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poterunt digna se opera Sacris Litteris inservire, eamque rei catholicæ opem afferre, qualem de filiorum pietate et doctrinis jure sibi Ecclesia pollicetur.

Hæc sunt, Venerabiles Fratres, quae de studiis Scripturæ Sacræ pro opportunitate monenda et præcipienda, aspirante Deo, censuimus. Jam sit vestrum curare, ut qua par est religione custodiantur et observentur : sic ut debita Deo gratia, de communicatis humano generi eloquiis sapientiæ suæ testatius eniteat, optatæque utilitates redundent, maxime ad sacræ juventutis institutionem, quæ tanta est cura Nostra et spes Ecclesiæ. Auctoritate nimirum et hortatione date alacres operam, ut in Seminariis, atque in Academiis qua ? parent ditioni vestræ hæc studia justo in honore consistant vigeantque. Integre feliciterque vigeant, moderatrice Ecclesia, secundum saluberrima documenta et exempla SS. Patrum laudatamque majorum consuetudinem : atque talia ex temporum cursu incrementa accipiant quæ vere sint in præsidium et gloriam catholicæ veritatis, natæ divinitus ad perennem populorum salutem.

Omnes denique alumnos et administras Ecclesiæ paterna caritate admonemus, ut ad Sacras Litteras adeant summo semper affectu reverentiæ et pietatis : nequaquam enim ipsarum intelligeritia salutariter ut opus est patere potest, nisi remota scientiæ terrenæ arrogantia, studioque sancte excitato ejus quæ desursum est sapientiæ. Cujus in disciplinam semel admissa mens, atque inde illustrata et roborata, mire valebit ut etiam humanæ scientiæ quæ sunt fraudes dignoscat et vitet, qui sunt solidi fructus percipiat et ad æterna referat ; inde potissime exardescens animus, ad emolumenta virtutis et divini amoris spiritu vehementiore contendet : Beati qui scrutantur testimonia ejus, in toto corde exquirunt eum[1].


apporté à la religion catholique le secours que l'Église est en droit d’attendre de la piété et de la science de ses enfants.

Tels sont, vénérables Frères, les avis et les règles que Nous avons cru devoir, selon les besoins du moment, vous donner, avec l’aide de Dieu, sur l'étude de l'Écriture Sainte. À vous maintenant de veiller à ce qu’elles soient gardées et observées avec le respect qui leur est dû : ce sera le moyen de faire briller avec plus d'éclat la reconnaissance que nous devons à Dieu pour cette communication faite au genre humain des oracles de sa sagesse ; le moyen aussi d’en retirer plus abondamment les avantages tant souhaités, surtout pour la formation de cette jeunesse lévitique, qui est l’objet si cher de Notre sollicitude et l’espérance de l'Église. Remplis d’un zèle empressé, employez votre autorité et vos exhortations à ce que, dans les séminaires et dans les académies soumises à votre juridiction, ces études se maintiennent justement en honneur et soient toujours florissantes. Qu’elles se développent dans une heureuse intégrité, sous la direction de l'Église, et en se conformant aux salutaires leçons et aux exemples des saints Pères comme aux louables pratiques des anciens ; et qu’enfin le cours des temps leur donne des développements qui serviront véritablement à la défense et à la gloire de la vérité catholique, établie de Dieu pour perpétuer le salut des peuples.

Quant aux élèves et aux ministres de l'Église, Nous les avertissons tous, dans Notre affection paternelle, de n’aborder jamais les Saintes Lettres qu’avec un sentiment profond de respect et de piété ; car il est absolument impossible que l’intelligence s’en révèle à eux d’une façon salutaire, comme il en est besoin, s’ils ne sont fidèles à écarter l’arrogance de la sagesse terrestre et à exciter saintement en eux l’amour de la sagesse qui vient d’en haut. Une fois que, se mettant à son école, l'âme en a reçu la lumière et la force, elle en acquiert une merveilleuse faculté pour discerner et éviter les artifices de la science humaine, pour recueillir les fruits qui sont vraiment solides et les rapporter à l'éternité. C’est par là surtout que l'âme enflammée d’ardeur tendra d’un élan plus vigoureux vers les richesses de la vertu et de l’amour divin : Bienheureux ceux qui scrutent ses témoignages et de tout leur cœur vont à sa recherche.

  1. Ps. xviii, 2.