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APHEC — APHECA


les écrivains arabes, reproduit exactement "A fêq biblique. Cf. Van de Velde, Memoir to acconipany the Map of the Holy Land, 1859, p. 286 ; H. B. Tristram, The Land of Israël, Londres, 1866, p. 437 ; Schrader, ouv. cité, p. 204 ; Vigoureux, La Bible et les découvertes modernes, 5e édit., Paris, 1889, t. iv, p. 45, note 1 ; Stanley, qui prétend que le mot hébreu hamnûsôr avec l’article, « la plaine, » III Reg., xx, 23, 25, désigne les hauts plateaux qui s’étendent à l’est du Jourdain, Sinai and Palestine, Londres, 1866, p. 484 ; G. Armstrong, W. Wilson, Conder, Names and places in the Old and New Testament, Londres, 1889, p. 11. Fik est le castellum grande, xiijrr, tievâX » ) qu’Eusèbe et saint Jérôme mentionnent

L’auteur sacré, décrivant la bataille qui eut lieu sous les murs d’Aphec, nous représente d’une façon saisissante les deux armées en présence. En face des Syriens dont l’immense multitude couvre la plaine, les Israélites, campés sur le penchant des collines, ressemblent, avec leurs deux divisions, « à deux petits troupeaux de chèvres ». III Reg., xx, 27. Pendant sept jours, les adversaires s’observent mutuellement ; enfin le combat a lieu ; Dieu, pour venger sa puissance outragée par les ennemis, donne la victoire à son peuple, y. 29. Les Syriens, qui avaient cherché un abri derrière les remparts de la ville, voient les murailles s’écrouler sur eux et en ensevelir un grand nombre, £. 30. Enfin Benhadad se présente en suppliant

182. - Ruines de Fik.

auprès d’Hippos de la Décapole, Onomasticon, Gœttingue, 1870, p. 219 ; S. Jérôme, Liber de situ et nominibus locorum heb., t. xxiii, col. 870. Visité par quelques voyageurs modernes, U. J. Seetzen, Reisen durch Syrien, Palàslina, etc., 4 in-8o, Berlin, 1851-1859, t. i, p. 352-354, Burekhardt, Travels in Syria and the Holy Land, in-4o, Londres, 1822, p. 279, 280, il a été récemment exploré et décrit par G. Schumacher, Der Dscholan, dans la Zeitschrift des deutschen Palâstina-Vereins, Leipzig, 1886, t. ix, p. 319-325 ; traduction anglaise, The Jaulàn, Londres, 1888, p. 136-146.

Situé à peu de distance, à moins d’une heure de marche du lac de Tibériade, le village de Fik s’élève à l’endroit où commencent l’ouadi et le ruisseau du même nom. Du rocher autour duquel il est bâti, la vue s’étend agréablement, du côté de l’ouest, sur la vallée et ses plants d’oliviers, sur Qala’at el-Hosn et sur la mer de Galilée. Vers le sud est une colline couverte de ruines : chapiteaux et fûts de colonnes basaltiques, vieux linteaux de porte avec inscriptions coufiques effacées (fig. 182). Voir Schumacher, ouvr. cité. Tout cela prouve que cette localité est une ancienne place d’une grande importance : par sa situation, ses sources d’eau vive et les arbres qui l’environnent, elle offrait aux caravanes et aux armées un lieu de campement des plus avantageux.

devant Achab, qui le renvoie après avoir conclu avec lui un traité d’alliance désapprouvé de Dieu. III Reg., xx, 31-42.

A. Legendre.

1. APHÉCA (hébreu : ’Àfêqâh ; Septante : ’Açéx), ville située à la frontière septentrionale de la Terre Sainte, au delà de Sidon. Jos., xiii, 4. L’Écriture en détermine bien la position en la citant entre « Maara des Sidoniens », d’un côté, et, de l’autre, « les confins de l’Amorrhéen et le pays de Gébal. » Maara, « la caverne » est, d’après certains auteurs, le village actuel de Mogheiriyéh, au nordest de Sidon, ou, suivant d’autres, Moughr-Djezzin, « les cavernes de Djezzin, » plus bas, à l’est, sur les pentes du Liban. Voir Maara. Les Amorrhéens dont il est ici question sont ceux du nord, la tribu qui avait poussé jusque dans la vallée de l’Oronte. Voir Amorrhéens. Enfin Gébal est l’ancienne Byblos, aujourd’hui Djébaïl, au nord de Beyrouth. Il faut, en effet, remarquer que le texte hébreu porte ici, y. 5, hà’àrés haggibli, « la terre ou le pays des Giblites, » ce que la Vulgate, lisant gebûlô, a traduit par « ses frontières ». Aphéca correspond donc bien au village de même nom, Afka, au nord-est de Beyrouth et au sudest de Djébaïl, sur le flanc occidental du Djebel Moneitirah, dans la chaîne du Liban. C’est l’"A<pïxa des Grecs, si célèbre par son temple de Vénus ; cf. Zosime, Hist., i, 58, édit. gr. lat., Ciza (Zeitz), 1679, p. 94.