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PRÉFACE.

richir, dépendit du travail de l’économie.

Pendant plusieurs siècles, ces deux nouvelles sources de richesse furent peu fécondes et peu profitables pour les peuples, elles, étaient desséchées ou épuisées par les guerres civiles et religieuses, par la dispersion des pouvoirs publics, par la dissolution de tous les liens sociaux. Heureusement il y a un point que les misères humaines ne peuvent pas dépasser. Lorsque les choses sont tombées si bas, qu’elles ne peuvent plus descendre ; comme elles ne peuvent périr, parce que la société civile est impérissable, ni rester dans un état permanent d’abaissement et de dégradation, parce que l’espèce humaine est essentiellement perfectible, elles se relève par leur propre élan, suivent l’impulsion de l’instinct et se dirigent vers le but assigné à leur nature.

Quand ce moment fut arrivé pour les peuples modernes, le travail et l’économie réparèrent graduellement tous les désastres de la guerre et de l’anarchie, fécondèrent tous les germes de prospérité, et jetèrent les fondemens de l’industrie civile qui distingue