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ANDRÉ DE PÉROUSE — ANE


de Gravina, dans la Pouille, en 1343, et mourut deux ans après, laissant entre autres ouvrages : 1° Postilla super Genesim ; 2° Postilla super novem Psalmos.

P. Apollinaire.

6. ANDRÉ Émeric, prémontré belge, mort en 1640, abbé de Saint-Michel d’Anvers, a laissé plusieurs ouvrages parmi lesquels se trouve un Commentaire sur les Épîtres et les Évangiles de l’année.

7. ANDRÉ PLACUS. Voir Placus.

8. ANDRÉ SOTO. Voir Soto.

    1. ANDREA##

ANDREA (D') Bernard, de Naples, capucin de la province de ce nom, né le 26 octobre 1819, de Gabriel d’Andréa et de Fortunata Arienzo, prit l’habit religieux le 30 janvier 1836. Après avoir enseigné la philosophie et la théologie dans les couvents de sa province, de 1844 à 1858, il en fut élu ministre provincial en cette dernière année, devint examinateur du clergé des diocèses de Naples, Noie, Aversa et Salerne, et membre des académies Tibérine et des Arcades. Il est mort à Naples, le 22 juin 1889, laissant au public un grand nombre d’oeuvres oratoires et poétiques, parmi lesquelles La Cantica volta in rima italiana dal testo ebraico, in-8, Naples, 1854.

P. Apollinaire.

    1. ANDREW James##

ANDREW James, orientaliste écossais, né à Aberdeen, en 1773, mort à Edimbourg, le 13 juin 1833. Il fut le premier directeur de l’East India Collège à Addiscombe. On a de lui : Hebrexo Dictionary and Grammar without points, in-8°, Londres, 1823 ; À Key to Scripture Chronology mode by comparing Sacred History with Prophecy, and rendering the Bible consistent with itself, in-8°, Londres, 1822. Voir Gentleman’s Magazine for 1833, p. 89.

    1. ANDREWES Lancelot##

ANDREWES Lancelot, théologien anglican, né à Londres en 1555, mort le 25 septembre 1626. Il tut élevé à Cambridge et y donna, en 1585, des « Lectures », célèbres en Angleterre, sur les dix commandements. Il occupa successivement des positions importantes dans l'Église anglicane. Jacques I er le nomma, en 1605, évêque de Chichester, d’où il fut transféré, en 1609, à Ély, et enfin, en 1618, à Winchester, siège qu’il occupa jusqu'à sa mort. Il avait une grande réputation de science. Sur l’ordre de Jacques I er, il écrivit en latin Tortura Torti sive ad Matthsei Torti librum responsio, in-4°, Londres, 1609. Ouvrage mis à l’index par décrets du 9 novembre 1609 et du 30 janvier 1670. C’est une réponse à Bellarmin, qui, sous le nom de Matthieu Tortus, avait réfuté le livre du roi Jacques I er sur la Prérogative royale (Oath of allegiance, in-8°, Oxford, 1851). Andrewes est un des auteurs de la célèbre « Version autorisée » anglaise. Il a traduit les livres historiques de l’Ancien Testament depuis Josué jusqu’aux Chroniques ou Paralipomènes. On a aussi de lui des sermons, etc. Voir Isaacson, Life of Bishop Andrewes ; Cassan, Life of IheBishops of Winchester, Londres, 1827.

ANDRONICUS. Voir Andromque.

ANDRONIQUE. Grec : 'AvSpdvixoç, « homme vainqueur, conquérant. » Nom commun parmi les Grecs, et porté par plusieurs personnes mentionnées dans l'Écriture.

1. ANDRONIQUE, officier d’Antiochus Épiphane, roi de Syrie, qui le laissa comme vice-roi (51aSE-/6(iEvo ; , II Mach., iv, 31) à Antioche, pendant qu’il allait lui-même faire la guerre contre les villes de Tarse et de Mallo, en Cilicie (171 avant J.-C). Andronique abusa de son pouvoir pour faire périr le grand prêtre juif Onias III. Ménélas, frère de Simon, Juif ambitieux de la tribu de Benjamin, s'était fait le zélé partisan des idées grecques, afin d’arriver au souverain pontificat, quoiqu’il ne put point

y aspirer légitimement, n'étant-pas de la descendance d’Aaron. Il acheta le souverain sacerdoce, vers 172, du roi de Syrie, en surenchérissant sur Jason. Mais, comme il ne put payer à Antiochus Épiphane les sommes qu’il lui avait promises, il fut chassé du pontificat. Cet échec ne le découragea pas. Il déroba des vases d’or du temple de Jérusalem et en offrit à Andronique, pendant que ce dernier remplissait les fonctions de vice-roi à Antioche, afin de capter sa faveur. Quand Onias III, le pontife légitime déposé par Antiochus Épiphane, eut appris le sacrilège commis par Ménélas, il lui en fit des reproches, mais en ayant soin, pour prévenir sa vengeance, de se tenir à Daphné, près d’Antioche, à l’abri du sanctuaire d’Apollon et de Diane, lieu de refuge sacré pour les Syriens. Ménélas se plaignit à Andronique ; le vice-roi, pour le satisfaire, décida, par un faux serment, le malheureux Onias à sortir de son asile et le mit à mort. Cette violation frauduleuse du droit d’asile excita l’indignation générale à Antioche. Au retour du roi, Andronique fut publiquement dégradé et exécuté dans le lieu où il avait commis son crime (170 avant J.-C). II Mach., iv, 30-38. Josèphe place la mort d’Onias III avant le pontificat de Jason, Ant. jud., XII, v, 1, et ne dit rien d 'Andronique. G. Wernsdorf, Comtnentatio historica de fide librorum Machabseorum, Breslau, 1747, p. 90, a oulu se servir de l’autorité de Josèphe pour contester la véracité du récit du second livre des Machabées ; mais la plupart des critiques protestants eux-mêmes reconnaissent que la narration vague de l’historien juif ne saurait prévaloir contre les témoignages circonstanciés et précis que nous venons de rapporter.

2. ANDRONIQUE, officier d’Antiochus Épiphane, différent du vice-roi d’Antioche du même nom, quoi qu’en aient dit quelques critiques. Il commandait les troupes syriennes qui occupaient le mont Garizim, à cause de sa forte situation, et peut-être aussi à cause du temple qu’y avaient élevé les Samaritains. Il ne nous est connu que par la mention qu’en tait II. Mach., v, 23. Josèphe, Ant. iud., XIII, iii, 4, parle d’un Andronique, fils de Messalomos, qui convainquit Ptolémée Philométor de l’orthodoxie du temple de Jérusalem, par opposition à celui du mont Garizim. On a supposé que cet Andronique était le même que le gouverneur de Garizim, mais il est impossible de le prouver.

3. ANDRONIQUE, chrétien d’origine juive, parent de saint Paul et son compagnon de captivité. Rom., xvi, 7. Il s'était converti avant saint Paul au christianisme, comme Junias ou Junie que le docteur des nations nomme avec Andronique et qu’il qualifie l’un et l’autre « d’apôtres », c’est-à-dire sans doute, dans un sens large, de prédicateurs de l'Évangile. Nous ignorons dans quelles circonstances ils avaient partagé l’un et l’autre la captivité de saint Paul. D’après le Pseudo-Dorothée, Patr. gr., t. xcii, col. 1061, Andronique devint évêque d’Espagne ; d’après saint Hippolyte, t. x, col. 956, de Pannonie. Voir Orlog, De Romanis quibus Paulus epistolam misit, Copenhague, 1722 ; Bosc, De Andronico et Junio, Leipzig, 1742.

ANE. — I. Nom et caractères. — Cet animal domestique est nommé plus de cent trente fois dans l'Écriture. Il porte en hébreu le nom de hâmôr, qui signifie roux, parce qu’il a souvent cette couleur en Orient. Blâmer désigne toujours le mâle, excepté II Sam. (II Reg.), xix, 27 (26), où il s’applique à l'ànesse. La dénomination ordinaire de celle-ci est 'dfôn. Num., xxii, 23, 33 ; II (IV) Reg., iv, 24. L'ânon s’appelle 'ayîr. Gen., xlix, 11 ; Zach., IX, 9, etc. L'âne sauvage ou onagre avait un double nom, celui de pér'é (rapide) et celui de 'ârôd (le fuyant). Voir Onagre. Cette richesse de noms, peu commune en hébreu, montre combien l'âne était répandu en Palestine et, l’on peut ajouter, combien il y était apprécié et estimé.

L'âne d’Orient ne mérite pas, en effet, le mépris dont