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les résultats économiques et politiques de l’une et de l’autre de ces divisions.

Malheureusement l’expérience est muette sur ce point. Tour à tour cultivée par les castes, l’esclavage

et le servage, la propriété territoriale fut longt-temps divisée par la force et l’oppression, et ce n’est pas de l’abus du pouvoir qu’il faut au tendre des mesures conformes aux intérêts de la richesse particulière et générale.

Depuis l’affranchissement du cultivateur et de la culture jusqu’à des temps récents, la tenure féodale concentra la propriété de la terre parmi les grands feudataires et leurs vassaux. Lors même que la féodalité fut dépouillée de son antique pouvoir et réduite à la condition de la propriété, les lois civiles opposèrent encore de nombreux obstacles à la circulation de la propriété territoriale ; les lois de primo-géniture, de substitution et de retrait prolongèrent la concentration et ne laissèrent pénétrer dans le commerce général que de faibles portions des grandes propriétés. Ce n’est qu’à l’époque de la révolution française que toutes les barrières furent levées et que la propriété territoriale ne se distingua plus des autres propriétés.

Ce n’est, par conséquent, que de cette époque qu’on peut sinon juger, au moins se former des notions rationnelles de la prééminence de l’un et de l’autre mode d’appropriation.

Dans la dernière époque des progrès de la cul-