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la richesse sur le salaire du travail est donc sans aucun fondement.

Quant aux profits du capital, ils subissent aussi les lois de la richesse ; mais son influence est tout-à- fait différente de celle qu’elle exerce sur le salaire du travail.

Quand la richesse est progressive, les profits du capital baissent.

Ils sont dans un état stationnaire tant quelle reste dans le même état, et ils haussent quand elle décline.

Ces effets sont nécessaires et inévitables.

Quand la richesse est progressive, le capital abonde ; il est plus offert que demandé, et doit par conséquent baisser.

Il en est autrement quand la richesse décline. Alors sa décadence est accompagnée de la destruction du capital ; le mal général pèse plus particulièrement sur les capitalistes ; le capital est rare ; il est plus demandé qu’offert, et ses profits s’élèvent dans la proportion du besoin qu’on éprouve.

Les profits du capital sont donc, comme les salaires du travail, soumis à l’influence de la richesse progressive, stationnaire ou rétrograde, et cette influence ne peut être arrêtée ni modifiée par la nature des emplois du capital.

On a élevé sur les profits du capital une difficulté qui complique prodigieusement leur théorie si elle ne la dénature pas. Cette question mérite d’autant plus d’attention, que $a solution est con-