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RAB


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R

f. f. fuivant l’ancienne appellation qui prononce erre ; mais

makulin uiivant la modeine qui

prononce rc. Lettre confonneja

dix huitième de notre alphabet.

LV final des infinitifs des verbes de la première & féconde conju-

jugai(on, ne fe prononce point : de lorte qu’en lilant on doit pro noncer aimer &C kair, comme fi on écrivoit aime’ &. haï. L’R fe plaint que 17 & ’E l’ont fi fort atfoibli a la fin des mots , qu’on ne l’entend prefque plus al/cr ni venir. Ablanc. Nous ordonnons à 17{ de filer doux, quand il fera le dernier, lur peine d’être chalfé. Id. Tout cela ne fe doit obferver que lorfque le mot qui fuit commence par une confonne ; car lorfqu’il commence par une voyelle, alors IV de l’infinitif le doit faire un peu fentir dans la proie grave , & fur tout dans les vers.

L’amour de regne-ï en fa place , Rend déjà Xipharés ennemi de Pharnace. Racine.

Helas ! il faut mourl-i ^ adorable Sihie. L’R , félon les remarques de M. l’Abbé Dangcau , €ft une des quatre conlonnes de notre alphabet, qui ne le divifent pas comme les autres , en foibies , en fortes Se en nazales. C’eft une liquide. Les Anciens ont appelé ’R , une lettre canine , parce que les chiens femblent (cuvent la prononcer en grondant &c en aboyant. Souvent ’E. seft changé dans les langues anciennes 6c modernes, en Z, comme fatellus Ae. [rater , capella de caper , cuhellus j de culter. R , étoit autrefois une lettre numérale qui fignifioit S , fuivani ; ce vers :

Ocloginta dabit tibi, B.,f quis numerabit. Quand on met un titre fur k elle lignifie So mille. Le p chez les Grecs valoir cent. R ei1 ; le caracl :ère dont on diftinguoit la monnoie fabriquéeà Villeneuve lès-Avignon : & aujourd’hui c’eft la marque de la monnoie d’Orléans.

R. Cette lettre lert dans le commerce peur les abbréviations fuivantes : Fl=. Remifes : R. Reçu : R**. Redo. R’. R’. Richedale, ou Rixdale.

R. Dans les Ordonnances des Médecins, lignifie , rccipe , prenez.

RAA.

RAAB, RAB. Nom d’une rivière qui a fa fource dans la Stirie, vers la ville de Gratz, tiaverfe une partie de Ja Eallè Hongrie, y forme l’île deKaab, en latin Arabe infula ; au delTous de laquelle elle baigne Javarin , & : s’y décharge dans le Danube. Arabo. Maty. Nous prononçons £<. nous écrivons fouvent Rab. Le Rah fera à jamais fameux dans l’Hiftoire , par la viftoiie célèbre que les François , envoyés par le Roi Louis le Grand, au fecours de l’Empereur Léopold , remportèrent fur les Turcs en G.. Corn. Raab, Rab. r^oye Javarin.

RAAGDAER. Cm. Officier de Perfc qui perçoit les droits de raagdarie : ce font’des efpèces de Voyers. RAAGDARIE. L f. On nomme ainfiun droit que l’ori fait payer en Perfe fuj : tuures les marchandifes pcui la (ureté des graiuls chemins, particulièrement dans les lieux dangereux, & où la rencontre des voleurs, cft ordinaire. Voyei RAPAik,

RAAISIER. Vieux verbe qui fignifioit autrefois fe remettre à l’aife. Perceval Burel. RAAMBRER , ou RLAMBKER ,& RLEMBRER. Vieux mot. v. a. Terme de Coutume. Raamhrer une ter.c, c’eft rctraire une terre , la racheter , ou la retirer par rttrait lignager.

Du biaufHs Dieu , du bon , du fage , Celui qui pour l’ humain lignage Réembre de mort & délivre. Ovide. Mf. Ce mot vient de redimere , d’où l’on avoit fait rédimrer j redemrer , rcdembrer ^ réembrcr , reambrer y rambrer.

RAANÇON. f. f. Vieux mot. Rançon, rachat, reirait. Redemptio. Ainfi ne pouvoit venir Meliire Jean a (a raancon , parce que li dis héritage n’étoit pas de fon cofte. Sentence de l’an 1 30 ç , rapportée par Pithou. dans fon Comm.fur la Coût, de Troye, art. 14^. Ce mot vient de redemptio y d’où l’on a fait ré’ demption , radamption , radancon , raancon , rançon. RAARSA.Île de la mer d’Écolfe, l’une des "Wtfternes. RAB.

RAB,^ou ARBE. Nom d’une île du golfe de Tenife, fur la côte de la Morlaquie. Arba, Arbum. Elle elt entre les lies de Végia & de Pago, & appartient aux Vénitiens. Il y z.Az%Rabox Arbe une ville Epifcopale de même nom, fuffragante de Zara.

s^ RABACHAGE, f. m. Terme populaire qui lignifie le défaut ou le dikours d’un homme qui revient fouvent & inutilement fur ce qu’il a dit. Tout ce que vous diteS’Ià^, n’cft que du rabâchage, §Cr RABACHER, v. n. Revenir louvent , & fans raifon lur ce qu’on a dit. Il ne fait que rabâcher. Eamdem cantilenam cancre.

- RABÂCHEUR , EUSE. Qui rabâche. Tout cela ell populaire.

RABAH. Ville des Indes , félon d’Herbelot , SiWioMf.^i/ff Orientale

RABAIS. Lm. Diminution de prix & : de valeur. ^fJ" De fummâ , de pretio deduclio j deceflo. On le dit de la diminution du prix des denrées & des marchandifes. Le rabais du prix des grains , & généralement de ce qui manque à quelque lomme lur laquelle on avoit compté. On lui avoit promis cent mille écus, mais il y aura bien du rabais. Il prétend que cette fuccefiion vaut tant, mais il y trouvera du rabais. fCT On appelle rabais des monnaies, la -diminution du prix pour lequel la monnoie a cours. Fummorum eartcnuatio.

" Ce mot eft employé dans le même fens .iu figure. A mclure que les années d’une fille (e mu’tiphent , fon mérite diminue, & elle eft enfin contrainte dé le donner au rabais. BtiL. Il faut prendre cette exagération poétique à fon jufte rabais. S. Evr. On a reproché au P. Malcbranche qu’il s’enfuit de les hypothèfes, que Dieu a donné aux Anges , les Juifs à gouverner, au rabais des miracles. Arn. S’il échappe à ma plume quelcfue terme trop affirmatif, il faut prendre mes expreflîons au rabais. S. EvR. Rabais, eftaufîi un terme oppofé à enchères , lorfqu’oii publie en Juftice quelques ouvrages* à entreprendre , quelques réparations à faire , ik qu’on les adjuge à celui qui les entreprend au meilleur marché ,au rabais. lUnuspofc^nti adjudicatio. Les réparations qui fe font aux Eglifes, aux biens faifis, ou de mineurs, fedoiver.r donner au rabais. Mettre, donner, adjuger, prendre au ub&ii>