseigne employée primitivement (manipulus), laquelle était une botte de foin au bout d’une perche. Plus tard, le manipulus, ayant éié augmenté de nombre, fut partagé en deux centuries, et toutes les légions se composèrent de trente manipules. — La cavalerie, formée par 300 cavaliers, se divisait en dix turinac

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