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1867
1868
BOSSUET — BOTANIQUE SACRÉE


concupiscentia oculorum, et superbia vitm. (I Joa., Il, 16.)

— Voir l’abbé Le Dieu, Mémoires et Journal ; Paris, 1856-1857, passim ; le cardinal de Bausset, Histoire de Bossuet, en particulier 1. y, §§ 2 et 3 ; 1. x, § 1 ; 1. xiii, § 15 ; ’Amable Floquet, Études sur la vie de Bossuet, Paris, 1855, surtout Bossuet précepteur du Dauphin, Paris, 1864, IIe partie, ch. ix ; A. Réaume, Histoire de Bossuet et de ses œuvres, Paris, 1869-4870, passim ; G. Gietmann, S. J., Commentarius in Ecclesiasten et Canticum canticorum, Paris, 1890, p. 370-376 ; J. Lebarq, Histoire critique de la prédication de Bossuet, Lille et Paris, 1888 ; R. de la Broise, S. i., Bossuet et la Bible, Paris, 1891. R. de la Broise.

    1. BOST Jean Augustin##

BOST Jean Augustin, théologien protestant, né à Genève le 3 juillet 1815, mort dans cette ville le 20 juillet 1890. Il fit ses études à Kornthal, près de Stuttgart, puis à Genève. En 1842, il remplit les fonctions de pasteur suffragant à Amiens et devint pasteur, en 1843, à Templeux-le-Guérard (Somme) ; en 1849, à Reims, et, en 1852, à Sedan. Il retourna à Genève en 1860. En 1870, il fit en Orient un voyage qu’il a raconté dans ses Souvenirs d’Orient, Damas, Jérusalem et le Caire, in-8°, Paris, 1875. Parmi ses nombreuses publications, les suivantes se rapportent aux Écritures : Voyage des enfants d’Israël dans le désert et leur établissement dans la Terre Promise, traduit librement de l’anglais, in-12, Paris, 1838 ; Histoire des juges d’Israël, in-12, Paris, 1841 ; Dictionnaire de la Bible, 2 in-8° Paris, 1849 ; 2e édit., 1 in-8°, Paris, 1865 (l’auteur « s’est borné, en général, dit-il, au rôle de compilateur », résumant Calmet, Winer, etc.) ; Manuel de la Bible s Introduction à l’Ecriture Sainte, traduit de l’anglais de J. Angus (avec Em. Rochedieu), in-8°, Toulouse, 1857 ; L’époque des Machabées, histoire du peuple juif depuis le retour de l’exil jusqu’à la destruction de Jérusalem, in-12, Strasbourg, 1862.

    1. BOSWELLIE##

BOSWELLIE, arbuste qui produit l’encens. Voir

Encens.

BOTANIQUE SACRÉE. La Botanique, du grec poTcivr), « herbe, plante, » est la science qui traite des végétaux. C’est dans la Bible qu’on trouve comme la première ébauche d’une classification populaire des plantes. Dans la Genèse, i, 11, 12, Moïse, en faisant le récit de la création, divise les végétaux en trois catégories. 1° DéSé, « gazon. » Ce serait, selon certains interprètes, dont l’opinion doit être rejetée, ce que nous appelons aujourd’hui cryptogames ou plantes qui n’ont jamais de fleurs et qui ne produisent pas de graines : telles sont les Fougères, les Mousses, etc. Ces plantes forment ordinairement de très petits corps, à peine visibles, nommés spores. Les spores peuvent germer et produire de nouvelles plantes. Ce furent les premiers végétaux qui apparurent à la surface du globe, et dont on trouve dans les houillères de remarquables spécimens. — 2°’Êèéb, « plantes herbacées, » par opposition à déSé, puisque ces végétaux « sèment leur semence ». Gen., i, 11, 12. Cette catégorie, d’après les mêmes interprètes, contiendrait ce que les botanistes appellent aujourd’hui « plantes phanérogames », c’est-à-dire pourvues de fleurs et se reproduisant de graines, comme les Crucifères, les Légumineuses, les Graminées, etc. — 3°’Es péri, « arbres fruitiers, » catégorie rentrant également dans nos phanéro-games, mais qui, dans l’idée de Moïse, s’applique plus spécialement aux arbres et arbustes portant des fruits, que Dieu, Gen., i, 29, assigne comme nourriture à l’homme : tels que les Aurantiacées, Pomacées, Palmiers, etc. — Ces deux dernières catégories n’ont évidemment aucune prétention scientifique, car elles rentrent l’une dans l’autre. Mais il convient de faire remarquer que jusqu’à la fin du moyen âge elles furent seules adoptées.

Selon le plus grand nombre des interprètes, la division des végétaux en trois catégories n’a pas de caractère scientifique proprement dit ; elle est simplement populaire. En s’en tenant au sens précis du mot déSé, d’après les passages parallèles, c’est le tendre gazon, composé d’herbes courtes et menues, qui paraissent naître de la terre sans semence, parce que les graines sont si peu apparentes, qu’elles ne comptent pas aux yeux du vulgaire. D’ailleurs ce n’est pas une plante en particulier ; mais c’est un collectif désignant un ensemble de petites plantes comme notre mot « gazon ». Deut., xxxii, 2 ; II Reg., xix, 26 ; IV Reg., xxiii, 4 ; Is., lxvi, 14. Quand il grandit, il devient le #d ?ir. -Prov., xxvil, 25. Le’êèéb, au contraire, est une herbe plus forte, qui a ordinairement une petite tige, mais herbacée, et une semence plus apparente. Ce sont surtout les céréales, les légumes, les herbes qui servent à la nourriture de l’homme et sont l’objet de sa culture. Gen., i, 29, 30. Enfin le’es est un collectif comprenant les arbres et les arbustes dont la tige a plus de consistance et est déjà ligneuse.

La Bible ne mentionne guère qu’environ cent trente plantes ; mais il est certain que les Hébreux en connaissaient davantage. Salomon « disserta depuis l’hysope qui pousse aux flancs des murailles jusqu’au cèdre qui croît sur le Liban » ; il dut en nommer un assez grand nombre dans les ouvrages qu’il a écrit ; mais ils ne sont pas parvenus jusqu’à nous. Dioscoride citait sept cents espèces de plantes ; Linné, Species plantarum, édit. Willdeno w, in-8°, Berlin, 1799, en nomme huit mille ; Steudel, Nomenclatorbotanicus, in-4°, 2e édit., Stuttgart, 1842, quatre-vingt mille ; A. P. de Candolle, Prodromus regni vegetabilis, 16 in-8°, Paris, 1824-1870, environ cent vingt mille.

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