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ARACH — ARAD


lag des Paradies ? p. 221 ; des captifs originaires d’Arach sont mentionnés I Esd., IV, 9.

E. Pannier.
    1. ARACHITE##

ARACHITE (hébreu : ’Arkî ; Septante : ô’Apa-/( ; Vulgate : Arachites), habitant d’Archi (Arach ou Érék). Jos., xvi, 2. Cet Arach ne doit pas être confondu avec la ville de Babylonie qui portait le même nom. Gen., x, 10. Dans Josué, Archi désigne une localité occupée alors par les Chananéens. Elle se trouvait sur la limite méridionale des possessions attribuées à Ephraïm, vers Béthel et Atharoth. Voir Archi. C’est de là qu’était originaire Chusaï, surnommé pour ce motif l’Arachite, et qui lut l’ami et le conseiller intime du roi David. II Reg., xv, 32 ; xvi, 16 ; xvii, 5, 14 ; I Par., xxvii, 33. Le nom d’Arachite

n’est plus mentionné après David.

H. Lesêtre.

1. ARAD (hébreu : ’Àrâd ; Septante : ’Apà8 ; dans Josué, xii, 14, "ASep ; Vulgate : Arad ; dans Josué,

sur leur ennemi. Dieu les exauça, et ils exterminèrent les Chananéens et détruisirent leurs villes. Num., xxi, 2-J. Cependant, comme Moïse n’avait point l’intention de commencer la conquête de la Palestine par le sud, dont Jes montagnes rendaient l’accès fort difficile, le peuple ne poussa pas alors plus loin. — Quelques années après, il y avait de nouveau un roi à Arad, relevée de sa défaite. Il fut battu à son tour par Josué, xii, 14. (Dans ce passage, la Vulgate appelle la ville d’Arad Héred.) — Cette localité n’est plus nommée qu’une fois dans l’Écriture, Jud., 1, 16, pDur indiquer que les Cinéens habitèrent au sud d’Arad, dans le désert de Juda, et nous ne savons plus rien de son histoire, si ce n’est qu’elle eut des évêques au VIe siècle. Gams, Séries Episcoporum, 1873, p. 454. Voir E. Robinson, Biblical Researches in Palestine, Boston, 1841, t. ii, p. 473, 620-622 ; C. Ritter, Erdkunde, t. xiv, 1848, p. 120-122 ; W. Thomson, The Land and the Book, Southern Palestine, 1881, p. 286-287 ; Schubert, Reise in

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207. — Ruines d’Arach. D’après Loftus, Travels in Chaldœa, p. 167.

Héred), ville chananéenne à l’extrémité méridionale de la Palestine, aujourd’hui Tell Arad, à environ vingt-cinq kilomètres au sud d’Hébron. Tell Arad est un monticule arrondi avec des traces de ruines antiques ; il s’élève au milieu de collines plus basses, sur le plateau ondulé et sans arbres qui s’incline vers le sud-est de la mer Morte, et qui est séparé du désert de Pharan par des montagnes calcaires à pentes escarpées. On voit sur le sommet quelques débris de poteries ; du côté sud est un réservoir ruiné.

Arad est nommé dans le Pentateuque. Pendant que les Israélites, à l’époque de la mort d’Aaron, étaient au pied du mont Hor, le roi chananéen d’Arad apprit qu’ils s’étaient ainsi approchés du sud de la terre de Chanaan, « par le chemin des ha’âtârim, » c’est-à-dire, selon la traduction de la Vulgate, qui est la plus probable, « par le chemin des espions, » ou par le désert de Sin. Craignant sans doute qu’ils ne voulussent s’emparer de son pays, le roi d’Arad résolut de les prévenir ; il marcha contre eux, les battit et leur prit un certain nombre de prisonniers. Num., xxi. 1. Les enfants de Jacob, humiliés de leur défaite, promirent de livrer à l’anathème (voir Anathème, col. 546, 6) les villes du vainqueur, si Dieu leur donnait la victoire

das Morgenland, 3 in-8°, Erlangen, 1839, t. ii, p. 457 ; C. W. M. Van de Velde, Narrative of a Journey through Palestine, t. ii, 2 in-8 D, Londres, 1854, p. 83-85 ; J. B. Roth, Reise durch die Araba, dans Petermann’s Mittheilungen aus J. Perthes’geographischer Anstalt, 1857, p. 261 ; C. Geikie, The Holy Land and the Book, 2 in-8°, Londres, 1887, 1. 1, p. 265, 352 ; Survey of Western Palestine, Memoirs, t. iii, p. 403, 415.

2. ARAD, ARADE, ARADUS (hébreu : ’Arvad, Ezech., xxvii, 8, 11 ; Septante : ’Apâêioi, "Apa80c ; Vulgate : Aradii ; Aradon), aujourd’hui Ruad, petite île phénicienne de la Méditerranée (fig. 208), à moins de trois kilomètres de la côte de Syrie, à peu près à moitié chemin entre Latakiéh (Laodicée) et Tripoli, au nord de l’embouchure du Nahr el-Kebir (Éleuthérus). C’est, comme la décrit Slrabon, XVI, ii, 13, un rocher qui s’élève au milieu des Ilots ; il est de forme oblongue et mesure environ 800 mètres de long sur 500 mètres de large. Malgré son peu d’étendue, Arad jouit dans l’antiquité d’une grande prospérité et ne le céda en puissance, parmi les Etats phéniciens, qu’à Tyr et à Sidon, avec qui elle fonda, en fournissant son tiers de colons, la ville de Tripoli. Strabon, XVI, ii, 15. La