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1881
1882
BOUCLIER


Salomon fit faire et déposer dans la maison du parc du Liban étaient, comme nous l’avons dit, de deux dimensions différentes. Les plus grands étaient doubles des plus petits. Pour chacun d’eux on avait employé six cents sicles d’or (le sicle d’or = 43 fr. 50), et ils étaient au nombre de deux cents. Les plus petits étaient au nombre


579. — Bouclier égyptien.

D’après Wilkinson, Manners and Cuatoms, t. i, p. 199.

A gauche, bouclier vu de face ; à droite, le même de profil.

de trois cents, et pour chacun d’eux on avait employé trois mines d’or, soit trois cents sicles. III Reg., x, 16-17 ; II Par., ix, 16. Ces boucliers étaient placés dans la salle des gardes et portés par eux dans les cérémonies solennelles, notamment quand le roi se rendait au temple.

580. — Boucliers égyptiens, tenus à la main ou suspendus au cou. Les soldats sont montés sur une barque d’où ils s’élancent à terre. Tombeau de Thèbes. D’après Wilkinson, Manners and Customs, 1. 1, p. 199.

III Reg., xiv, 28. C’est pourquoi la Vulgate appelle ces gardes scutarii, tandis que le texte hébreu les homme hârâsim, « courriers, » et les Septante « ceux qui courent en avant », 7raparpéxovrsc. III Reg., xiv, 27 ; IV fieg., XI, 6 ; II Par., xii, 10. Voir col. 979. Le roi d’Egypte Sésac, qui s’empara de Jérusalem, à la suite d’une guerre qu’il fit à Roboam, la cinquième année du règne de ce roi,

emporta les boucliers avec le reste des trésors, et le roi de Juda les remplaça par des boucliers d’airain. III Reg., xiv, 27. Il est très probable que parmi les armes qu’Adarézer, vaincu par David, donna en tribut au temple de Jérusalem se trouvaient des boucliers d’or. II Reg., viii, 5, 6 ; I Par., xviii, 7. Voir Adarézer, col. 212. C’est a

561. — Égyptien portant le bouclier de la main gauche. D’après WUMnson, Manners and Customs, t. i, p. 202.

moyen de ces boucliers et de ces lances qui étaient dans le temple que Joïada arma la troupe avec laquelle il renversa Athalie et proclama roi le jeune Joas. IV Reg., xi, 10.

Le bouclier appelé sinnâh est porté par des soldats armés de la lance, romah. I Par., xii, 8, 24 ; II Par., xi, 12 ; xiv, 7 (hébreu). Ailleurs il est mentionné avec la ftanip ou pique. I Par., xii, 34. Le mâgên est plutôt le bouclier des soldats armés de flèches, II Par., xiv, 8, ou de javelots, II Par., xxxii, 5. Voir Arme, Armée, et col. 974.


582. — Bouclier carré tenu à la main par un soldat.

Tombeau de Thèbes. xix « dynastie.

D’après Lepsius, Denkmdler, Abth. iii, pL 157.

En temps de paix, les boucliers étaient gardés dans des arsenaux. Voir Arsenal, col. 1034. Les garnisons des places fortes les suspendaient aux murs des citadelles : c’est ainsi que la tour de David était ornée. Cant., iv, 4. Cf. Ezech., xxvii, 10. Pendant la marche, le boucher était enveloppé dans une couverture de peau. Is., xxii, 6. Dans le combat, il était tenu par la main gauche, et par conséquent couvrait l’œil gauche. C’est pourquoi, quand le roi des Ammonites veut faire crever l’oeil droit aux Israélites, son dessein est de les rendre incapables de combattre. I Reg., xi, 2. Cf. Josèphe, Ant. jud., VI, v, 1.

A l’époque romaine, les Juifs avaient adopté un bouclier de forme ovale, et la pelta, dont nous parlerons plus loin. Ces deux espèces de boucliers sont représentées sur les médailles impériales relatives aux guerres de Vespasienet de Titus (fig. 578).

Des boucliers de métal précieux étaient parfois envoyés