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Gog (Gihon) au milieu d’elle, perça le rocher avec le fer, et bâtit des fontaines pour les eaux. » Eccli., xlviii, 17. Ce fut vraisemblablement dans la prévision d’un siège par les Assyriens que l'œuvre souterraine fut exécutée en plein roc. La galerie d'Ézéchias traverse la colline d’Ophel de l’est au sud-ouest. Elle est d’un travail assez grossier. Sa hauteur actuelle varie de 4™ 50 à m 45, et

jourd’hui au musée de Constantinople. Les incrustations calcaires en rendaient la lecture assez malaisée. Voic la traduction des six lignes dont elle se compose : « …ïa percée. Voici l’histoire de la percée. Quand [les mineurs levaient] le pic l’un vers l’autre, et qu’il y avait encore trois coudées [à percer, on entendit] se crier l’un à l’autre qu’il y avait zêda (déviation [?]) dans le rocher

V Il 1 - T'_ lit IMLl’ill tl Siloô,

sa largeur ordinaire ne suffirait pas au passage de deux hommes. La différence de niveau entre le point de départ et le point d’arrivée n’est que de m 30. La longueur en ligne droite serait de 335 mètres, de la fontaine de la

sur la droite. Et au jour de la percée, les mineurs frappèrent chacun l’un vers l’autre, pic contre pic, et les eaux coulèrent de la source jusqu’au réservoir, sur une longueur de douze cents coudées. Et de cent coudées

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107. — Inscription de Siloô.

Vierge à celle de Siloé ; mais les nombreuses sinuosités ju parcours la portent à 533 mètres. Voir Conder, TheSiloam tunnel, dans Palestine Exploration Fund, Quaterly Statement, 1882, p. 122-131. En 1880, on a découvert dans la galerie même, à quelque distance de l’endroit où elle débouche, une inscription en ancien hébreu (fig. 196), qui indique la manière dont le travail a été exécuté. La pierre qui portait cette inscription a quelque peu souffert ; en 1891 on l’a enlevée. Ph. Berger, Histoire de l'écriture dans l’antiquité, Paris, in-8°, 1891, p. 193. Elle est au était la hauteur du rocher au-dessus de la tête des mineurs » (fig. 197). Les mineurs juifs avaient donc eu la hardiesse d’attaquer la roche par les deux extrémités à la fois, comme on l’a fait de nos jours au mont Cenis et dans d’autres, travaux analogues. Les travailleurs pouvaient utiliser le niveau d’eau pour conserver à peu près la ligne horizontale. Mais pour assurer la direction longitudinale de la galerie ils manquaient do méthode, et durent procéder par tâtonnements. Aux points d’attaque, en D et en E (fig. 194), les deux équipes se portèrent