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ARC


d’une antilope ou chèvre sauvage assemblées par leur base. Tel était l’arc de Pandare que décrit Homère, Iliade, iv, 105 et suiv. Les Égyptiens et les Assyriens, qui pour leurs grandes expéditions militaires perfectionnèrent le matériel de guerre, avaient compris l’avantage d’avoir des arcs dont le port ne fut pas fatigant, ni le maniement trop difficile ; aussi, sur leurs monuments, l’arc

225. — Fantassins égyptiens armés de l’arc. Thèbes. D’après Wilkinson.

paraît-il toujours avec des proportions qui en rendent l’exercice facile à la main. D’autres peuples avaient conservé une lorme d’arc plus primitive peut-être, moins commode, exigeant un grand effort pour le tendre ; tel était l’arc des Éthiopiens envoyé à Cambyse (Hérodote, vu, 69) ; l’arc d’Ulysse, que ni Télémaque ni les préten 216. — Cavalerie égyptienne armée de l’arc. Temple de Ramsès II, à Thèbes. D’après Lepsius, Denkmdier, Abth. iii, pi. 160.

dants ne purent bander. Odyssée, xxi, 177 ; xi, 375, 385. Dans les récits bibliques qui nous fournissent quelques détails, IVReg., xiii, 16-20, nous voyons que l’arc, chez les Hébreux, se tend aisément avec la main ; mais à l’origine, il devait avoir eu aussi chez eux des proportions telles, qu’on ne pouvait le bander qu’en posant le pied sur une des extrémités (fig. 232) ; de là, pour désigner l’action de

tendre l’arc, à côté des expressions : tirer, rnâSak, III Reg., xxii, 34 ; II Par., xviii, 33 ; Is., lxvi, 19 ; ou nâsaq, I Par., xii, 2 ; II Par., xvii, 17 ; déprimer, nihaf, Ps. xvil (xvin), 35 ; II Reg., xxii, 35 ; on se sert bien plus souvent de la locution « fouler l’arc (avec le pied) ». Ps. vii, 13, etc. Les auteurs profanes parlent de cet usage, Diodore de

227. — Archers assyriens combattant à pied. D’après Layard, Monuments of Mneveh, t. i, pi. 26,

Sicile, iii, 8 ; Curtius, viii, 14, 19 ; Xénophon, Anab., iv, 2, 28. Sur des monuments figurés égyptiens et aussi de l'époque gréco-romaine (fig. 233), on voit de même que quand la force du bras ne suffisait pas à plier l’arc, on l’appuyait sur le genou ou bien on le prenait entre les jambes (fig. 234).

228. — Archers assyriens combattant à cheval. D’après Layard, Monuments of Nitwveh, t. r, pi. 26.

Les auteurs anciens nous disent que les cordes de l’arc étaient faites avec des nerfs de bœuf ou de chameau, Pline, H. N., Il, 109, avec des lanières de cuir ou des crins de cheval. Ovide, Pont., i, 2, 21. En hébreu, la corde est appelée, d’une racine yâtar, « tendre, » tantôt yétér, Ps. xi, 2 : « ils ont posé leurs flèches sur la corde » (la Vulgate traduit par pharetra « carquois », qui ne peut