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AME — AMEN

p. 55-78 ; traduit en latin dans le Cursus completus Scripturæ sacræ, de Migne, t. vii, col. 721-748 ; Henri Martin, La vie future suivant la foi et suivant la raison, 3e édit., Paris, 1870, p. 57-188 et 546-550 ; Vigouroux, La Bible et les découvertes modernes, 5e édit., Paris, 1889, t. iii, p. 93-176 ; Atzberger, Die christliche Eschatologie in den Stadien ihrer Offenbarung im Alten und Newen Testament, Fribourg-en-Brisgau, 1890, qui donne du sujet une bibliographie étendue, dans laquelle nous relevons : Baehrens, Freimüthige Untersuchungen ueber den Orcus der Hebraeer, 1786 ; Ziegler, Entwicklung der Vorstellung von Todtenreich bel den Hebräern, dans sa traduction allemande des Proverbes de Salomon, 1791 ; Conz, War die Unsterblichkeitslehre den alten Hebräern bekannt und wie ? dans les Memorabilien von Paulus, 1792 ; Thym, Versuch einer historisch-kritischen Barstellung der jüdischen Lehre von einer Fortdauer nach dem Tode, 1795, qui énumère vingt-six auteurs qui ont étudié le sujet avant lui ; Wiessner, Lehre und Glaube der vorkristlichen Welt an Seelenforldauer und Unsterblichkeit mit besonderer Rücksicht auf das Alte Testament ; Becherer, Ueber den Glauben der Juden an Unsterblichkeit der menschlichen Seele vor der babylonischen Gefangenschaft, 1827 ; Patrizi, De interpretatione Scripturæ sauras, 1844, t. ii, p. 257 ; Hahn, De spe immortalitatis sub Veteri Testatnento gradatim exculta, 1845 ; Œhler, Veteris Testamenti sententia de rebus post mortem futuris illustrata, 1846 ; Boettcher, De inferis rebusque post mortem futuris, 1846, avec une riche bibliographie de la matière ; Sehumann, Die Unsterblichkeitslehre des Alten und Neven Testaments, 1847 ; Fuellner, Notionem immortalitatis apud Hebræos exposuit, 1851 ; Lutterbeck, Die neuteslamentliche Lehrbegriff, 1852 ; Engelbert, Das negative Verdienst des Alten Testaments und die Unterblichkeitslehre, 1857 ; Himpel, Die Unterblichkeitslehre des Allen Testaments, 1877 ; Schultz, Veteris Testamenti de hominis immortalitate sententia, 1860 ; Derf, Die Vorausetzungen der christlichen Lehre von der Unsterblichkeit, 1861 ; Schneider, Die Unstefblichkeitsidee im Glauben und in der Philosophie der Völker ; Keel, Diejenseitige Welt, 1868 ; Kuhle, Biblische Eschatologie, 1870 ; Wahl, Unsterblichkeits- und Vergellungslehre des alttestamentlichen Hebraismus, 1871 ; Jungmann, De Novissimis, 1871 ; Spiess, Entwicklungsgeschichte der Vorstellungen vom Zustande nach dem Tode, 1877, avec des renseignements bibliographiques très détaillés ; Schenz, Die altestamentliche Offenbarungslehre über die Scheol, 1876 ; Schaefer, Die Unsterblichkeitslehre des Alton Testaments, dans le Katholik de Mayence, 1877, 2e cahier ; Oswald, Eschatologie, 4e édit., 1879 ; Flunk, Die Eschatologie Alt-Israels, dans la Zeitschrift für katholische Theologie, d’Inspruck, 1887, 3e cahier ; Fr. Delitzsch, System der biblischen Psychologie, 2e édit., in-8°, Leipzig, 1861.

AMÉLECH (hébreu : Hammélek, nom avec l’article, « le roi ; » Septante : τοῦ βασιλέως. D’après les Septante et plusieurs commentateurs, Hammélech n’est pas un nom propre, mais un nom commun, le roi. La Vulgate a pris Hammélech pour un nom propre dans les trois noms suivants, qu’elle a écrits Amélech.

1. AMÉLECH, père de Joas, à qui le roi Achab donna l’ordre de garder en prison le prophète Michée jusqu’à son retour de la guerre contre les Syriens. III Reg., xxii, 26 ; II Par., xviii, 25. Les Septante et beaucoup de modernes traduisent « Joas, fils du roi », au lieu de « Joas, fils d’Amélech ».

2. AMÉLECH, père de Jérémiel, à qui le roi de Juda, Joachim, commanda de saisir le prophète Jérémie et Baruch, son secrétaire. Jer., xxxvi, 26. D’après plusieurs commentateurs, Amélech est « le roi » Joachim.

3. AMÉLECH, père de Melchias, possesseur d’une citerne où l’on jeta le prophète Jérémie pour l’y laisser mourir de faim et d’où il fut sauvé par Abdémélech. Jer., xxxviii, 6. Certains exégètes pensent qu’Amélech est « le roi » Sédécias.

AMELOTE Denis, commentateur français, né à Saintes en 1609, docteur de Sorbonne, ordonné prêtre en 1631, se mit sous la direction du P. de Condren, qui l’employa à l’œuvre des missions. Quelques années après la mort de ce saint homme, dont il écrivit la vie, il entra à l’Oratoire, en 1650, où il occupa les charges d’assistant du général et de supérieur de la maison mère. Il mourut le 7 octobre 1678.

L’assemblée générale du clergé de 1655-1656 ayant chargé Marca, alors archevêque de Toulouse, et l’évêque de Montauban de faire traduire le Nouveau Testament, par la personne qu’ils jugeraient la plus capable, le P. Amelote fut choisi, et sa traduction parut de 1666 à 1670 en 4 in-8°, sous ce titre : Le Nouveau Testament de Nostre-Seigneur Jésus-Christ. Traduit sur l’ancienne édition latine corrigée par le commandement du pape Sixte V. Et publiée par l’autorité du pape Clément VIII. Avec des notes sur les principales difficultez, la chronologie, la controverse, et plusieurs tables pour la commodité du lecteur. Cette traduction fut réimprimée une trentaine de fois, avec ou sans les notes, dans le cours du XVIIe et du xviiie siècle. L’édition de Vendôme, 1671, et celles de 1733 ont été falsifiées en plusieurs endroits. Par ordre de Louis XIV, les deux éditions de 1686 furent tirées à cent mille exemplaires pour être distribuées aux protestants convertis. « On doit rendre justice au P. Amelote, dit Richard Simon, Histoire critique des versions du Nouveau Testament, Rotterdam, 1690, p. 361, qu’il est le premier des écrivains catholiques qui se soit appliqué avec soin à traduire le Nouveau Testament en français. » Et dans son 'Histoire critique des principaux commentaires du Nouveau Testament, Rotterdam, 1693, p. 883, le même Richard Simon, ordinairement sévère et plein de préjugés, ajoute : « Nous n’avons rien de plus critique sur le Nouveau Testament, traduit en notre langue, que les notes du P. Amelote… On a eu raison de préférer sa version, pour la mettre entre les mains du peuple, à toutes les autres versions, parce qu’il justifie doctement, en une infinité d’endroits de ses remarques, l’ancien interprète de l’Église. » Au jugement du Journal des savants, le P. Amelote a su conserver dans sa traduction les grâces de notre langue, sans rien perdre de la force et de l’énergie des paroles du texte sacré.

Les autres ouvrages exégétiques du P. Amelote sont extraits de son édition du Nouveau Testament. En voici les titres : Les paroles de N.-S. Jésus-Christ tirées du Nouveau Testament, Paris, 1069 ; La vie de Jésus-Christ composée de toutes les paroles des évangélistes, ou l’unité des quatre…, Paris, 1669 ; Vita Jesu Christi ex omnibus evangelistarum verbis contexta, Paris, 1670 ; Les épistres et évangiles, avec les oraisons propres qui se lisent à la messe, Paris, 1668. Cf. Lelong, Bibliotheca sacra, t. i, p. 337 ; R. Simon, Histoire critique du Nouveau Testament, ch. xxxiii et xxxiv, et Histoire critique des principaux comment., ch. lviii ; lngold, Bibliographie oratorienne, p. 7.

A. Ingold.

AMEN, mot hébreu, אָמֵן,’ämên. Il a été conservé plusieurs fois tel quel dans les traductions grecque et latine de l’Ancien Testament, et a été aussi employé par les écrivains du Nouveau Testament.

I. Dans l’Ancien Testament.

Amen est primitivement un adjectif qui signifie « ferme, véritable, digne de confiance ». De là vient le sens de « vérité, fidélité aux promesses », qu’il a dans un passage d’Isaïe, lxv, 16, où le prophète appelle deux fois Dieu :’Ĕlôhê’âmên, « le Dieu en qui l’on doit avoir confiance, parce qu’il tient ce qu’il promet. » Vulgate : Deo amen.

2° En dehors