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1927
1928
BRETONNES (VERSIONS) DE LA BIBLE — BRIGANDAGE


mand, ancien ha nehué, « Histoires des deux Testaments, ancien et nouveau. » In-8° de 495 pages, avec figures dans ]e texte, Vannes (sans date). Ces deux ouvrages sont à la fois un résumé et une traduction paraphrasée des principaux épisodes de la Bible. Le second offre beaucoup d’analogies avec la Bible de Boyaumont.

Au XIXe siècle, on trouve de bonne heure une concordance des Évangiles, publiée en vannetais par M. l’abbé Gicquello, sous ce titre : Ristoér avuhé Jesus-Chrouist, « Histoire de la vie de Jésus-Christ. » In-8 b de 392 pages, Lorient, 1818. L’auteur a le mérite d’avoir composé son livre avec le texte même de l’Évangile ; mais la traduction laisse beaucoup à désirer au point de vue de la langue bretonne. — La première version suivie qui ait été faite en vannetais d’un livre complet de l’Écriture paraît être celle de l’Évangile selon saint Matthieu. Elle est de M. Christophe Terrien, et fut imprimée à Londres, en 1857. In -12 de 127 pages. Cet ouvrage est extrêmement rare, parce qu’il fut tire à cent quarante exemplaires seulement, pour le prince Lucien Bonaparte et à ses frais. Il mériterait d’être réimprimé à cause de sa valeur. — L’année suivante (1858), paraissait également à Londres une traduction bretonne du Cantique des cantiques, faite par le même auteur et publiée aux frais du même personnage. On la trouve dans les Celtic Hexapla, petit in - folio de 63 feuillets, qui rappelle de loin les Hexaples d’Origène, parce qu’il contient, en regard l’une de l’autre, six versions différentes du texte sacré, faites en irlandais, en gaélique, en mannois, en français, en gallois et dans les deux principaux dialectes du breton armoricain, le léonard et le vannetais. Cet ouvrage est également très rare, n’ayant été tiré qu’à deux cent cinquante exemplaires. — Au même ordre de versions parallèles appartient la traduction des épltres et des évangiles lus à la messe, dans l’ouvrage intitulé Liherieu hag Avieleu, etc. Londres, Trûbner, petit in-f° oblong de 70 feuillets (sans date). Des quatre traductions qu’on y trouve, disposées sur quatre colonnes, la première est faite en gallois, et la seconde en breton de Vannes. Celle-ci n’est pas signée, mais tout porte à croire qu’elle est aussi l’œuvre de M. Terrien, bien que dans les parties communes elle soit un peu différente de la traduction de l’Évangile selon saint Matthieu. La troisième, encore probablement du même auteur, est faite dans un dialecte mêlé, où l’on reconnaît sans peine le léonard et le cornouaillais. La quatrième est en gaélique d’Ecosse. — Vers la même époque (Vannes, 1861), paraissait un nouvel abrégé des Évangiles, sous le titre de Buhé hur Salvér Jesus-Chrouist, « Vie de notre Sauveur Jésus-Christ, » par le P. Dano, de la Compagnie de Jésus. In-18 de 324 pages.

— Quelque temps après, on trouve la traduction du Livre de Ruth dans le Manuel bretonfrançais de M. Guyot-Jomard. In -12, Vannes, 1803. — Signalons enfin l’ouvrage publié par M. l’abbé Buléon, sous ce titre : Histoér Santél, « Histoire Sainte, » ou résumé des principaux épisodes de la Bible. In-18 de 90 pages, Vannes, 1894. L’auteur possède admirablement sa langue et connaît bien lu Sainte Écriture.

Plusieurs des renseignements contenus dans cet article ont été fournis, avec la plus grande obligeance par MM. Loth et Ernault, professeurs de littérature celtique aux facultés de Rennes et de Poitiers, ainsi que par M. de la Villerabel, secrétaire de l’évêché de Saint-Brieuc, et M. Duval, professeur d’Écriture Sainte au grand séminaire de Quimper. J. Bellamy.

BRETSCHNEIŒR Karl Gottlieb, rationaliste allemand, né à Gersdorf le Il février 1775, mort à Gotha le 22 janvier 1848. Après avoir fait ses études à Ghemnitz et à l’université de Leipzig, il devint privât docent dans cette dernière ville, puis à Wittenberg. Nommé pasteur à Schneeberg, en 1806, et surintendant à Annaberg, en 1808, il fut, à partir de 1816, surintendant général à Gotha. On a de lui : Lexici m interprètes Grssci Veteris Testa menti, maxime scriptorum apocryphorum spicilegium, in-8°, Leipzig, 1805 ; Historisch-dogmatische Auslegung des Neuen Testaments, in-8°, Leipzig, 1806 ; Liber. Jèsu Siracidse grsece ad fidem codicum et versionum ernêndatus et perpétua annotatione iUustratus, in-8°, Ratisbonne, 1806 ; Probabilia de Evangeliiet Epistolarum Joannis apostoli indole et origine, in-8°, Leipzig, 1820 ; Lexicon Manuale grseco-latinum in libros Novi Testamenti, 2 in-8° Leipzig, 1824 ; 2e édit., 1829 ; 3e édit., gr. in-8°, 1840 ; c’est la meilleure. Bretschneider est le premier des exégètes modernes qui, au nom de la critique, ait jeté des doutes sur l’authenticité de l’Évangile de saint Jean. Comme il souleva une vive polémique, il prétendit ne l’avoir fait que pour provoquer une étude plus approfondie de la question. Cf. Vigouroux, Les Livres Saints et la critique rationaliste, i « édit., 1891, t. v, p. 313-314.. E. Levesque.

    1. BRETT Thomas##

BRETT Thomas, ministre anglican, né à Betshanger, dans le comté de Kent, en 1667, mort le 5 mars 1743. II étudia à l’université de Cambridge et fut successivement recteur de Betshanger et de Ruckinge. Travailleur infatigable, il a laissé de nombreux ouvrages, parmi lesquels : Tradition necessary to explain and interpretthe Moly Scriptures, in-8°, Londres, 1718 ; ~A farther proof ofthe necessity of tradition to. explain and ihterpret theHoly Scriptures, in-8°, Londres, ^720 ; À gênerai history of the world frorn the création to the destruction of Jérusalem by Nebuchadnezzar, in-8°, Londres, 1732. Après sa mort, on publia de lui un travail, sous le titre : À dissertation on the ancient versions of the Bible, showing why our English translation differs so much from them, and the excellent use that may be made of them towards attaining the true readings of the Holy Scriptures in doubtful places, in-8°, Londres, 1760. C’est une nouvelle édition considérablement modifiée d’un ouvrage paru sous un titre un peu différent : À Letter showing… etc., in-8°, 1743. — Richard Watson réimprima cette dissertation dansle troisième volume de sa Collection of theological tracts,

in-8°, Londres, 1791.

B. Heurtebize.

BREUVAGE. Voir Boisson.

    1. BREVA Francisco##

BREVA Francisco, exégète espagnol, né à Valence en 1752, mort en 1803. Il entra dans l’ordre de Saint-Augustin au couvent de Valence, et prit à l’université de cette ville le grade de docteur en théologie et lalicence en langues grecque et hébraïque. Il étudia aussi l’arabe. Breva’tint la chaire de théologie morale et discipline ecclésiastique à l’université de Valence. Nous avons de lui : Exposiciôn del Santo Evanqelio, que comprende los seis primeros capitulos de san Matéo, Valence, 1807.

J. Parisot.

    1. BRICTIUS Martin##

BRICTIUS Martin, né à Roessel le Il novembre 1665, mort à Braunsberg le 25 mai 1727. Il entra dans la Compagnie de Jésus, à Braunsberg, le 22 août 1696. Il professa les humanités, fut appliqué à la prédication et gouverna les collèges de Roessel et de Braunsberg et la province de Lithuanie. On a de lui : Qitmstiones exegeticse in Sacrant Scripturqm Veteris et Novi Testamenti et earum elucidaliones collectée ex variis auctoribus, in-f », 2 part., Braunsberg, 1727. La première partie s’étend de la Genèse à Isaïe ; la deuxième, depuis Isaïe jusqu’à la

fin. C. SOMMERVOGEL.

BRIÉ (hébreu : Berê’ah), fils d’Aser, Num., xxvi, 44, le même qui est appelé Baria, I Par., vii, 30, 31, et Béria, Gen., xlvi, 17. Voir Baria.

    1. BRIÉITES##

BRIÉITES (hébreu : habberîH ; Septante : à Baptcu), famille dont Brié était le chef. Num., xsvi, 44.

BRIGANDAGE. Voir Razzia.